Les élections législatives prévues pour le 30 juillet 2017, suscitent beaucoup de passions politiques à la fois au niveau national et dans les diverses localités du pays. Le département de Foundiougne qui est notre circonscription électorale n’échappe pas à cette réalité. Ces passions, du reste parfaitement compréhensibles, ne doivent pas cependant être cultivées plus que de raison, et entretenues au point de réduire les enjeux de ce scrutin à un positionnement outrancier entre acteurs politiques, en quête de place au soleil.
Sous ce rapport, j’appelle l’attention des électeurs du département. Je les exhorte à ne pas se tromper dans les choix à opérer dans un peu moins de quatre mois. Un scrutin législatif est un moment d’évaluation de l’action conduite par les politiques durant le mandat qui leur a été confié par les citoyens ainsi que l’impact des politiques défendues dans le cadre de l’Assemblée nationale. C’est dire qu’il y a une appréciation à faire à un niveau individuel et une autre évaluation à opérer au plan collectif. Entre le 20 mars et le 15 avril 2017, j’ai effectué une tournée qui m’a conduit dans certains villages du département, répartis dans les arrondissements de Djilor et de Toubacouta. Une tournée de sensibilisation pour inciter les populations à s’inscrire massivement sur les listes électorales et pour
attirer leur attention sur les enjeux des prochaines élections législatives. Nous étions très à l’aise pour défendre des politiques publiques engagées pour assurer à notre département les bases d’un développement plus marqué, eu égard aux immenses potentialités dont il dispose. Nous avons ainsi souvent rappelé des réalisations majeures. On peut, entre autres, citer : – La réalisation du port de Dakhonga ; – La réhabilitation de la route Keur Waly Ndiaye – Passy – Sokone
.La construction envisagée d’un campus universitaire à Toubacouta avec
l’édification de l’Université du Sine-Saloum ; – La construction en cours du pont à Foundiougne enjambant le fleuve Saloum
; – L’approvisionnement en eau de toutes les Iles du Saloum (ce qui n’était pas
fait depuis l’indépendance du pays) ; – L’édification de 16 forages et châteaux d’eau polarisant un total moyen de
200 villages ; – L’ouverture de 102 linéaires de pistes de production ; – L’électrification d’une vingtaine de villages en cours ;
Les investissements réalisés dans notre département entre avril 2012 et avril 2016 sont estimés à un peu plus de 60 milliards de FCFA, compte non tenu des injections d’argent prévues dans le cadre de l’exécution du budget en cours (2017).En 2005, le gouvernement avait initié un important programme d’électrification rurale à travers un programme dénommé : Fatick 2005. Le programme exécuté par l’entremise de concessions privées n’a jamais été achevé et beaucoup de villages qui en ont bénéficié vivent une frustration du fait des retards accusés. Je suis en mesure de les rassurer à ce sujet, car j’ai eu le privilège de m’entretenir le mardi 18 avril avec le Chef de l’Etat. Ce fut un immense plaisir et un soulagement quand lors du Conseil des Ministres du mercredi 19 avril 2017, il a attiré l’attention du Ministre en charge de l’Electricité sur la nécessité d’accorder un traitement diligent à la situation
qui prévaut dans tous ces villages où des programmes d’électrification sont à l’arrêt, du fait de la défaillance des privés. On peut ainsi espérer que les frustrations seront très bientôt de mauvais souvenirs
vite chassés par la lumière du bonheur.
Par ailleurs, le Gouvernement a procédé au lancement du programme PUMA. Ce programme est une autre forme déclinaison du PUDC, mais exclusivement consacrée aux zones frontalières. Ainsi plusieurs communes (Toubacouta, Samba Guèye, Karang, etc) vont bénéficier d’importants investissements au cours des prochains
mois.
.Au terme de notre tournée, nous avons écouté les populations qui restent très concernées par les politiques engagées pour leur compte et apprécient très positivement celles-ci. Elles n’ont pas, cependant, manqué de formuler des critiques parfois justes. Celles-ci concernent en particulier la distance constatée entre elles et certains élus locaux. Il s’agit de ceux qui ont un mandat national. Je résume la critique qui est souvent revenue, à la lumière de ce qui dit cette paysanne de Keur Layène Fatime : « Nous avons élu des députés il y a cinq ans. Moi je ne les connais pas. Dans toute la commune de Nioro Alassane Tall, je n’ai jamais vu un de nos députés pour leur parler de nos problèmes. A Keur Layène, nous avons besoin d’une piste de production, d’un forage et de l’électricité aussi. Dites au Président « merci », nous avons appris que la piste va bientôt arriver ». Il est utile, à quelques semaines des élections, de rappeler qu’un député ne doit jamais se couper de sa base comme tout élu du reste. Après les arrondissements de
Djilor et de Toubacouta, nous engagerons au courant du mois de mai une autre
tournée dans les Iles.
A bon entendeur !
Abdou Latif COULIBALY
Non vraiment Latif, légué niakk bag fayda quoi. . . Grand bi, daanouna!
IL est toujours vivant ceui la?
Il est toujours vivant celui la?