L’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a atterri ce jeudi 12 mai à Téhéran, où il a été accueilli par le vice-président Mohammad Mokhber. Au programme, des discussions sur les enjeux « régionaux et internationaux » avec des officiels iraniens.
C’est la première fois que l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, se rend à Téhéran depuis l’élection l’année dernière du président iranien Ebrahim Raïssi.
Après avoir été accueilli par le vice-président à l’aéroport, il a eu des entretiens avec le président Raïssi au début de sa visite, avant de tenir avec lui une conférence de presse.
Même si l’agenda du rendez-vous n’a pas été dévoilé, la relance de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien devait être au cœur des discussions.
Sur ce dossier, de nouveau au point mort, Doha joue le rôle de médiateur entre les États-Unis et l’Iran. Le petit émirat du Golfe a obtenu en mars dernier le statut d’allié majeur non membre de l’Otan. Et entretient aussi des liens étroits avec la République islamique.
La visite à Téhéran de l’émir al-Thani survient au même moment que celle du coordinateur de l’Union européenne dans ces négociations, Enrique Mora, qui a rencontré ce jeudi le négociateur en chef iranien Ali Bagheri pour la deuxième journée d’affilée.
Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, a déclaré samedi au journal Financial Times qu’il cherchait une « voie médiane » pour surmonter les blocages.
Le renforcement des relations bilatérales Iran-Qatar devait être au programme également. En février dernier, le président iranien s’était déjà rendu à Doha pour participer à un sommet de pays producteurs de gaz, sa première visite à un pays arabe du Golfe.
Le Qatar et l’Iran se partagent en effet l’un des plus grands champs gaziers du monde. Au cours de cette visite, 14 accords de coopération avaient aussi été signés, notamment dans les secteurs du commerce et des transports.