Le Xèsal, violence faite aux femmes par les femmes. (Par Mamadou Sy Tounkara).

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Depuis 1991, seize jours d’activisme sont consacrés pour lutter contre les violences faites aux femmes. Ces célébrations internationales, orchestrées par le Center for Women’s Global Leadership qui se trouve dans le New-Jersey près de New-York, démarrent le 25 novembre de chaque année et s’achèvent le 10 décembre correspondant à la Journée des Droits de l’Homme. Elles visent la prévention et l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles.

Toutes les violences faites aux femmes sont condamnables, y compris celle que les femmes s’infligent elles-mêmes, comme la dépigmentation artificielle ou xèsal. La violence exercée sur la peau pour l’éclaircir est extrême et conduit à ces terribles conséquences : sévères infections de la peau pouvant mener au cancer, larges irréversibles vergetures, troubles définitifs de la pigmentation, problèmes de cicatrisation, risques accrus d’hypertension artérielle, de diabète, de complications rénales et neurologiques. C’est un problème de santé publique. Les dermatologues sont unanimes sur son interdiction totale.

La violence du xèsal va au-delà de cette catastrophique agression de la santé de la femme. Elle opère aussi un détournement dans le budget familial et compromet le rôle des femmes à transmettre les valeurs de fierté de ses racines, d’estime de soi et de préservation du patrimoine naturel aux nouvelles générations. 

Il est regrettable de voir la dépigmentation artificielle pratiquée par des personnalités bien éduquées ou de premier plan : officielles, enseignantes, personnels de santé, artistes, femmes de médias.

Le Conseil national de l’audiovisuel (CNRA) vient de bannir la publicité du xèsal à la télévision au Sénégal; un décret datant de 1979 interdit la pratique du xèsal pour les filles dans les écoles primaires et l’enseignement secondaire. Il n’y a point de doute que des efforts doivent encore être faits par tous (notamment par les hommes dans les familles) pour aider les femmes à lutter contre cette violence faite à elles par elles-mêmes. Cependant, les associations de femmes doivent porter et mener la lutte pour éradiquer cette violence. Et la victoire est bien possible.

Mamadou Sy Tounkara,

Conseiller spécial du président de la République du Sénégal

2 Commentaires

  1. Tu nous pompes l’air avec ton verbiage soporifique et insipide.Envoyez vos articles au Soleil chez Yaham Mbaye.Vous n’etes pas digne d’etre lu,vous etes un renieur qui a sabre ses principes devant tout le peuple.Au tribunal de l’histoire des intellectuels traitres,vous tenez le lampion.

  2. QUE CACHE LA DÉPIGMENTATION ARTIFICIELLE (‘’KHESSAL’’) ? … LE MAL EST TRÈS CERTAINEMENT AILLEURS !!! Par Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE (le Rétro confirmateur du Mahdi)
    Actuellement, la plupart des médecins musulmans (et chrétiens) sont en train de vivre une véritable « aventure ambiguë » ; oui, ils ont des convictions religieuses quasi inébranlables, mais il est indécent d’en parler ou de les exploiter dans un projet thérapeutique – Un véritable gâchis ! Il est donc grand temps de réconcilier ces deux types de rationalités (scientifique et religieuse) qui, loin d’être antinomiques, doivent fusionner et féconder pour faire évoluer nos connaissances scientifiques. Et c’est dans cette perspective que s’inscrivent nos réflexions sur la plupart des problématiques sanitaires – et entre autres, sur la dépigmentation artificielle (‘’khessal’’ en ouolof) qui constitue un véritable fléau, surtout dans nos pays pauvres, du fait des lourdes charges qu’elle implique, mais aussi des nombreux problèmes sanitaires qu’elle engendre (cancers, infections et autres pathologies dermatologiques et métaboliques).
    Et contrairement à une perception simpliste largement répandue, il s’agit d’un phénomène complexe, très complexe, car lié au psychisme. Dans tous les cas, il y’a une auto dévaluation (une autodépréciation), du fait de préoccupations obsessionnelles liées à l’esthétique. Oui, la dépigmentation artificielle est véritablement le fait d’une névrose obsessionnelle ou d’un rituel pour la soulager ; et comme toute névrose (tourmente) elle est toujours liée à une défaillance dans la compréhension des problèmes existentiels qui nous assaillent et nous interpellent au quotidien. Et c’est cela qui explique les difficultés de la prise en charge, en dehors d’une approche psychothérapique appropriée – tenant donc compte de la dimension spirituelle.
    En effet, dans toutes les pratiques néfastes, la sensibilisation classique ne règle pas les problèmes ; oui, la prise de conscience des conséquences dramatiques liées à la pratique à risque est certes une démarche importante, mais non déterminante ; sinon, aucun médecin ne fumerait ou n’absorberait une goutte d’alcool. En vérité, l’homme est sur une trajectoire d’autodestruction tant qu’il ne s’engage pas sur la voie droite, la voie de Dieu (103. Le Temps : 1-3 – Al-‘Asr).
    Oui, la dépigmentation chimique est liée à une névrose (distorsion mentale) ; et en témoigne, entre autre, son association fréquente à un trouble du comportement ou à une turpitude d’une manière générale ; et indéniablement, elle est dans tous les cas le fait d’un égarement ou d’une incrédulité ; et c’est dire donc que seule la prière (en son temps et dans les règles de l’art) permet véritablement de s’en départir – ainsi que des autres turpitudes (tabac, drogues, vin, etc.).
    (45) Récite ce qui t’est révélé du Livre (Coran) et accomplis la prière. En vérité, la prière préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel d’Allah est certes ce qu’il y a de plus grand. Et Allah sait ce que vous faites. (29. L’Araignée : 45 – Al-Ankabût)
    L’Évangile confirme le rôle protecteur de la prière contre la tentation :
    (45) Et s’étant levé de la prière, il (Jésus) vint vers ses disciples, qu’il trouva endormis de tristesse ; (46) et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation. (Luc 22 : 45-46)
    Ainsi, chez la femme musulmane qui prie, la dépigmentation chimique (khessal) est le plus souvent le fait d’une irrégularité ou d’un manque d’application dans la prière ; parfois le fait d’un engagement dans une voie hérétique ou d’une non- soumission à un maître (parents ou époux) ; et toujours le fait d’une instabilité mentale liée à une spiritualité déficiente. Oui, dans la perspective religieuse, la voie de la stabilité mentale, passe par la prière et se confond pratiquement avec celle du bonheur [(70. Les Voies d’Ascension : 19-35 – Al-Ma’ârij) ; (23. Les Croyants ; 1-11 – Al-Mu’minûne)].
    Et en réalité, la cause intime de la dépigmentation artificielle : c’est Satan – le démon maudit, notre compagnon invisible qui nous inspire la turpitude, et donc, entre autre, à « changer la création de Dieu » ; le Coran est très explicite :
    (118) Allah a maudit le Diable (le Démon) ; et celui-ci a dit : « Certainement, je saisirai parmi Tes serviteurs, une partie déterminée. (119) Certes, je ne manquerai pas de les égarer, je leur donnerai de faux espoirs, je leur commanderai, et ils fendront les oreilles aux bestiaux ; je leur commanderai, et ils altéreront la ‘’création d’Allah’’ ». Et quiconque prend le Diable pour allié (patron) au lieu d’Allah, sera, certes, voué à une perte évidente. (4. Les Femmes : 118-119 – An-Nisâ’)
    Au demeurant, l’épanouissement de la femme ne passe que par la soumission à l’homme, quelque soit son âge et sa capacité financière – Telle est la voie droite, la voie de Dieu ! Et toute rébellion, témoin d’une incrédulité et donc d’un égarement, accroît la névrose et peut se traduire par une augmentation de l’agressivité et d’autres manifestations tel que l’anxiété, l’angoisse, les troubles de l’humeur (la dépression ou la manie), pouvant évoluer, par la somatisation, vers certaines maladies psychosomatiques (cardiovasculaires, dermatologiques, gastro-intestinales, endocriniennes, etc.). Ainsi, la dépigmentation chimique et toutes les manifestations névrotiques associées, ne constituent que « des signes extérieurs, reflets visibles d’un malaise que la femme aurait préféré garder et qui dévoilent avec impudeur son monde intérieur ». Et c’est dire que sa prise en charge nécessite une approche multidisciplinaire impliquant dermatologue, psychologue, psychiatre, parfois cardiologue, diabétologue, etc.. En effet, la dépigmentation chimique qui constitue une véritable auto- agression peut induire des réactions inappropriées, néfastes pour l’organisme, à l’origine d’une pathologie « auto-immune » (« suicide biologique ») pouvant intéresser tous les organes.
    Et dans cette prise en charge, on n’insistera jamais assez sur l’importance de l’’’assistance spirituelle ’’ (coaching) nécessitant le recours à un aumônier médical ou un guide spirituel. Et dans tous les cas, l’invocation du nom de Dieu, et plus particulièrement l' »appel de sa bénédiction sur le Prophète (PSL) » (salâtou ‘alâ nabi) (*), constitue un élément primordial de l’arsenal thérapeutique – une véritable panacée !!!
    Au delà, c’est la crise des valeurs que nous vivons présentement qui est véritablement à l’origine de tous les maux de la société – et de ceux des femmes, en particulier (violence, divorce, etc.) ; et c’est dire qu’il faut nécessairement une autre approche de l’ « approche genre », prenant en compte la dimension spirituelle, consistant essentiellement à faire prendre conscience aux femmes la réalité de leur spécificité et de leur fragilité psychologique exacerbée dans le contexte spécial de cette ‘’fin des temps’’ (akhirou zamân) ; et en conséquence, entreprendre la restauration de leur dignité bafouée, en réhabilitant toutes les vertus qu’elles ont perdues – à savoir, la pudeur, la décence, la patience et surtout la soumission. Oui, point d’épanouissement pour la femme, en dehors de la soumission à l’homme, que pour la Face de Dieu – quelque soit son âge ou sa capacité financière. Oui, l’épanouissement de la femme, ce n’est pas un problème de pouvoir, encore moins un problème économique ; ce n’est qu’une affaire de changement de comportement, essentiellement de fortification spirituelle. En vérité, Allah ne changera point la condition d’un peuple – et donc celle de la femme en particulier -, tant que (les individus qui le composent) ne modifieront pas ce qui est en eux-mêmes [comportement moral] (13. Le Tonnerre : 11 ; Ar-Ra’d). Ainsi, seul le projet de société que préconise l’Islam peut apporter aux femmes, et au peuple d’une manière générale, les solutions véritables à leurs problèmes. Mais hélas, le remède n’est pas souvent conforme à leurs désirs et passions – Telle est la coutume de Dieu. Un miel amer !!!
    https://docs.google.com/document/d/1GA6BDczzDnuV1GMv3xNROUP7tBMkTyGeEqOZXKFd8F8/edit?usp=sharing

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