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Les confidences d’Iba Der Thiam…

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Agrégé de l’Université, Docteur d’Etat, Ancien Ministre, Député à l’Assemblée Nationale, le Professeur Iba  Der Thiam a accordé au journal en ligne «lesenegalais.net », un entretien exclusif. Le Coordonnateur de la Cap21,  a abordé avec nous l’ensemble de l’actualité nationale ainsi que les changements politiques opérés au niveau de la mouvance présidentielle.

Comment est née l’idée de la création du «FAL 2012» ?

Pr Iba Der Thiam : D’un constat d’une réalité nouvelle révélée, lors de la mobilisation de près de 3 millions de personnes, que la majorité présidentielle a réussie, le 23 Juillet dernier,  sur la VDN. Nous avons senti, ce jour-là, qu’un évènement historique, qui effaçait ceux des 23 et 27 Juin, venait de se passer et qu’une majorité nouvelle venait de voir le jour. Elle était composée d’acteurs politiques nouveaux, qui avaient, ce jour-là, fait irruption dans l’arène, avec la montée en puissance des mouvements de soutien, des partis indépendants, des organisations sociales  et religieuses, de la jeunesse urbaine et rurale, des fédérations d’écoles coraniques, venus témoigner au Président, leur reconnaissance, sans parler des mécaniciens, des handicapés, des femmes, des jeunes, des artistes, des intellectuels, des marchants ambulants, des artisans, des transporteurs, etc., car, on ne peut pas tous les citer.

Ne risquez-vous pas de connaître les mêmes problèmes qu’a connus, l’AST, lorsqu’on voulait remplacer le Coordonnateur à la tête de la structure ?

Nous avons décidé de tirer toutes les leçons de l’expérience de l’AST, pour ne pas dupliquer les erreurs du passé. Le nouveau responsable ne s’appellera, peut-être, pas, Coordonnateur, mais, Délégué Général ou Administrateur Général, pour bien marquer la rupture avec le passé. Les structures du nouveau cadre vont changer, ainsi que le style, le contenu et le cahier de charges. Nous allons bâtir un nouvel outil, qui sera l’arme de la victoire, le 26 Février 2012, Incha Allah.

A six mois des élections, est-ce que vous aurez du temps pour mettre en place un Règlement Intérieur et des Statuts ?

A la vérité, la campagne commençant début Février, nous ne sommes plus qu’à près de 4 mois des élections. Donc, nous avons, juste, le temps d’agir et non de discourir. On peut se mettre d’accord, rapidement, sur un Code de Conduite et, pourquoi pas, uniquement, sur les seules directives du Chef de l’Etat et sur un projet de structuration et de plan d’action. La Plateforme n’a, quant à elle, posé aucun problème. Les choses peuvent, donc, aller très vite. Tout se passera bien, Incha Allah. Nous avons, pleinement, conscience des enjeux et des délais.

Qui a été désigné pour coordonner le FAL 2012 ?

Personne. Personne, pour le moment. Cette prérogative est du domaine du Chef de la Coalition, qui y procédera, une fois de retour de sa mission à l’étranger, au service du pays. Le climat est tellement sain entre les partenaires, que tous les espoirs sont permis. Le choix du Responsable du mouvement FAL 2012 (4 B) ne posera aucun problème.

Que devient la CAP 21, qui est la structure la plus constante et la plus durable, dans son soutien au Président WADE ?

La CAP 21 continue sa mission, qui a commencé avant l’AST et qui continuera, s’il plaît à Dieu, après l’AST et 2012. Elle est un partenariat stratégique, qui se renforce, chaque fois. Nous avons, ces jouer-ci, reçu deux nouvelles adhésions.

Quel commentaire, faites-vous du débat sur la candidature du Président WADE ?

Le débat sur la candidature de Me WADE manque de sérieux et de consistance. Des gens prétendent avoir été les principaux rédacteurs de la Constitution. C’est faux. On le démontrera. L’argumentaire des négationnistes manque de crédibilité scientifique. Il est politicien et bancal.  On le démontrera avec éclat et compétence. A l’heure actuelle, plus de 50 Experts, appartenant à plus de 30 pays, ont souhaité participer au débat de clarification, que nous proposons. D’autres manifestations d’intérêt continuent d’arriver.  Nous avons l’embarras du choix. Tout le monde ne pourra pas être invité, mais les contributions seront mises au service du monde entier. Des spécialistes hors pairs préparent leurs papiers. On va voir, ce qu’on va voir. Les sénégalais vont connaître, enfin, la vérité. Le M 23 va connaître la plus grande défaite de son histoire. La candidature de Me WADE est recevable et conforme à la Constitution. Avec l’aide de Dieu, elle passera, dès le 1er tour.

Ne pensez-vous pas que les politiques sont en train de faire le travail du Conseil constitutionnel ?

Vous avez tellement raison. En recourant  à toutes sortes d’expédients, pour transformer  le mensonge en vérité, certains hommes politiques et de la fausse société civile se livrent à des méthodes et à des pratiques, que l’on croyait révolues : l’intimidation, le chantage au chaos et à la violence, la menace psychologique et morale, le terrorisme médiatique. Ces méthodes, qui appartiennent au registre du fascisme et du bolchévisme, vont, toutes,  échouer, comme elles ont échoué ailleurs.

Aucun démocrate ne doit exercer la moindre pression sur la conscience  des membres du Conseil Constitutionnel. Ceux qui le font nous déshonorent et nous indignent hautement.

Personne ne doit leur enseigner ce qu’ils ont à dire ou à faire. Au demeurant,  nombre de ceux qui parlent ou s’agitent, ne connaissent rien au Droit. Aller chercher un constitutionnaliste-tailleur, que l’on paie, grassement,  pour qu’il fasse une consultation, dont les résultats sont conformes à votre désir, constitue une démarche indigne d’un homme politique. Mais, la ruse ne passera pas.

Evidemment, lorsqu’on vit d’illusions, de forfanteries, d’intrigues et de rêves  vagabonds et de comportements délinquants, pour tromper son monde, que ne ferait-on pas ? Entendre des candidats à la présidence du pays, menacer le Conseil Constitutionnel, donne une image exacte du danger qui plane sur notre démocratie.  Le jour où certains faux démocrates auraient un pouvoir de décision, la magistrature au Sénégal reculerait  de plus de 100 ans et la séparation des pouvoirs serait abolie.

Pouvez-vous revenir sur votre récente visite à Touba ?

Notre visite à Touba a connu un succès  éclatant. Nous  avons  été accueillis par les personnalités les plus marquantes du Protocole khalifien, installés à Keur Khadim, où une chambre spéciale avait été aménagée, pour le repos  du Coordonnateur, ainsi qu’un Bureau,  pour lui-même et pour son Staff.

Le Khalife Général, qui est un ami personnel et à qui j’avais rendu visite, quelques semaines auparavant, avait demandé à Serigne Bass Abdou Khadre et à ses fils, de bien s’occuper de nous, ce qu’il a fait. Ils étaient tellement intéressés par le contenu de notre message, qu’ils nous ont proposé de venir le lendemain du passage du M 23, alors que notre voyage était programmé pour la semaine suivante. La ville de Touba, quant à elle, avait  réservé, le 29 Juillet 2011, au Président WADE, en réponse à l’appel du Khalife, un accueil mémorable. Cet évènement a un sens profond. Le Vendredi  qui a précédé notre visite, Ousmane NGOM, me proposait, connaissant les bonnes relations, qu’il y a entre le Khalife et moi, d’accompagner la délégation, qui devait aller à Touba, pour lui présenter les remerciements du Président WADE. Notre discours n’a suscité aucune émotion et aucune personnalité de l’entourage du Khalife ne s’en est plainte. C’est un organe de presse, connu pour la haine viscérale, que son propriétaire porte au régime en place, qui a inventé tout cela, selon les méthodes classiques de la désinformation, pour réduire la portée de notre succès. Il peut tromper le peuple, mais pas Dieu. Il en voit, déjà, les conséquences. Le peuple lui tourne le dos. Aucun des prétendus propos prêtés aux proches du Khalife n’a été prononcé par eux. Mieux, on m’a fait savoir, que chaque fois qu’on a employé des guillemets, pour soi-disant, faire parler une autorité, cela n’a été que pure invention et spéculation fantaisiste.

Notre visite  a détruit tout l’argumentaire du M 23 et remis les pendules à l’heure, malgré tous les complots médiatiques, dont nous avons été l’objet. Le Khalife nous a gardés pendant 1H15 et m’a réservé, seul, un accueil chaleureux dans son antichambre.

Le message, que le Khalife des Mourides a fait lire pendant la Korité, s’adressait à ceux  qui s’attaquaient au«ndigël», ou disaient sur les Chefs religieux, des choses inadmissibles.

Peut-il y avoir comportement  plus irrespectueux, m’a dit un militant de Thilmakha, que celui qui consiste à aller dire au Khalife de Touba,  de ne pas soutenir son talibé WADE,  qui a tant fait pour tous les musulmans, comme l’ont fait Alioune Tine et le M 23 ?

Cet argument m’a prouvé, que l’homme du peuple a un raisonnement différent du nôtre. Il n’est pas facile à tromper.

Partagez-vous l’avis selon lequel, les départs d’Idrissa SECK, de Macky SALL et d’Aminata TALL affaibliront le camp présidentiel ?

Aminata TALL a été la femme de mon frère et ami, Mbaye GUEYE. Je ne dirai  rien, en public, qui la concerne. Sa sœur est ma Secrétaire. J’ai, pour elle, une grande sympathie. Quant à Idrissa SECK, la CAP 21 lui avait tendu une perche. Il a raté la chance de sa vie. D’ailleurs,  j’ai reçu, dans les semaines écoulées, de nombreuses délégations d’ex-militants de REWMI, désireux de regagner le camp présidentiel.  Cela dit, ce que de tels départs  peu vent provoquer, d’autres arrivées le compenseront très largement. Le PDS d’aujourd’hui, est plus fort que celui de 2009. La manifestation du 19 Mars et celle du 23 Juillet l’ont complètement démontré. Le camp présidentiel se renforce chaque jour, Dieu merci.

Ne risquez-vous pas de connaître des difficultés, face à cette frustration sociale provoquée par les délestages et la vie chère ?

Avant les élections, les délestages seront, Incha Allah,  réglés.

Quant à la vie chère, je réserve ma réponse à la semaine prochaine, s’il plaît à Dieu, pour vous présenter un tableau comparatif des coûts des denrées de première nécessité  et des salaires dans toute la sous-région.

Ces documents  démontreront qu’on vit mieux au Sénégal, que partout ailleurs dans les pays qui nous entourent. C’est bien ce qui explique les flux migratoires  de la sous-région, qui se dirigent vers le Sénégal.

Professeur, quel est votre avis sur le Décret présidentiel sur les appels entrants et le comportement rebelle des  agents de la SONATEL ?

Le Décret sur les appels entrants ne devrait comporter, à mon avis, aucune tension. La Guinée, la Mauritanie, la République Démocratique du Congo, Haïti ont fait de même, ainsi que le Ghana. Vous n’avez entendu aucune tension dans ces pays  sur cette question précise. Sommes-nous plus nationalistes ou plus lucides qu’eux ? Je ne le pense pas. Vos n’avez, non plus, à ma connaissance, entendu aucune protestation des travailleurs de TIGO et d’Expresso, dont les Groupes sont, pourtant, concernés.

Si leur outil de travail  était réellement menacé, croyez-vous qu’ils se seraient croisés les bras ?

L’Etat tient son pouvoir du peuple. Lui, seul, a le pouvoir d’agir. C’est le Chef de l’Etat,   qui est habilité à définir la politique de la nation même si chaque citoyen a le droit d’indiquer ce qu’il croit être  meilleur, pour son pays. Sous ce rapport, je salue la vigilance des syndicalistes de la SONATEL. Mais, quand ils disent que WADE ne peut pas trouver 600 milliards, ils se trompent. Au dernier emprunt lancé pour 500 milliards, 1450 milliards ont répondu présents. La démagogie n’est, donc, pas de son côté. La médiocrité, non plus.

C’est pourquoi,  je propose qu’on expérimente le Décret sur les appels entrants, pendant 4  à 6 mois et qu’on charge une Commission indépendante et impartiale d’Experts nationaux et étrangers, de procéder, à terme, à une évaluation, pour savoir s’il y a eu perte ou gain pour le pays. Si on me prouve que le pays y perd, je serai aux côtés du syndicat de la SONATEL. Pas avant, car, j’ai des informations selon lesquelles, la Guinée, qui a pratiqué les appels entrants, a décelé 16 000 lignes frauduleuses, en 4 mois. Le même pays a vu le chiffre d’affaires de sa filiale Orange Guinée augmenter de 37% et les balances internationales, de 51%.

Si on a foi en ces arguments, on ne devrait pas refuser cette expérimentation pendant quelques mois. Cela dit, je ne souhaite pas que les fils du dialogue soient rompus. Il faut être ouvert à la discussion, pour l’intérêt supérieur du pays et en finir avec les procès d’intention et les menaces et les fausses accusations. On a voulu me mettre en mal avec Cheikh Tidiane MBAYE, que je considère comme mon fils, car son père était pour moi si prestigieux, que je le considère comme un modèle, qui a inspiré toute ma vie, parce que je l’ai placé sur le piédestal d’une des premières admirations de ma jeunesse, dès mon plus jeune âge. Si nous sommes guidés que par le bonheur du Sénégal, on ne devrait pas être divisés.

Quel est votre avis sur le référendum qui est proposé ?

Je partage l’avis exprimé par M. Doudou WADE, le Président de notre Groupe Parlementaire.

6 Commentaires

  1. vraiment le senegal commence a perdre ces valeur ces hommes qui ne respecte plus la population a cause de l’argents.Iba der comme les senegalais t’estimer au paravant alor k maintenant peuf peuf pour toi le pouvoir de wade.Nous les emigres on attend a coté votre deffaite a tous coeur.Que le bon Dieu vous fasse virer du pouvoire amine amine amine amine amine amine amine amine amine amine amine amine amine amine amine amine amine amiene

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