Tout peuple arrive forcément au cours de son évolution à un stade décisif de sa marche. Ce point, assimilable à un point d’inflexion en géométrie, est à prendre très au sérieux de manière dépassionné et très réfléchi puisque ce qui lie un peuple est plus fort que ce qui les sépare.
C’est avec un double intérêt que je suis l’actualité politique de chez nous, d’abord en ma qualité de citoyen ayant devoir d’apporter une valeur ajoutée à la construction d’un Sénégal meilleur, mais aussi de responsable politique qui m’invite à la participation d’un espace stable et serein afin que les échanges soient bénéfiques.
Aujourd’hui, le peuple se trouve dans une impasse historique, nos politiques ont pour la plupart déçu et nos religieux dans une corruption passive observent, eux en qui le peuple concède de manière informelle le pouvoir suprême de régulation et de gestion des crises de notre société malade ! En effet, chaque peuple a besoin de repères et louange en Allah, nous n’en manquons pas, d’éminentes personnalités ayant contribué à la construction du Sénégal à travers les confréries et les partis. Mais aussi, ces repères appartenant au passé ont besoin de relais probes, responsables et patriotes pour consolider le « vivre ensemble », nous avons un manque d’hommes qui font un consensus de nos jours.
Le régime actuel crée involontairement une situation qui peut être fatale à la stabilité de ce pays. Depuis 2012, c’est une kyrielle de scandales allant de la gestion sombre et clanique à l’instrumentalisation d’une justice pour museler toute contradiction ou adversité et déconsolider notre semblant de démocratie en agonie depuis Senghor.
L’approche des échéances législatives est en train de déclencher l’organisation populaire et beaucoup d’analystes prédisent une défaite du camp présidentiel si la mobilisation citoyenne se parachève. A ce niveau, j’ai des réserves. L’explosion de candidatures individuelles, à un moment qui nous invite à l’union et à l’unité pour changer les fondements de notre fausse démocratie, fragmente l’électorat et favorise BBY. L’heure est à la communion, à la fédération de tous ceux qui ont le même crédo et la même vision. Aller ensemble avec cohérence est une nécessité devant un président qui se « saparmouratise » et animé d’une unique volonté d’un second mandat. Mais la cohérence prend tout son sens, dans un pays où les dérives des ex gérants sont toujours gravés dans nos mémoires et non encore absoutes. Un pays où plus de deux cents (200) partis s’adonne à un « jeu » politicien autorisant subterfuges et mensonges dans un environnement de partage d’un butin qui n’est nul autre que le peuple. Un pays, où un groupe de rappeurs aux antipodes de nos valeurs de par leurs langages et leurs habillements à la solde de personnalités douteuses et improbes mène le combat. Un groupe en hibernation depuis l’avènement du Macky, d’un mutisme sans commune mesure devant tous les sujets à impact fortement significatif sur notre futur, je veux parler des APE, du Franc Cfa, des scandales et dérives sur nos hydrocarbures, l’or, etc. Non, on en a vraiment marre de ces organisations qui méconnaissent les enjeux du moment, financés par des délinquants comme SOROS et flirtant avec des institutions néocolonialistes.
Il nous faut nous unir certes, mais pas avec n’importe quel quidam, la ligne est claire, ce sera avec toutes les organisations citoyennes, les mouvements sérieux, les personnalités indépendantes soucieux du Sénégal, les partis politiques propres n’ayant jamais limé nos pécules. Les opposants circonstanciels qui cherchent des avantages et les partis fondés sous révocation de leurs leaders du banquet « Faille-Sale » ont perdu toute crédibilité. Une union, au delà du contexte de déception généralisée, basée sur une vision commune de réformer ce parlement qui n’a pas encore joué son rôle. Cette future législature est fortement interpellé, il est fondamental qu’elle soit citoyenne et populaire. Allant de la suppression des salaires de nos représentants, en passant par le recouvrement de notre souveraineté économique et un contrôle plus global et effectif de l’exécutif qui tend vers la monarchie sont entre autre les attentes formulées par celui-là, à qui appartient la souveraineté nationale
Le silence entretenu sur la fin réglementaire du mandat de Macky SALL et les excès du tyran dans la gestion de notre république qui n’a pour nom ni Faye ni Sall, nous appelle à une riposte responsable, à la hauteur de leurs faits. Nous rappelons juste que les deniers publics sont imprescriptibles, nos ressources seront recouvrées, le foncier sérieusement élucidé surtout depuis 2000 à nos jours. La reddition touchera tous ceux qui ont touché à la chose publique depuis 1960 car ce cirque ne peut perdurer.
Le souhaitable serait qu’il y ait trois (3) listes, Benno Tass Yakaar regroupant Macky et associés, Manko Worr Ndoumbelane regroupant les déchus et voleurs recyclés et Tabakh Sunugal qui regroupera tous les acteurs nouveaux et probes.
Assumons notre rôle historique de révolution pour la Vérité sans violences ni armes et écrasons ce système d’alliance de malfaiteurs qui nous sucent depuis des décennies. Demain commence aujourd’hui et pour nos enfants, nous avons le devoir de demeurer lucides et responsables.
Lu eup turu, l’ère de la révolution intelligente et de la révolte organisée a sonné !
M Oumar DIAGNE
SG du Rassemblement pour la Vérité (RV).