Pour le professeur Cheikh Lo, il y a l’acquisition du vaccin mais le plus important reste le déroulé de la vaccination. Au Sénégal, il y a un problème de conservation pour les candidats vaccins covid-19.
Pour le professeur Cheikh Lo biologiste et biochimiste, enseignant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Sénégal n’est pas encore prêt pour la vaccination du coronavirus. Selon l’universitaire qui s’exprimait dans une chaine de télévision de la place, « on n’est pas du tout prêt car la logistique que nous avons ne nous donne pas les conditions qui nous permettent de réaliser la vaccination au Sénégal ».
Pour Pr Lô, il y a des conditions préalables avant de passer à la vaccination dont la logistique pour la conservation. « Il y a l’acquisition du vaccin mais le plus important reste le déroulé de la vaccination. Au Sénégal, il y a un problème de conservation pour les candidats vaccins covid-19 ».
Et de poursuivre : « pour les vaccins de Pfizer, on parle de -70 ou -80 degrés, Moderna -20. Ce sont des vaccins à Arn extrêmement fragiles et au Sénégal, on n’en dispose pas de telles logistiques de conservation. Dans cette réponse à la pandémie, nous sommes en train de copier sur des gens qui ont bien travaillé ».
Revenant sur les personnes qui doivent se faire vacciner, le professeur Lo a renseigné que c’est toute personne qui ne présente pas de virus dans son corps. « La vaccination du coronavirus concerne les personnes qui ne sont pas porteurs du virus, qui ne le véhiculent pas. Et pour ce faire, elles doivent subir des tests de dépistage ainsi que certaines analyses » a-t-il renseigné. Et de poursuivre : «au Sénégal, il ne sera pas facile, il y a un problème de plateau médical et pour des analyses, on te demande d’attendre trois mois. On n’est pas du tout prêt une fois de plus ». Au niveau du ministère de la Santé et de l’action sociale, l’heure est à la mise en place des commissions pour le choix du vaccin et la validation de la stratégie de campagne de vaccination.
Pour le directeur de la santé publique, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, le Sénégal a choisi la démarche participative en invitant les différents démembrements de la société à s’inscrire dans les différentes commissions afin d’aller vers la validation du vaccin. Toutefois, elle a renseigné : « le Sénégal se donnera les moyens de réussir la campagne vaccinale tant du côté de la logistique, des vaccins mais aussi des ressources humaines ».
Source: sudonline.sn