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Le Sénégal économise 400 milliards Cfa, selon Moussa Touré

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La diminution et la rationalisation des institutions de la République feront économiser, chaque année, au Sénégal, 400 milliards F Cfa. C’est ce que soutient le candidat de la coalition « Jariñ Sama Reew », Moussa Touré dans une déclaration en date du 09 novembre. Cet argent économisé permettra à l’Etat d’atténuer les problèmes majeurs rencontrés par les sénégalais en matière de santé, d’éducation, et d’agriculture. C’est ainsi qu’il s’est prononcé en faveur de la suppression du Senat et de la réduction de la taille du gouvernement.

 

Le candidat de la coalition « Jariñ Sama Reew » pour la présidentielle de 2012, Moussa Touré, a fortement manifesté, dans une déclaration en date et dont le contenu est tiré, pour l’essentiel, du Mémorandum de la Coalition publié le 19 Juin 2011, sa volonté de limiter le nombre pléthorique des institutions de la République, de rationnaliser leur fonctionnement et de réduire très sensiblement leur coût et le train de vie de l’Etat. Ce qui permettrait, selon ses calculs, d’économiser quelque 400 milliards de francs pouvant être consacrés à l’atténuation des problèmes majeurs rencontrés par les sénégalais en matières de santé, d’éducation, et dans l’agriculture etc., et d’asseoir une politique volontariste en faveur des jeunes et des femmes, en particulier. « Notre Coalition a estimé que toutes ces suppressions, réductions, remises à niveau et réorientations d’institutions et d’organes, ajoutées à la diminution drastique du train de vie irresponsable et choquant de l’Etat, conduiront d’une part, à une importante économie budgétaire annuelle de quelque 400 milliards de francs, qui pourraient être raisonnablement consacrés aux actions de développement économique et social de notre pays et notamment au profit des régions et des banlieues, d’autre part, à une cohérence renforcée et à une plus grande efficacité de la gouvernance du Sénégal », souligne la déclaration.

Supprimer le Senat

Pour lui, il y a sans doute à s’interroger sur l’utilité actuelle de nombreuses institutions. « Dans l’état de nos ressources et du rendement supposé de ces institutions, nous estimons que le Sénat devrait être supprimé, le Conseil économique, social et culturel revenir à sa conception originelle, c’est-à-dire non seulement accueillir ses véritables acteurs et non pas des politiciens en manque d’élection, bénéficiaires des sinécures de ce point de chute, mais en plus se pencher sur les vrais problèmes du Sénégal et non les esquiver et faire de la représentation d’apparat », dit-il.
Réduire la taille du gouvernement

Dans le même ordre d’idées, le candidat Moussa Touré est pour la réduction de la taille du gouvernement, de « même que le nombre de ministres sans portefeuille devra, à notre sens, être limité dans la constitution ». Il est arrivé, selon lui, au Sénégal « d’avoir 15 ministres, en l’absence d’un Premier ministre, sans que le travail du gouvernement en ait été affecté, bien au contraire, puisque la coordination des activités et leur cohérence y gagnait en efficacité ». Et d’ajouter : « Il reste que la compétence, l’expérience, la probité, l’impartialité et l’engagement doivent être d’une stricte exigence pour les ministres, à la tête d’administrations républicaines pertinentes, elles-mêmes, dirigées par des fonctionnaires d’une compétence avérée : il est par exemple indécent, comme cela a été observé, de mettre à la tête du Bureau national des bourses, un responsable reconnu d’un parti ».
Quatre changements majeurs

Quant à l’Assemblée nationale, elle devra, selon le candidat à la présidentielle, « voir ses moyens en expertise (assistants parlementaires, conseillers, séminaires, formation etc.) renforcés pour pouvoir légiférer en toute conscience et assurer véritablement sa mission de contrôle de l’activité gouvernementale ». Et d’ajouter que « pour cela, il importe que les députés d’une part, aient la capacité de comprendre leur véritable mission qui n’est pas, loin s’en faut, de faire de leur Chambre une tribune d’applaudisseurs zélés, d’autre part et surtout, soient de véritables représentants du peuple souverain, qui les a élus ». Sous ce rapport, renchérit Moussa Touré : « Notre Coalition propose 4 changements majeurs : la suppression des listes majoritaires nationales qui favorisent toute personne placée en position d’éligibilité, indépendamment de ses qualités intrinsèques de représentation ; l’instauration de la proportionnelle intégrale ; des élections par circonscription ; et la possibilité, comme pour l’élection présidentielle, de candidatures indépendantes, en dehors des partis politiques ».

Pas de régime parlementaire

En effet, s’agissant du régime politique, Moussa Touré et sa coalition, « excluent fondamentalement l’institution d’un régime parlementaire qui, tel que souvent conçu et appliqué, conduit à une paralysie de l’exécutif par le législatif ». Même s’ils sont d’avis « qu’en vérité, la solidité et la stabilité des Institutions dépendent largement du comportement des hommes qui les incarnent et les animent ; il ne s’agit donc essentiellement que de chercher et de trouver les hommes idoines ». Par conséquent, « il est essentiel, pour le Sénégal, de se doter d’un système institutionnel adapté à ses caractéristiques propres, mais qui garantisse l’indépendance de ses composantes tout en assurant un fonctionnement efficace de l’Etat ». Dans un tel système, dit-il, « le président de la République, sa clé de voûte, devrait rester dans son rôle d’arbitre, de Président citoyen, de dernier recours, de créateur de vision, de protecteur des faibles, de garant de la souveraineté nationale et de l’intangibilité des frontières, et de l’application d’une bonne justice ». Aussi, dans un tel régime, « le gouvernement devrait avoir l’entière latitude de gouverner et les administrations celle d’assurer leur fonctionnement républicain, en retrouvant leur vrai rôle aujourd’hui confisqué par les multiples et coûteuses agences dont il faudra supprimer la grande majorité et remettre celles qui resteront sous l’autorité directe de leur ministère de rattachement ».
Limiter l’âge d’exercice de la fonction de Président…

Le Président de la République « doit être d’une condition physique, intellectuelle et mentale qui ne puisse a priori souffrir d’aucune suspicion, pour lui permettre de s’atteler avec efficacité, à ses éminentes fonctions ; pour cela, il importe de fixer dans la constitution, un âge limite d’exercice de la fonction ». Cette question a fait l’objet d’échanges fructueux au cours des Assises : « pour notre Coalition, il ne parait ni sage, ni raisonnable, ni responsable de laisser à la tête de notre pays une personne âgée de plus de 80 ans. Par ailleurs, la charge de Président de la République doit être strictement incompatible avec les fonctions de chef exécutif ou chef honorifique d’un parti politique », souligne la source.

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