L’Article 8 de la Constitution sénégalaise dit que « La République du Sénégal garantit à tous les citoyens les libertés individuelles fondamentales..(telles que)…les libertés religieuses..” et l’Article 24 d’ajouter que « les libertés et les pratiques religieuses ou cultuelles, la profession d’éducateur religieux sont garanties à tous sous réserve de l’Ordre public ».
Il en découle logiquement que pour aussi longtemps que nous nous réclamons d’un Etat de Droit, d’un Etat de Lois pour ainsi dire, ce corps de textes doit toujours être exhaustivement mais aussi objectivement et courageusement interrogé lorsque les libertés individuelles sont mises ou remises en cause. Il y va de la grandeur de notre pays et de la prédictibilité que tout citoyen doit légitimement attendre d’une République comme la nôtre qui se définit laïque.
N’est-ce pas l’Article 1 de la Constitution sénégalaise qui dispose que « La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe, de religion. Elle respecte toutes les croyances » ?
Or, cette République qui appartient à une nation a plus de 95 pourcents musulmane arrête hebdomadairement toutes ses opérations et tous ses services sur tout le territoire national tous les samedis et dimanches afin d’accommoder les moins de cinq pourcents judéo-chrétiens de sa population pour l’accomplissement de leur droits et devoirs religieux en ces jours sacrés dans leurs religions respectives; alors qu’en même temps cette même République force les autres 95 pourcents de sa population qui sont musulmans à travailler leur jour sacré hebdomadaire qu’est le Vendredi.
C’est bien le décret n° 96-677 du 07 août 1996 modifiant le décret n° 91-982 du 17 Septembre 1991 fixant les horaires dans les services administratifs de l’Etat, qui dit que “les horaires de travail sont fixés du lundi au vendredi, de 8 heures à 17 heures avec une pause d’une heure entre 13h 30mn à 14h 30 mn.”.
Contrairement aux musulmans qui sont enjoints de venir au travail leur jour sacré hebdomadaire de leur religion qu’est le Vendredi, aucune personne d’obédience judéo-chrétienne n’est forcée par notre Etat laïc à venir au travail le jour sacré hebdomadaire de sa religion.
Ce qui constitue une violation manifeste aussi bien de règles fondamentales de la Constitution Sénégalaise édictant l’égalité devant la loi, la liberté religieuse et la laïcité, mais également une violation de la Déclaration Universelle des Nations Unies sur les Droits de l’Homme, la Charte de l’Union Africaine, et le Protocole de la CEDEAO sur les Droits de l’Homme.
Et cette inconstitutionnalité aussi bien du décret 96-677 du 07 Août 1996 que de sa base légale, doit être corrigée sans délai.
Si la gangrène huit (08) heures au travail avec peu d’heure de travail de façon rigoureuse te effective corrigée, le Sénégal administratif devrait quatre jours ouvrables (du Lundi au Jeudi) pouvoir apporter une productivité et une performance au moins égale à celles que les lenteurs et le laxisme endémiques non corrigés nous offre maintenant en cinq jour de travail. Si l’efficacité et l’éthique de travail sont sérieusement et rigoureusement améliorées, on atteindrait cet objectif.
Trois jours de week-end (du Vendredi au Dimanche inclus) )deviennent incontournables pour rétablir les musulmans du Sénégal dans leur droit fondamental d’avoir comme toutes les autres communautés religieuse, celles judéo-chrétiennes, de profiter pleinement et sans contrainte du Jour du Vendredi qui commence du coucher du soleil le Jeudi pour se terminer au coucher du soleil le Vendredi.
Au delà de ces propositions, une réforme du calendrier des jours fériés prévu par une loi de 1974 modifiée en 83 et 89 doit être envisagée: pour les fêtes annuelles multi-destinations familiales telles que la Tabaski et la Korité trois jours fériés (la veille, le jour et le lendemain) sont appropriés, pour la Magal, le Mawlid et Tamkharit deux jours fériés sont appropriés (le jour même et le lendemain).
Pour le reste une concertation interreligieuse /Administration pourrait produire un meilleur calendrier..
Washington,
Adama Ndao, Juriste
un week end de 3 jours et pourquoi ne pas demander a s’asseoir et recevoir chezsoi et recevoir son salaire. Les musulmans peuvent aller a la mosquee le vendredi sans aucune entrave. Maintenant vouloir faire du vendredi un jour non ouvrable c’est un choix, comme celui de rendre le samedi et le dimanche non ouvrable. D’ailleurs jusqu’a l’instauration de la journee continue seulement le samedi apres midi n’etait pas ouvrable.
Tant que les concernés ne se mobilisent pas pour faire valoir la démocratie en ce domaine,rien ne changera. Il faut assumer sa foi pour pouvoir le vivre et cela peut s’étendre jusqu’au système judiciaire qui ne répond pas à certaines préoccupations. Mais de tout,faut en discuter selon nos us et coutumes. Je ne suis pas contre un week-end de 3 jours (ce qui permet de sociabiliser,faire sport,tourisme,culture et tant de choses) mais il faut que les travailleurs soient très productif les autres jours.
Débat futile et incongru. Les priorités des sénégalais sont ailleurs
Je pense qu’il y a bien lieu de poser le débat. On peut au moins s’accorder à réarranger les heures de travail du lundi au jeudi pour que le weekend démarre vendredi à midi. En 2024, le calendrier du Sénégal ne doit plus ressembler à celui des colons et de leurs collaborateurs des années 1960.
Il faut faire attention de ne pas succomber aux facilités que donne une majorité mécanique serait-ce en religion. Dimanche ou samedi ou vendredi qu’est ce que cela apporte pour celui qui a créé le jour et la nuit et qui a demandé à l’homme d’utiliser 6 jours par semaine pour son ouvrage et de se reposer le 7e jour pour en faire le Jour du Seigneur ? Ne changeons pas les termes de la Création de Dieu pour les conformer à nos croyances !
mon cher.
le texte coranique est sans ambiguïté, sur ce point précis, il nous dit: » et quand la prière a été accomplie, alors, dispersez vous sur la terre et allez à la quête des bienfaits de Dieu et mentionnez beaucoup le nom de Dieu peut-être serez-vous heureux »
Travailler le jour du vendredi n’ empêche nullement à un musulman de pratiquer sa religion, sinon Dieu n’ aurait pas incité les musulmans à se mettre au travail après la prière. L’ Islam est loin de la rivalité et de la jalousie. Le Prophète Paix et Salut sur Lui nous a enseigné deux jours de fête : la korité et la Tabaski. Tout autre jour férié nous nous l’ offrons selon nos convenances. nous n’avons pas besoin de nous servir de l’ Islam comme prétexte.