Les partis politiques de la mouvance présidentielle ont créé, mardi à Dakar, le mouvement Forces alliées pour la victoire (FAL 2012) chargé de ‘’faire réélire le président Wade’’ à l’élection présidentielle de février 2012.
La mouvance présidentielle a ‘’décidé de porter sur les fonts baptismaux le mouvement dénommé FAL 2012, les Forces alliées pour la victoire en 2012’’, indique une déclaration lue à la presse par Mamadou Diop Decroix, à l’issue d’une réunion des partis politiques et associations professionnelles soutenant la politique d’Abdoulaye Wade.
La déclaration appelle les partisans de Wade ‘’à se dévouer corps et âme aux préoccupations des Sénégalaises et des Sénégalais, dans l’ouverture et l’humilité, en bannissant partout l’arrogance, la suffisance et l’exclusion’’.
Le mouvement FAL 2012 envisage, selon ses fondateurs, d’‘’adopter une plateforme, un programme d’action et un schéma d’organisation aptes à [lui] faire atteindre [son] objectif, qui est de faire réélire le président Wade’’.
Ses initiateurs annoncent qu’ils mettront en place ‘’un état-major des leaders’’ de partis de la coalition pour ‘’faire l’articulation’’ de ce mouvement avec le directoire de campagne de leur leader.
Cette nouvelle structure ‘’enjambe l’AST (Alliance Sopi pour toujours), l’absorbe et la digère’’, a précisé Djibo Leyti Kâ, leader de l’Union pour le renouveau démocratique (URD), membre de la mouvance présidentielle.
‘’La CAP 21 (Alliance autour du président Wade pour le 21ème siècle) n’est pas une alliance électorale. C’est une alliance stratégique. C’est une structure au service du président de la République’’, a expliqué Iba Der Thiam.
Kâ et Thiam, coordonnateur de la CAP 21, étaient priés, par les journalistes, d’expliquer les missions de FAL 2012, celles de la CAP 21 et de l’AST, qui soutiennent, toutes, la politique du président Wade.
La candidature d’Abdoulaye Wade (85 ans) à l’élection présidentielle de 2012 est contestée par l’opposition et des organisations civiles, qui la jugent anticonstitutionnelle. Wade a été élu en 2000 et réélu en 2007, après une modification constitutionnelle limitant à deux le mandat présidentiel.
Ses partisans estiment que cette modification de la Constitution, survenue entre 2000 et 2007, n’est pas rétroactive et, par conséquent, leur leader en est à un seul mandat, celui en cours.
Le Conseil constitutionnel est habilité à juger de la recevabilité des candidatures dans un délai de 29 jours au moins avant la date de l’élection présidentielle.
ESF/AD