L’équipe nationale de Football du Sénégal est restée deux longues années sans jouer à domicile. Deux longues années où les vrais supporters et inconditionnels des Lions de la Téranga n’ont pas eu l’occasion de vibrer de bonheur dans les gradins du stade Léopold Sédar Senghor. Je n’ai pas besoin de revenir sur les raisons de la sanction, amplement méritée au demeurant, infligée à l’équipe nationale à la suite du match contre la Côte d’Ivoire en octobre 2012. Plus que le fait d’avoir perdu le match, c’est le comportement collectif des supporters et l’image malheureuse que nous avons montrés au monde qui m’avaient profondément choqué. La suspension, longue et humiliante, nous a obligés à jouer des matchs décisifs à l’extérieur avec de lourdes conséquences.
Mais après la pluie, le beau temps, dit-on. Nous aurons l’occasion, dans quelques semaines, de revoir l’équipe qui nous avait tant fait rêvée, fouler la pelouse, que j’espère belle et verte, de notre mythique stade à l’occasion des éliminatoires de la CAN 2015 le 5 septembre face à l’Egypte.
Pour une reprise, ce sera une belle rencontre pour tous les amoureux du Football. L’Egypte se dressera contre nous pour une revanche de la CAN 2006.
Il faut savoir tirer des leçons de ses échecs. Nous pouvons tourner cette suspension à notre avantage en la marquant comme un nouveau point de départ. En nous privant de matchs, la CAF nous avait donné une chance énorme de réfléchir sur les lendemains du football sénégalais. Saisissons cette occasion pour faire notre introspection. Réfléchissons sur notre comportement face à l’intérêt général et au bien commun. L’équipe nationale est un bien commun.
A la veille de ce nouveau démarrage et compte-tenu du passé trouble de notre football, il est légitime de se demander si nous avons tiré les vraies leçons. Qu’avons-nous appris sur nous-mêmes ? A-t-on bien médité sur notre sort ? Qu’à t-on fait pendant ces deux années ? Que prévoit-on de faire dans le futur ? Seul l’avenir proche nous le dira!
Aussi, pour que de pareilles inepties ne se reproduisent plus, et que l’équipe nationale de football redevienne la fierté de tout le peuple, je voudrais formuler quelques recommandations à l’endroit des différents acteurs qui entourent le football sénégalais.
Au Ministère des sports
Avant sa fermeture, le stade L.S.S était déjà dans un piteux état. La pelouse n’était pas belle à voir. Les gradins étaient sales et le panneau d’affichage ne marchait pas. Je me demande même si cet appareil a un jour marché. Dans tous les stades modernes du monde, on a quand même un panneau pour montrer l’évolution du score, y retransmettre les images du match en direct et montrer parfois des images de supporters heureux ou tristes. Ça donne de l’ambiance, du spectacle et de la vie dans le stade et ce n’est vraiment pas difficile d’en avoir un de fonctionnel à mon avis.
Ma seconde préoccupation concerne les tribunes. Au 21ème siècle, dans un stade de football de cette dimension, c’est vraiment inapproprié de s’asseoir sur du ciment. Je sais bien que des travaux sont en cours et des efforts sont en train d’être fait dans ce sens. Mais il faut aller plus loin. Ça ne coûte pas grand-chose d’installer des sièges dans tout le stade, idéalement aux trois couleurs de notre beau drapeau national. Cela n’a rien de sorcier.
Messieurs les dirigeants du foot, nous voulons tous avoir un stade digne de ce nom. Offrez nous ça au moins : une belle pelouse et des chaises. C’est tout juste ce que l’on vous demande pour un début. Ensuite nous pourrons rêver d’un nouveau stade aux normes internationales.
A la Fédération.
Depuis 2003, j’ai assisté à la quasi-totalité des matchs de l’équipe nationale au stade L.S.S. Dans la plupart des cas, nous avons noté des débordements (les matchs Sénégal-Gambie et Sénégal- Côte d’Ivoire sont les plus connus). Je pense que si l’organisation avait été bien faite en amont, on aurait pu éviter les dysfonctionnements et troubles que nous avons connus. Pour le match Sénégal-Cameroun par exemple, j’avais acheté mon billet 2 semaines avant le match, ce qui devait me garantir un accès facile et rapide dans le stade. Oh que non ! Je suis resté 2 heures dehors, dans des conditions difficiles, avant de pouvoir rentrer.
A l’avenir s’il vous plait, organiser les matchs à guichets fermés (Cela veut dire qu’il n’y aura pas de ventes de billets au stade le jour du match). Mettez les billets en vente au moins un mois ou trois semaines avant le début des rencontres, cela évitera à tout le monde les longues files d’attente.
Une autre chose me tient à cœur. Cela peut paraitre banal pour beaucoup de gens, mais c’est un phénomène profondément désagréable, inutile et néfaste sur les efforts que vous déployez pour faire de l’équipe nationale le bien de l’ensemble du peuple. Il s’agit des banderoles et affiches de soutien à tel ou tel joueur. Ces pratiques basées sur les relations communautaristes, familiales, claniques, etc. affaiblissent l’esprit d’équipe. Les fan’s club ne supportent que « leurs joueurs ». Et lorsque leur protégé n’est pas convoqué ou est remplacé lors d’un match, ils expriment souvent violemment leur désaccord.
Les supporters de Massamba ou Mademba n’ont pas leur place dans le stade. Il n’y a qu’un supporter, c’est celui de l’équipe nationale. On ne mesure pas encore assez l’impact de ces pratiques sur notre football depuis 2002.
Je crois que pour redonner un nouveau souffle et une cohésion autour des lions, je vous conseille vivement d’interdire les tees shirts personnalisés des supporters pour un joueur donné et de leur fournir à la place des drapelets. Oui, il faut colorer le stade. Confectionnez 60.000 petits drapelets que vous distribuerez gratuitement à la vente des billets ou à l’entrée du stade. Vous pouvez aussi les vendre à 100 FCFA l’unité. Le spectacle de 60.000 drapelets qui s’agitent serait simplement magique. Du vert, jaune et rouge tout simplement.
Enfin aux Supporters.
Les amis, un stade de foot c’est un lieu de rencontre entre plusieurs personnes pour communier et pour partager de la joie mais parfois de la peine. Nous avons tous souffert de cette suspension. Montrons au monde entier que nous avons changé. En venant au stade s’il vous plait, mettons les maillots de notre équipe où des tees shirts aux couleurs nationales.
Montrons que nous sommes chez nous. Prenons exemple sur les grandes nations du Football. Que l’équipe nationale gagne ou perde, supportons la. Ne leur jetons pas des pierres mais des confettis. Ne leur crions pas dessus, applaudissons-les. Adoptons des attitudes responsables comme le fait de ne pas uriner derrière le panneau d’affichage. Il y’a des toilettes pour ça. Si nous changeons, l’équipe peut nous ramener cette CAN que nous attendons tous et il est temps qu’elle vienne enfin nous visiter.
Pour finir, je voudrais dire ceci aux supporters qui avaient brûlé le drapeau national lors du match contre la Côte d’Ivoire. Connaissez-vous réellement la signification des couleurs de notre drapeau ? Apparemment non. Sinon, vous n’auriez jamais posé un tel acte. Je vous dis juste une chose : si un jour l’envie vous prenez de brûler quelque chose : Eh bien brûlez vos draps et vos rideaux chez vous mais épargnez s’il vous plait notre drapeau national.
Tous au stade ou devant la télé le 5 septembre pour battre l’Egypte.
VERT, JAUNE, ROUGE, VIVA SENEGAL !!!
Babacar DIEYE
Citoyen
[email protected]
Ca c’est un citoyen senegalais. two thumbs up.
Bravo dieye pour l’article, vous avez relaté les maux de notre foot, chapeau moi j’ajouterai même concernant la fédé de mettre des photos de nos anciennes gloires sur les couloirs qui mènent à l’air de jeu, dans les vestiaires, dans les grandes stades les légendes y sont magnifiées, des tofs de la génération bocandé, thierno youm, Roger, racine, Omar Gueye séne, lamine ndiaye, koto, bruno Metsu, péter schinegger, la génération de 2002, el hadji Diouf double ballon d’or, fadiga, henry camara, ciao, bouba diop, coly , cissé, sylva, date, diatta, malick diop, j’en passe, certes nos adversaires avant de débarquer à Dakar en tapant sur google verront que le Sénégal n’a jamais rien gagné mais une fois à l’intérieur du stade verront les photos des bocandé, Roger mendy, el hadji Diouf fadiga, Henry camara dont leur pères, grands pères leur parler, nous n’avons rien gagné mais nous avons toujours eu de grands joeurs connus partout dans le monde, en Italie on m’a demandé une fois de Roger mendy qui jouait au Pescara avec allegri actuel coach de la juventus de Turin et ex coach du Milan ac, en France de bocandé, des égyptiens, camerounais, marocains, algériens, tunisiens me parlent de la génération de Caire 86, me demande pourquoi la génération 2002 s’est éteinte ? Y a t’il une relève ? Nos jeunes doivent savoir que dans ce stade ont joué ces grands d’hier qui se sont toujours donnés à fond, certains ont même fait des sacrifices vis à vis des clubs européens qui leur payés leur salaire pour jouer pour le Sénégal.