Les choses sont allées très vite le 1er novembre dernier. Lamine Diack, qui devait revenir bientôt à Dakar pour parrainer le marathon de Eiffage, a été placé en garde à vue puis inculpé pour corruption passive et blanchiment aggravé. Au même moment, son conseiller juridique Habib Cissé était lui mis en examen pour corruption passive. Laissés pour libres, l’ancien président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) et son avocat sont néanmoins placés sous contrôle judiciaire. En clair, ils ne peuvent quitter le territoire français sans autorisation du juge. La justice française soupçonne Diack et d’autres officiels de l’IAAF d’avoir reçu des pots de vin de la part de la Fédération russe pour couvrir des athlètes soupçonnés de dopage. Pour le moment, renseigne Libération, on parle au moins de trois cas avérés.
Preuve que l’affaire est partie pour faire des vagues, le siège de l’IAAF sis à Monaco a été perquisitionné mardi dernier alors que l’ancien administrateur antidopage de l’institution, Gabriel Dollé, était encore entendu sous le régime de la garde à vue à Nice. C’est le 04 août dernier que le parquet financier de France a été saisi d’une dénonciation de l’Agence mondiale antidopage (AMA) sur des faits de corruption et de blanchiment mettant en cause plusieurs membres de la Fédération internationale d’athlétisme. Le 1er octobre 2015, le parquet financier a ouvert une information judiciaire pour corruption, recel, blanchiment, en bande organisée et association de malfaiteurs, confiée à trois juges d’instruction financiers du Tribunal de grande instance de Paris.
Leral