L’Elysée parie sur la tenue du scrutin présidentiel sénégalais à la date prévue, le 26 février. Si Wade tente un « passage en force », l’armée sénégalaise, réputée républicaine, ne le suivra pas.
ExclusifMalgré les émeutes provoquées le 27 janvier par la validation de la candidature d’Abdoulaye Wade et l’éviction du chanteur Youssou Ndour, l’Elysée parie sur la tenue du scrutin présidentiel sénégalais à la date prévue, le 26 février. « Ce qui mettrait le feu aux poudres, confie un conseiller, c’est moins la présence du sortant dans l’arène que le vol du résultat. Il faudra se montrer intransigeant sur la transparence du processus avant, pendant et après le jour J. »
Si Wade tente un « passage en force », l’armée sénégalaise, réputée républicaine, ne le suivra pas et prendra le parti de la légalité, estime-t-on à Paris. Où l’on souligne ce paradoxe: même « très affaibli », « Gorgui » – le Vieux, en wolof – peut l’emporter à la faveur d’un ballottage, du fait de la profusion de prétendants de l’opposition. En revanche, le scénario d’une succession dynastique en cours de mandat au profit de Karim Wade, le fils, est « totalement exclu ».
lexpress.fr