Invité de l’émission ‘Grand Jury’ de Rfm, en date du 24 juillet 2011, le Professeur Diouf – ’marxiste’ – nous a gratifié de ses analyses ’approximatives, à géométrie variable’ qui sont fonction de l’interlocuteur en face de lui et surtout du média qui l’interroge. Je veux illustrer mon propos par les arguties servies par ‘l’équilibriste Diouf-marxiste’ aux questions relatives à la démocratie dans les pays anciennement colonisés par la Grande Bretagne et à la recevabilité de la candidature de Maître Abdoulaye Wade. En réponse à la comparaison faite par le journaliste sur un soi-disant ‘meilleur ancrage de la démocratie dans les pays anciennement sous domination coloniale britannique’, M. le Professeur s’est lancé dans une apologie ‘béate’ des transitions démocratiques dans lesdits pays, en exhibant l’exemple du Ghana qui, au demeurant, aurait mérité une analyse beaucoup plus fine de la part d’une ‘Sommité africaine’ ! En effet, la dernière élection présidentielle ghanéenne a été sauvée, au deuxième tour, par la courageuse intervention du Président sortant J. Kuffuor qui a appelé son propre camp à accepter la victoire de J. Atta Mills. Faut-il oublier que la campagne électorale était émaillée d’actes de violence occasionnant même des morts d’hommes, ce qui a porté la tension à son paroxysme entre les deux tours et à la veille de la proclamation des résultats définitifs.
Toutes les Institutions continentales et de la sous-région (Ua, Cedeao, organisations de la Société civile, etc.) étaient sur le qui-vive !
Quid du Kenya ?
En 2007, à la même période où le Sénégal a connu une élection présidentielle post-alternance ‘zéro mort’, le Kenya, chouchou de la Communauté africaine et internationale pour avoir été l’un des premiers pays à passer la revue du Maep, a connu une élection présidentielle très sanglante, avec plus de 1 000 morts et plusieurs milliers de déplacés intérieurs et/ou réfugiés. C’est au Kenya où il a été expérimenté, pour la première fois, le partage du pouvoir (entre un Président sortant battu et son Opposant vainqueur) qui a fait jurisprudence au Zimbabwe et que d’aucuns voulaient imposer en Côte d’Ivoire.
Un déni de démocratie ni plus, ni moins !
Quid du Liberia, de la Sierra Leone, du Nigeria, etc.
Il faut saluer les efforts déployés par les Leaders des premiers pays, à savoir le Liberia et la Sierra Leone qui sortent de conflits, pour instaurer la démocratie et l’Etat de droit. C’est pourquoi le président de la République, Me Abdoulaye Wade, ne rate aucune occasion pour appeler la Communauté africaine et internationale à soutenir tous les pays post-conflit et leur exprime quotidiennement la solidarité agissante du Sénégal.
Malgré les avancées constatées à la dernière élection présidentielle au Nigeria, la situation d’ensemble se caractérise par une fragilité extrême due, entre autres, aux menaces des rebellions du Mend et du Boko Haram. Il est attendu de vous, Monsieur le Professeur, une analyse qui tranche du ‘mouve’ des observateurs et autres ‘politologues’ à la petite semaine.
Les pays anciennement colonisés par la France ont connu, après La Baule, une importante phase de transition démocratique marquée par les Conférences nationales pour la quasi-totalité d’entre eux. Cette transition démocratique a produit la situation que nous connaissons cinquante (50) ans après les Indépendances, avec ses hauts et ses bas !
Dès lors, il ne faut pas, M. le Professeur, se laisser emporter par la vague impressionniste mais aller, plutôt, au fond de l’analyse, ce qui est attendu d’un Historien émérite.
Concernant la recevabilité de la candidature de Maître Wade, Diouf ‘Marxiste’, bien évidemment, a embouché la trompette des détracteurs pour rejeter ladite candidature et appeler ‘à la mobilisation totale pour faire partir le président Wade’.
Tout en reconnaissant à l’Historien, devenu Constitutionnaliste à l’occasion, le droit d’avoir sa position, je doute, pour l’avoir connu, de son courage politique à se mobiliser sur le terrain, face aux forces de sécurité pour exiger le départ du candidat Wade ! En effet, ce stalinien (…) n’a jamais brillé par un courage politique, au point qu’il n’a jamais pu assumer sa rupture d’avec ce courant de pensée devant ses Maîtres à penser qui ont pour noms….curieusement : Abdourahim Agne, Mamadou Seck dit L’Homme Seck (l’actuel Président de l’Assemblée nationale), Mansour Sy (le stalien-marabout), feu Elimane Kane, Famara Sarr (ancien député de la Ld), etc.
Ceux que Diouf ’Marxiste’ affublait du sobriquet affectueux de ’militaristes’, et qu’il n’a jamais osé rejoindre, ne me démentiront pas. Les ’militaristes’, tout comme ’ses Maîtres à penser ou Directeurs de conscience’ (comme s’écriait l’autre) ont, quant à eux, eu le courage de s’engager politiquement, plutôt que de rester dans la position – ô combien confortable ! – de ‘commentateur’ des ‘processus sociaux’ pour ne plus dire lutte des classes ou des masses laborieuses. Cela ne fait pas politiquement correct à Columbia University et aux Usa.
Farmata BA, Historienne
trop d’agressivité et d’allusions….et pourtant c’était bien amorcé avec la démonstration sur les pays anglophones.
le reste? du vrai »rentre dedans »….Il y a comme qui dirait une volonté de solder on ne sait quels comptes….
pluto que de discourir sur l professeur diouf qui du reste est fort apprécie; il est brillant et eloquent, vou feriez mieu de nou apporter votre point de vue si tant est vou en avez un sur la situation politq national nou les remarque sur les individu on s’en balance. si vou avez une den contre ce monsieur il fau regle cela autrement, votre enonce est trop personnalise
Cette replique met a nu le manque de serieux de nos intellectuels.Comment un prof d’Universite peut se permettre de faire des anlyses aussi superficielles en oubliant d’interroger l’histoire en tant qu’historien.
leur petite revolution s’arrete s des interviews sur les medias…..
Pr est un coutumier de l’amalgame. L’auteur a raison mais personnellement, je mets en cause ses grilles de lecture complétement désuètes. C’est étonnant qu’un « historien » soit le chouchou des média. Il suffit de l’écouter une seule fois pour voir la superficialité de ses analyses. Je doute même qu’il soit un bon historien.
Lisez d’abord les articles du Pr Diouf dans les revues spécialisées avant de douter de sa capacité…Au Sénégal , quand on est pas dans le même camp, on taxe l’autre de tous les maux…Je pensais que nous avions dépassé ce stade, mais il s’est trouve que je suis encore idéaliste…Demandez à ses pais qui est le Pr Diouf.
En ecoutant Mamadou Diouf, je me demande souvent s’il vit sur la planete Terre. N’est pas Jacques Attali qui le veut.
Merci Farmata pour cette belle page.
Je reconnais a Farmata la justesse de ses analyses sur les pays anglosaxons, mais pas sur la candidature de Wade. Non seulement le Pr Diouf donne son point de vue qui doit s’adapter au niveau intellectuel du telespectatuer lambda, mais ce sujet pourrait etre traite en philo au Bac de facon brillante par des eleves assidus et curieux. Sur la qualite intellectuelle du Pr Diouf et son engagement politique, outre qu’il s’agit de parametres tant soi peu prives, je crois que prendre le temps de se prononcer la dessus ou meme regarder une emission politique a la tele est une facon de s’engager en politique. Les politistes appellent cela « interest in public life ». Le Pr Diouf n’ecrivait pas un article ni un ouvrage a la tele, il fait dans le public intellectualism et cela est deja louable tout comme vous le faite Farmata. C’est Docteur ou Professeur Farmata?
Bonne question Gallaye…j’ai vu un Arona Coumba Ndoffène qui se fait appeler Pr…Donner des cours à la fac ne vous autorise pas à vous proclamer Pr.