Les bus de Dakar Dem dikk en beige marron ne sont que la goutte d’eau de trop. En effet depuis quelques jours, le constat est que les arrêts bus de la même société de transport ont été peints aux couleurs du parti présidentiel. Ces initiateurs qui ont cru pouvoir ainsi gagner la confiance du Président de la République se trompent d’époque. On se rappelle que malgré la couleur bleue qu’affichaient fièrement les mêmes bus, la couleur fétiche du Pds, l’ancien parti présidentiel a été défait au soir du 25 Mars 2012. Et comme si cela ne suffisait pas, l’aéroport Léopold Sédar Senghor affiche les mêmes habits. Qui l’aurait cru avec Son Excellence Macky Sall, dont la modestie et l’humilité dont il fait montre tous les jours ne font l’ombre d’aucun doute ! Et qu’en est-il alors de la rupture tant claironnée par les tenants du pouvoir actuel. Monsieur le Président, il faut arrêter ces gens qui ne vous rendent pas service par leur ostracisme et leur arrogance. Ce sont des activistes puisqu’ils sont excités par le m’as-tu-vu Monsieur le Président !
Les bus seraient peints en blanc avec une déclinaison du logo du Sénégal émergent, on aurait compris. Combien d’argent sera déboursé pour repeindre les centaines de bus de Dakar Dem Dikk ? Le Sénégalais n’aime pas l’arrogance. Les responsables de l’aéroport Léopold Sédar Senghor et de DDD doivent visiter André-Yves Portnoff, ce consultant, chercheur en prospective et conduite du changement technologique et humain, qui affirme : « Le pouvoir rend arrogant et souvent son exercice impose un rythme d’action qui réduit le temps de réflexion à la portion congrue. »
Pour accompagner le Président Sall, nul besoin d’être arrogant ou possédé du démon, d’autant que les urgences sont dans la réussite du Plan Sénégal Emergent qui nécessite la synergie des actions citoyennes et républicaines. Or, le comportement et l’attitude de certains des collaborateurs, responsables politiques ou publics du Président laissent à désirer. Ils ne font que le tromper parce qu’ils n’existent qu’à travers leur arrogance. On ne les voyait jamais le défendre publiquement. Par contre, ils sont bien présents dans les soirées de gala, les séances de lutte, les ndawrabine… Que sais-je encore ? Monsieur le Président, je vous en prie et vous en supplie, méfiez vous de cette race de collaborateurs qui risquent de vous perdre !
Johnson MBENGUE