Avec le vote du projet de réforme du Code pénal et du Code de procédure pénale, ce 25 juin 2021, la République démocratique du Sénégal s’est dotée d’un arsenal juridique pouvant mieux encadrer sa lutte pour sortir, à moindre coûts économiques et humains, de « l’œil du cyclone » où elle se trouve projeter.
En effet, depuis les manifestations violentes du 3 au 8 mars 2021 ayant causé d’énormes destructions de biens publics et privés, et occasionné une dizaine de morts, essentiellement des jeunes, il était devenu manifeste que le Sénégal était rentré, de plein pied, dans « l’œil du cyclone ».
Voilà un pays, qui sous le magistère du Président Macky Sall, à la tête d’une large coalition nationale, BBY, a connu un taux de croissance moyen de 6% de 2014 à 2019, une baisse de la pauvreté multidimensionnelle de 33% entre 2011 et 2016, selon l’Indice de Développement Humain de 2019, et où, selon «l’Enquête Régionale Intégrée sur l’Emploi et le Secteur Informel » (ERI-ESI Sénégal, 2017) , quel que soit le milieu de résidence et la tranche d’âges, la liberté politique, l’organisation d’élections libres et transparentes et la liberté de la presse sont celles qui sont les plus respectées.
C’est ainsi que près de neuf individus sur dix estiment que la liberté politique est respectée, et huit individus sur dix estiment que l’organisation d’élections libres et transparentes et la liberté de la presse, sont respectées quel que soit le groupe sociodémographique.
N’est-il donc pas étonnant de voir, dans ce pays, se dérouler de telles manifestations violentes au nom de la « Défense des Droits de l’Homme et des Libertés » ?
Mais pour comprendre ce paradoxe, il faut rappeller que les réalisations du régime du Président Macky Sall, au plan économique et social, ont été obtenues au prix du non-respect des « critères de convergence budgétaire », qui limitent le Déficit budgétaire à 3% des Recettes fiscales, et la Dette publique à 70% du PIB, « critères » qu’il a fini par considérer publiquement en 2019, comme des « freins à notre développement » qu’il fallait briser !
C’est cette rupture qui a permis non seulement de trouver les moyens de financer la croissance de l’Economie à hauteur de 6% en moyenne, mais aussi, de réduire significativement l’exclusion sociale avec sa politique de « Bourse familiale », et de « Couverture Maladie Universelle », et sa politique d’infrastructures, pour réduire l’exclusion territoriale, hautement appréciée par les populations des régions de l’intérieur, lors de sa récente tournée économique, pour les constater de visu.
Cette rupture a aussi permis au Sénégal d’accroitre son coefficient d’Indépendance économique, en s’ouvrant largement à la coopération avec la Chine et la Turquie, avec comme résultat, la coprésidence du Président Macky Sall et du Président Chinois, de la « Coopération Chine -Afrique », dont le prochain sommet est prévu à Dakar.
Ce coefficient d’Indépendance économique est accompagné d’une plus grande souveraineté politique, avec le refus catégorique du Président Macky Sall de légaliser le mariage homosexuel au Sénégal.
C’est dans ce contexte que la découverte du pétrole et du gaz et le début imminent de leur exploitation, a dressé contre le Sénégal, les Multinationales du Pétrole et du Gaz, qui ont vu ces importantes ressources leur échapper.
Ainsi, le contexte du Sénégal à la veille des violentes manifestations du 3 au 8 mars, était marqué par trois menaces, dont l’une est en rapport avec son option de politique économique interne et son refus de légaliser l’homosexualité, l’autre, avec l’orientation de sa coopération économique, et la troisième, avec ses choix de partenaires étrangers dans l’exploitation de son Pétrole et de son Gaz.
Ce sont ces trois menaces qui se sont conjuguées, pour exploiter à fond les frustrations des populations, notamment de la jeunesse, dues aux restrictions draconiennes de la mobilité et des pertes massives d’emplois dans l’Economie informelle, pour déstabiliser le pays, à l’occasion de la stratégie de confrontation avec les forces de l’ordre, concoctée par le Président de Pastef, accusé de « viol et de menaces de mort » par une jeune Dame, dans un « Salon de Beauté » à Dakar, pour échapper à la Justice.
C’est ainsi que des mouvements de la Société civile et des organisations de «Défense des Droits de l’Homme », se sont engouffrés dans la brèche ouverte par Pastef, pour ensemble, organiser, en peu de temps, les manifestations les plus destructrices et les plus meurtrières jamais connues de mémoire de Sénégalais, avec un seul objectif clairement décliné « faire partir le Président Macky Sall par la Rue », au nom de la « Défense de la Démocratie et des Libertés », comme moyen de soustraire de la Justice, le Président de Pastef, Ousmane Sonko !
Cependant, le Sénégal a échappé au chaos, grâce au professionnalisme de ses Forces de Défense et de Sécurité, la solidité de ses Institutions républicaines, et la forte implication de ses Autorités religieuses et coutumières, pour rétablir la paix civile et la sécurité dans le pays.
Avec l’échec patent de cette tentative d’insurrection, les Sénégalais ont été atterrés de voir une montée en puissance au niveau international, d’une solidarité avec les auteurs de cette insurrection, pris en flagrant délit, sous l’égide d’Amnistie internationale, fortement relayée par les médias occidentaux, notamment Français.
Cette forte campagne internationale pour l’impunité des auteurs de l’insurrection, dont le Président de Pastef, les a ragaillardis, au point qu’ils ont renoué encore avec leurs discours de violence et de défiance des forces de l’ordre, et même de l’Autorité du Président de la République, tandis qu’il a rendu les jeunes plus téméraires, au point de défier, dans la violence et le vandalisme, toute forme d’autorité publique, n’épargnant même pas les parents des Autorités, et les Enseignants dans le secondaire et les Universités.
Dans ce cadre, il faudrait constater en le déplorant, que ce sentiment d’impunité est alimenté par une gestion tatillonne et frileuse par le Pouvoir Judiciaire, des personnes interpellées en flagrant délit par les Forces de Défense et de Sécurité, qui ne sont pas jugées, mais mises en détention provisoire, et qui souvent sont remises en liberté provisoire ou définitive.
Cette gestion judiciaire de la grave crise qui secoue encore le Sénégal, donne le sentiment que tout est permis dans ce pays, même s’attaquer à la maison familiale du Président de la République comme à Fatick, ou la bruler comme à Matam, détruire les restaurants et amphithéâtres des Universités, ou s’attaquer aux enseignants en plein cours, jusqu’à leur arracher le micro de leurs mains.
Ainsi, l’on assiste à une reprise de la tension politique, malgré une bonne maîtrise de la pandémie Covid-19, qui a permis de rétablir la libre circulation des personnes et l’ouverture des activités économiques, et, au premier trimestre de 2021, selon la « Note de Conjoncture » de la DPEE, un début de relance de notre Economie par rapport au premier trimestre de 2020, avec un taux d’ « Indice Général d’Activité » ( IGA hors agriculture) de +4,%, et de création d’emplois dans le secteur formel de l’Economie, avec un taux moyen de +2,5%, dont +6% dans le Secondaire, contre -2,6% dans le Tertiaire.
Cette reprise a été confirmée au mois d’Avril 2021 selon le « Point Mensuel de Conjoncture » de la DPEE, avec l’IGA qui a connu une croissance de +16% par rapport à Avril 2020, dont + 31%, pour le Secondaire, et +11,9%, pour le Tertiaire ; tandis que l’emploi créé a augmenté de + 10,7% en moyenne, dont +19,7% dans le Secondaire, et -0,1% dans le Tertiaire.
Cependant, le Président Macky Sall, durant son premier mandat, a pris la pleine mesure des limites sociales du marché, pour répondre de façon satisfaisante à l’énorme Demande d’emplois des jeunes, que les auteurs de l’insurrection de mars 2021 ont instrumentalisée pour effectuer leur forfaiture.
C’est pour cela qu’il a pris de faire de l’Etat un acteur majeur dans la création d’emplois, en mettant en place des politiques de création directe d’emplois dans les « Domaines Agricoles Communautaires » (DAC), et indirecte, avec le financement de micro, petites et moyennes entreprises, en faveur des jeunes et des femmes, avec comme tête de pont la « Direction d’Emploi Rapide » (DER).
C’est dans ce cadre qu’il a pris la décision récente de créer, en urgence, 65000 emplois dans différents secteurs, dont les Forces de Défense et de Sécurité, l’Education nationale, et la Santé.
Donc, comme en mars 2020, la reprise de la tension politique n’est nullement due à une aggravation quelconque de la crise économique et de l’emploi, mais résulte d’un objectif précis de déstabilisation du pays.
C’est ainsi que l’attention devrait être tirée, sur le rapprochement Biden/ Macron dans leur lutte contre la Chine et la Russie dans le monde et en Afrique en particuliers, et leur volonté commune d’imposer la légalisation de l’homosexualité, sous couvert de « respect des Droits Humains », à travers leur coopération économique, qui est fortement appuyée par Amnistie Internationale et relayée, dans notre pays, par des organisations de Défense des Droits Humains.
Cette tournure de la coopération internationale, constitue une plus grande opportunité, pour la mise en œuvre de trois menaces auxquelles le régime du Président Macky Sall est confronté depuis son premier mandat.
Ainsi, avec la relance de la tension politique et le sentiment d’impunité qui prévaut, notre pays, le Sénégal, court devant un risque grave de déstabilisation encore plus énorme qu’en mars 2020.
Devant cette situation, il urge de mettre fin à ce sentiment d’impunité qui prévaut aujourd’hui, en traduisant devant la Justice tous les présumés coupables de violence sur les gens, et de destruction des biens publics et privés.
C’est à ce besoin que répond le Projet de Réforme du Code Pénal et de Procédure Pénale que l’Assemblée nationale vient d’adopter.
Pour rendre cette loi en mesure de répondre aux atteintes des populations pour mettre fin à l’impunité ambiante, il est nécessaire de renformer le pouvoir judiciaire en moyens matériels et en personnel, pour lui permettre de jouer son rôle que les justiciables attendent de lui.
Cependant, dans ce cadre, l’arrivée des « bracelets électroniques » devrait être judicieusement exploité pour faire de la « détention une exception », et la liberté provisoire ou conditionnelle selon le cas, « la règle », pour éviter de surcharger les Tribunaux, et surtout de surpeupler les prisons afin qu’ils ne deviennent des « centres de radicalisation » par la cohabitation de longue durée avec des gens inculpés ou condamnés pour terrorisme.
Dans ces circonstances dramatiques, j’apporte ma solidarité à toutes les victimes de menaces ou d’actes de violence et de vandalisme, notamment à la famille du Président Macky Sall, aux Forces de Défense et de Sécurité, et à l’ensemble du corps enseignant, du Secondaire au Supérieur.
Le rassemblement le plus large possible des forces républicaines et démocratiques, s’impose encore plus davantage, pour la défense de la stabilité du pays, la sécurité de ses populations, et la souveraineté de notre peuple dans ses choix de société, de développement économique et social, et de coopération internationale.
Ibrahima SENE PIT.SENEGAL
Dakar le 26 Juin 2021
Merci pour cette piqûre de rappel Mr. Sène ! Mais si les sénégalais refusent maintenant clairement de répondre aux appels à manifester du Yolom Guénio national Sonko Fusilleur, c’est qu’ils le considèerent désormais comme le premier nervis et le premier terroriste du pays ! Il a subi 3 fiascos coup sur coup le 11 juin, le 23 juin et le 25 juin avec de piètres manifestations ! La loi pénale a été largement votée et approuvée par l’opinion avec zéro manifestation du peuple ! C’est un terrible discrédit pour Yolom Guénio qui montre que sa descente aux enfers a bel et bien commencé. L’affaire Adji Sarr va beaucoup lui compliquerla vie les prochains mois et ce n’est pas pour rien que certains responsables du noyau dur de Pasteef pensent sérieusement à un Plan B… On ne trompe jamais un peuple 2 fois…