« Nous avons pris langue avec les principaux acteurs de la rébellion. Moi-même, je peux vous l’avouer, j’ai pris langue avec les principaux acteurs de la rébellion ». Plus loin, il ajoute : « il ya quelques jours, j’ai parlé avec Mamadou Nkrumah Sané. J’ai parlé avec beaucoup d’autres chefs rebelles. » Ces propos sont du Premier Ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, dans l’édition de « la Sentinelle » du 27 mai 2010.
Nous l’avons crû de bonne foi tellement il avait l’air convainquant. Mais comme nous n’avons pas l’habitude de prendre ce qu’on nous dit argent comptant, nous avons vérifié. Voici ce que les principaux responsables du Mfdc (maquis et aile politique) nous ont dit.
Pour le Secrétaire de César Atoute Badiate, François D, (l’homme à tout faire du maquis et qui se permet de couper son patron pour préciser une idée lors des entretiens qu’il prend soigneusement dans son carnet), « le Premier ministre a appelé, c’est moi qu’il a eu. C’était pour transmettre des condoléances à César qui venait de perdre son père. Il n’a pas été question de discussions encore moins de négociations ». Transmettre des condoléances nous semble loin de contacts pour ouvrir des négociations.
Des sources ont fait également état d’un marabout du nom de Cheikh Nd. Qui aurait été un émissaire auprès du maquis. A cette question également le « Secrétaire » a été catégorique : « il a pris contact avec nous, mais nous avons demandé de prendre contact avec le Gouvernement du Sénégal pour qu’il ait une autorisation des autorités Bissau-guinéennes. Autrement, nous ne pouvions pas le recevoir ».
Une autre voix autorisée, Antoine Diamacoune, « Chef des opérations » contactés par nos soins, ne dit pas autre chose. « Concernant Emile, on veut le voir, mais on ne le voit pas. S’il prend des contacts au nom de César sans nous avertir, ce n’est pas en notre nom ». Concernant le fameux marabout, Monsieur Diamacoune dit la même chose que le « Secrétaire » : « je lui ai dit d’aller voir les autorités sénégalaises pour avoir l’autorisation de Bissau ». Concernant des contacts éventuels avec le Clergé sénégalais, Diamacoune est catégorique : « s’il y a en a, ce n’est pas avec moi ». Or, quand on connait la nomenclature du maquis, rien ne peut se faire sans son accord. Ou tout au moins sans qu’on le consulte.
Notre troisième vérification, c’est avec Nkrumah Sané. Ce dernier admet avoir eu un « contact téléphonique » avec le Premier Ministre, mais « par le biais des personnes désignées par le maquis qui l’ont rencontré et qui m’ont appelé à partir de son bureau. A cette occasion, j’ai posé mes conditions : que l’on me remette mes documents que la police française a pris lors d’une perquisition chez moi et, qu’on lève le mandat d’arrêt international contre moi ».
De tout ce qui précède, on ne peut vraiment pas dire qu’on « a pris langue avec les responsables du Mfdc ». Enfin, concernant les fameuses opérations de ratissage dans le parc de la Basse Casamance, Antoine Diamacoune est catégorique : « j’ai entendu des tirs, mais il n’ya aucun résultat négatif de notre côté ». Le « Secrétaire » de surenchérir : « oui, il y a eu ratissage, mais nous sommes toujours dans nos positions. Cela ne nous gène nullement ».
Tout cela fait désordre dans ce conflit casamançais. On négocie ou on ne négocie pas ? On a des contacts et lesquels ? Et pourquoi ? Une chose est sûre : même si on ne peut pas faire la diplomatie sur la place publique, on ne peut non plus rien cacher à l’opinion. Par ce que l’autre camp a décidé de communiquer désormais. Alors, mieux vaut dire ce qu’il en est.
Une dernière chose : cet article aurait dû sortir depuis lundi dernier. Mais voulant donner au Premier Ministre l’occasion de s’expliquer, nous l’avons gelé. Ses services de communications ont été régulièrement informés.
je regrette JULES ne ment pas au contraire c est le MFDC qui ne joue pas franc jeu QUI VIVRA VERRA
ILS NE VEULENT MEME PAS D AUTONOMIE LEUR PROBLEME C EST LE GAIN FACILE DE L ARGENT TOUJOURS DE L ARGENT ILS NE PARLENT ET N AGISSENT QUE POUR AVOIR DE L ARGENT L ETAT DU SENEGAL DEVRAIT PRENDRE TOUTES SES RESPONSABILITES POUR METTRE FIN AUX TORTS QUE CES BANDITS DE GRAND CHEMIN INFLIGENT AUX PAUVRES CITOYENS QUE NOUS SOMMES;