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Les cadres de l’Apr chargent Wade

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Le  Président Wade « Personne ne m’a jamais entendu dire que je ne serai pas candidat »

Au lendemain des grandes épreuves sociales, survenus les 23 et 27 juin dans tout le pays, les Sénégalais attendaient du Président de la République des signes tangibles d’apaisement qui auraient pu contribuer à ramener le calme et la sérénité de la nation, pour atténuer la menace de rupture d’équilibre dans les tensions sociales. Mais à la stupéfaction générale, nos concitoyens n’ont eu droit, après trois semaines d‘attente, qu’à un banal meeting politique où le Président des Sénégalais s’est mué en « chef de guerre ». Et dans une attitude de dédain et de défis combinés, il s’est adressé aux élus locaux de son parti et, par ricochet, au peuple sénégalais. Nonobstant cette posture outrecuidante, les Sénégalais sont désormais édifiés sur la véritable  personnalité de celui qu’ils avaient élu en mars 2000 mais qui, au fil du temps, de par son obstination et son orgueil extrême a adopté la stratégie de la terre brûlée, que de rendre le pouvoir qui lui est confié, au terme de ses deux mandats de 7 et 5 ans, conformément aux dispositions de la Constitution.

Considérant devant un auditoire qui lui était entièrement acquis, que le peuple sénégalais est un peuple qui a pour idéal la paix, apte à attendre et à persévérer un résultat sans se lasser ni se décourager, il a eu l’impudence de ne pas tenir compte du message porteur de sens du peuple; d’où l’acte de défi qu’il a eu le caractère excessif de poser. Devant la presse qu’il avait invitée pour son show et face aux militants de son parti, il affirma d’un ton provocant : «qu’il est hors de question pour lui de retirer sa candidature.» Et d’ajouter ipso facto, à l’ébahissement général : « Personne ne m’a jamais entendu dire que je ne serai pas candidat » avant de continuer à dire sur un ton railleur : « la vérité est que ceux qui sont en face, n’ont pas de candidat pour m’affronter. Ils ne veulent pas que je rentre dans l’arène… mais c’est peine perdue ». C’est acte d’ingratitude à l’excès, exprimé avec autant d’arrogance, révèle un époustouflant manque d’intérêt à son peuple, auquel il doit indéniablement la dignité et l’honneur de la plus haute fonction de la République.

Après un pareil traitement à l’endroit de toutes les populations sénégalaises, qui  vous frappe de stupeur, il y a une forte possibilité, plus ou moins prévisible, d’affrontement entre le Président et ses concitoyens. Pour deux raisons majeures ! Il s’est dédie, par son « Maxoon Wakeet », ensuite par sa posture ridiculement affectée, par laquelle il profère des menaces et des appels à l’affrontement : l’intention d’une vive répression serait, paraît-il est en l’air, pour briser tout mouvement collectif de revendication. Soit ! Mais qu’il sache que rien ne peut arrêter la marche d’un peuple suffisamment cohérent avec lui-même, décidé à reprendre sa souveraineté et aidée en cela par sa jeunesse vaillante, résolue, sensible, diverse en même temps enthousiaste de l’effort et animée par une volonté inébranlable, de recouvrer la liberté, la justice et la démocratie confisquées de son pays, par le système établi… et ses méthodes d’un autre temps.

                                                                                           

La manifestation du 23 juillet bien qu’officiellement interdite, organisée par le mouvement du 23 juin sur la Place de l’Obélisque, a sonné le glas d’un patriotisme emprunt d’ardeur animé par un seul objectif : libérer et préserver la stabilité du Sénégal. Elle a eu un énorme succès dont tous les Sénégalais peuvent être fiers et se féliciter pleinement de sa réussite. Le moment venu, il faudra se résoudre à entreprendre une mobilisation de grande ampleur contre Abdoulaye Wade devenu le cauchemar de la République, afin qu’il prenne véritablement conscience comment est dans sa réalité la force vive d’un peuple, immensément déçu, parce que trahi, dont l’insatisfaction sociale et politique est indescriptible.                                                                                                                                                                                          

Le Chef de l’Etat feint d’oublier que cette histoire pouvoir opposition n’a plus cours depuis belle lurette. C’est le peuple souverain dans toute sa dimension qui, maintenant, lui fait face. Le stupéfiant reniement, les menaces qu’il lance à son peuple, qu’il a sollicité vingt six années durant et qui, tant bien que mal, après quatre tentatives négatives, lui a tout donné et qui a, par la même occasion, concrétisé le rêve de sa vie : accéder à la Magistrature suprême. Et pour couronner le tout, en demandant qu’on lui apporte la preuve qu’il avait affirmé ne pas pouvoir se présenter aux élections de 2012 démontre, de manière claire, que le Chef de l’Etat ne dispose plus maintenant de toutes ses facultés de discernement. C’est une situation inquiétante pour sa santé et extrêmement préjudiciable pour les intérêts supérieurs de la République.                                                       

 

Le discours du 14 juillet, après les graves incidents qui se sont déroulés au Sénégal, qui devait être le moment opportun de s’exprimer sur les véritables problèmes du pays, a émotionnellement attristé, choqué et déçu toutes les attentes des Sénégalais. Car, en un instant aussi important de la vie nationale, il eut fallu que le Président de la République s’élève à la dignité de sa fonction. La seule chose qui était attendue, très attendue par les Sénégalais, c’était son adresse à la nation, par le biais de la télévision, en leur disant une seule et apaisante phrase :    « Mes Chers compatriotes. Surpris par votre colère, après mûres réflexions, je vous ai entendu et compris. » Mais il a, d’une façon qui intrigue par le côté inexplicable, préféré s’adresser au peuple, au travers de son parti. C’est particulièrement indigne de l’obligation républicaine de la fonction hautement distinguée qu’il incarne.

 

Saisissant la même opportunité, il avait le devoir moral de rassurer ses concitoyens en s’engageant, dès lors, à respecter toutes les lois républicaines. Mais avec un entêtement de mauvais aloi, il ne s’est nullement gêné d’effectuer un nouveau appel à la jeunesse, en leur alignant une fois encore une série de promesses mirifiques: « Ne croyez surtout pas à mes promesses, car je n’honore jamais mes engagements». Ayant eu la faveur du peuple mais particulièrement de sa jeunesse,  à qui il avait promis monts et merveilles, l‘ont avec ferveur porté à la tête de l’Etat. Le désillusion que cette jeunesse, animée d’une ardeur qui supposait un  engagement total à ses côtés après la victoire, en a profondément ressentie, est incommensurable… Il n’est que de comprendre et de partager, intellectuellement, leur déception exceptionnellement grande. Par sa volonté de vouloir se représenter pour un troisième mandat, alors que les textes de la Constitution le lui interdisent, le peuple sénégalais, par la flamme de sa jeunesse qui, seule, représente l’avenir de son destin, animé d’un courage exceptionnel, relèvera ce défi majeur qu’Abdoulaye Wade, lance à la République : sa ferme résolution de vouloir, pour la seizième fois, violer la Constitution.  Par cet acte posé, il énonce clairement être en situation de conflit avec son peuple, qui veut reprendre son destin en mains : l’épreuve de force, vu la prise de position caractérisée et irresponsable, avec laquelle il a appelé ses troupes à l’affrontement, l’onde de choc de l‘affrontement du pouvoir avec le peuple, au lieu de s’amenuiser progressivement risque fort, si l’on y prend garde, de s’accentuer et d’exploser.

                                                                                                

Sans vouloir m’appesantir sur la recevabilité ou non de sa candidature à un troisième mandat, je considère que les membres du Conseil Constitutionnel qui, de tout temps, sont perçus comme le point névralgique de l’Ordonnancement institutionnel sénégalais, ne peuvent qu’interpréter le Droit. Mais avant, ils devront impérativement se pencher sur l’attitude de leur Président qui, de manière discrète et dissimulée, a rencontré le « Président candidat » à l‘extérieur du pays. Celui-la, même qui, le 1 mars 2007, avait affirmé publiquement « ne plus pouvoir se présenter à aucune élection présidentielle. C’est moi-même qui ai décidé et bloqué le nombre de mandats à deux », s’est-il empressé d’ajouter – Cette rencontre concertée a soulevé une suspicion légitime de toute la classe politique, qui estime comme suspect cette entrevue, alors que l’on reprochait déjà au Président des Sages de l‘institution, sa proche proximité avec le « candidat Président ».

Le Président de la République ferait mieux de s’inspirer de l’acte honorable posé par deux grands hommes d’Etat dont il se réclame de l’héritage du second, étonnamment. Senghor et le Général de Gaulle. L’illustre Général faisait remarquer avec sagesse et réalisme, qu’il « vaut mieux partir du pouvoir cinq ans trop tôt qu’une minute trop tard ». Quant au premier Président du Sénégal, il répondait à certains de ses concitoyens qui l’incitaient à rester encore au pouvoir: « A 74 ans,  je ne me sens pas déjà très mal sur le plan santé. Cependant à cet âge-là, on n’est plus maître de tous ses réflexes. Or gouverner un pays, ce n’est pas rien ».           Et d’ajouter avec clairvoyance: « Il faut donc se résoudre à le quitter à temps »  Tout indique, en ce qui concerne le « Président candidat » à sa propre succession que, trop assoiffé de pouvoir, il ne voudra s’inspirer de l’exemple d’aucun d’eux.

             

La Constitution de la République du Sénégal, telle qu’elle est aujourd’hui, la candidature du Président sortant, Maître Abdoulaye Wade est irrecevable. Son caractère légal, à l’heure actuelle, n’a aucune chance de devenir réel, parce que anticonstitutionnelle. Néanmoins, il y a lieu de ne pas perdre tout espoir sur ce sujet de réflexion et de débat du respect de la Constitution, dont la rigueur accorde très peu d’écarts. L’ensemble des pressions morales qui vont être mis en oeuvre sur le Président candidat, pour tenter de le ramener à une analyse plus approfondie vont, selon toute vraisemblance, l’amener par voie de conséquence à prendre en considération cette charte de la République promulguée dont il est, de par son rôle institutionnel, le gardien chargé, « d’observer et de faire observer scrupuleusement  toutes les dispositions ». Ceci, afin de ne pas déshonorer davantage la haute fonction de Président de la République qu’il occupe et la nation qu’il sert… qui l’a remarquablement élu le Premier des Sénégalais.

 

Cellule Communication

Convergence des Cadres Républicauins de France

                                                                                                

 

 

 

1 COMMENTAIRE

  1. Bien dit, nous avons affaire à un vieux vayou,insensible à la honte. Il y a pas un sénégalais plus abominable que Wade.Il faut vraiment lui pour salir la peau politique du Sénégal.Il n’en a cure parce qu’il a une âme satanique qui se complait dans le mal. Il est humainement sale;Thimmm!

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