Le Qatar et sa stratégie de diplomatie culturelle à travers le football.
De 2017 à 2021, son économie a été affectée par un embargo imposé par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte. Ces pays accusaient Doha, de soutenir les groupes extrémistes et de se rapprocher de l’Iran chiite, principal rival régional de Ryad.
Le pays s’est hissé sur la scène internationale par des investissements tous azimuts. Le football est devenu pour ce pays une stratégie de diffusion de leur culture un peu partout dans le monde.
Sa filiale Qatar Sports Investments (QSI) est propriétaire du club de football du Paris Saint-Germain (PSG) et du KAS Eupen, club de première division belge. Elle a annoncé le 10 octobre dernier qu’elle allait acquérir 21,67% du club portugais du Sporting Braga.
Avant le Mondial-2022, le pays a construit sa visibilité sportive mondiale par l’organisation d’autres compétitions internationales : Jeux asiatiques de 2006, Jeux panarabes de 2011, Coupe d’Asie des nations de football la même année, championnat du monde masculin de handball en 2015, Mondiaux d’athlétisme en 2019.
Fort de son immense richesse gazière, il veut se poser comme un acteur incontournable qui parle à tout le monde, mais il n’a pas que des amis : son succès agace.
Il veut aussi apparaitre comme un symbole de modernité au Moyen-Orient, mais là aussi c’est un pari, il est très critiqué pour le sort qu’il réserve aux travailleurs migrants.
En tous les cas, c’est un vrai rebond pour ce pays, un temps accusé de liens avec le terrorisme et montré du doigt pour ses liens avec les Frères musulmans.
Un pays qui est en train de diffuser sa culture et son idéologie à travers le monde. Une stratégie diplomatique qui s’inscrit dans le soft power tel que théorisé par Joseph Nye.
Gorgui Malick NIANG, Journaliste Doctorant en Sciences Politiques, option études internationales.