Le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS), Mbagnick Diop, a salué mercredi à Washington ‘’le levier important’’ que constituent dans le développement du Sénégal les émigrés qui, a-t-il souligné, représentent un ‘’poids économique considérable’’ et contribuent de manière ‘’remarquable’’ à la construction de ‘’l’économie nationale’’.
‘’(…) les flux financiers générés par l’immigration représentaient en 2009 plus de 700 millions de FCFA et ce, malgré la crise économique et financière qui avait frappé le Monde’’, a dit M. Diop, à l’ouverture de la 7-èdition de la ‘Diaspora des affaires’’ organisée sous l’égide du MEDS. Il a ajouté : ‘’les estimations les plus sérieuses considèrent, si l’on prend en compte les opérations effectuées à travers les circuits officiels que les transferts financiers, vers le Sénégal, atteindraient 800 milliards de FCFA’’.
Partant de là, il est évident que ‘’l’établissement de passerelles avec les Sénégalais de l’extérieur présente un intérêt capital pour toute politique qui ambitionne d’augmenter le taux d’épargne, le niveau d’investissement et de l’emploi’’, a indiqué M. Diop soulignant que c’est ce qui explique pourquoi l’instance qu’il dirige ‘’a tenu à créer des relations de proximité avec nos compatriotes établis hors de nos frontières en ouvrant des représentations en Europe, aux Etats-Unis et au Canada’’.
Tout en réaffirmant le ‘’dialogue permanent et durable’’ maintenu avec la diaspora, il a relevé que l’objectif visé est de ‘’faire des épargnes transférées par les émigrés, un moyen d’accroitre les investissements’’.
La mobilisation des tels flux financiers est à même de suppléer ‘’les risques de perte de ressources découlant de la baisse de l’Aide publique au Développement (APD) et de la crise économique et financière internationale’’, a fait observer Mbagnick Diop pour qui ‘’le secteur privé devrait jouer un rôle plus accentué de conseil et d’assistance technique en gestion et devrait appréhender les fonds transférés comme autant de nouvelles opportunités de financement de ses projets’’.
Pour sa part, le président du ‘’Corporate council on Africa’’, Stephen Hayes, a engagé les hommes d’affaires sénégalais à agir comme leurs homologues américains qui se sont inspirés de leurs ancêtres, eux-mêmes des immigrants, pour bâtir l’Amérique.
‘’Vous n’êtes pas différents de nos ancêtres qui étaient à la recherche de bonnes opportunités en venant s’établir aux Etats-Unis’’, a lancé M. Hayes, à l’endroit des représentants de la diaspora sénégalaise venus nombreux aux travaux du MEDS.
Il a souligné que c’est dans l’optique de permettre à ces derniers de saisir toutes les opportunités d’affaires avec leurs homologues américains qu’il va profiter des fonds reçus auprès américaine pour signer avec le MEDS qu’il considère comme le partenaire au Sénégal du ‘’Corporate Council on Africa’’ des accords de financement.
Auparavant, l’ambassadeur du Sénégal aux Etats-Unis, Fatou Danielle Diagne, avait rendu hommage à la première Dame et au MEDS d’avoir retenu de se réunir à Washington, au moment où le Millenium challenge account s’applique au Sénégal dans notamment les secteurs de l’éducation et des infrastructures routières.
‘’Le MCA est une reconnaissance des efforts fournis par le Sénégal’’ sous le magistère du président Wade, a-t-elle dit avant de donner l’assurance de veiller ‘’au suivi’’ de toutes les conclusions auxquelles aboutira la 7-ème édition du Symposium international de la ‘’Diaspora des affaires’’.
Séance tenante, le MEDS par la plume de son président a signé avec deux organismes américains dont la Chambre de commerce de New York des conventions de partenariat.
CTN
aps.sn