A l’occasion du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le Président de la République du Sénégal Abdoulaye Wade a proposé mercredi un modèle nouveau pour rapprocher les Israéliens et les Palestiniens.
« Je voudrais vous faire une proposition : puisqu’entre Israël et la Palestine la confiance nécessaire dans tout dialogue devant aboutir à des résultats positifs n’existe pas, pourquoi ne pas mettre en place un comité non pas de médiation ou de négociation, car celles-ci sont personnelles mais de bons offices constitué sur une base paritaire Israël/Palestine où chaque partie choisira librement trois pays amis, même si, de toute évidence, au départ les points de vue sont divergents, » a déclaré M. Wade devant les autres Etats membres des Nations Unies.
Le Président Wade a réaffirmé le soutien du Sénégal à la Palestine qui doit présenter vendredi une demande d’adhésion aux Nations Unies.
« Au nom de la paix et de la justice, j’en appelle une fois de plus au gel des colonies de peuplement en terre palestinienne et à l’arrêt de la violence sous toutes ses formes, conditions sine qua non d’une reprise des négociations entreprises par d’autres pays, en vue d’un règlement pacifique du conflit dans l’intérêt des peuples palestinien et israélien et pour la stabilité du Moyen-Orient dans son ensemble, », a souligné le Président sénégalais.
Quant à la réforme du système des Nations Unies, M. Wade a rappelé que le processus de réforme du Conseil de sécurité a été lancé il y a 18 ans et que le statut quo relève selon lui d’un vrai paradoxe puisqu’une organisation universelle par vocation qui s’active à accompagner tant de mutations à l’intérieur des Etats reste elle-même réticente à l’ouverture et au changement.
« C’est un paradoxe que l’Afrique, qui occupe en moyenne 70% de l’ordre du jour du Conseil ne puisse, à ce jour y être représenté dans la catégorie des membres permanents avec droit de veto. Donner à l’Afrique un siège de membre permanent du Conseil de sécurité avec droit de veto, est une exigence de l’équité et de la légitimité démocratique. Ce sera, surtout, réparer une injustice historique qui n’a que trop duré, » a souligné le Président du Sénégal.
( Un.org )