Les journaux sont surtout intéressés, mardi, par les hostilités ouvertes après les déclarations d’un porte-parole de la mouvance présidentielle accusant des leaders de l’opposition d’être liés à des lobbies homosexuels.
Des leaders de l’opposition ont décidé de poursuivre en justice Mame Mactar Guèye, un porte-parole de la mouvance présidentielle qui a accusé des leaders du Mouvement du 23 Juin (M-23) d’être liés à des lobbies homosexuels.
‘’Le bras de fer entre le Mouvement du 23 Juin (M-23) et la mouvance présidentielle autour de la candidature de Me Wade à la présidentielle risque d’atterrir sur le terrain judiciaire’’, annonce Le Populaire.
Les ‘’forces vives’’ réunies au sein du M-23 ont pris ‘’la ferme résolution’’ de ‘’servir aujourd’hui (mardi) une sommation interpellative à Mame Mactar Guèye’’, selon le même journal. Et, pour ce faire, les avocats Amadou Aly Kane, Assane Dioma Ndiaye et El Hadji Diouf sont commis par le M-23, précise-t-il. Ces avocats sont ‘’prêts pour la bataille judiciaire’’, indique L’AS.
Walfadjri annonce que ‘’l’escalade verbale pourrait échouer au tribunal’’.
‘’Sa sortie, dimanche à Touba, a généré des secousses jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, mais Mame Mactar Guèye persiste et signe’’ en maintenant ‘’ses accusations’’ sur ‘’l’infiltration du M-23 par des lobbies homosexuels et maçonniques’’, rapporte L’Observateur, qui publie une interview de Guèye.
‘’Le débat sur les connexions douteuses entre les lobbies homosexuels et le M-23 est loin de connaître son épilogue’’, selon Le Messager. Guèye ‘’a martelé que si ces personnes dont il parle osent mettre en doute ses propos, il divulguera leurs noms […]’’, lit-on dans ce journal.
‘’Mame Mactar Guèye dans la nasse judiciaire’’, titre L’As qui, dans le sillage du Messager, est d’avis que cette querelle ne fait que commencer : ‘’Les déclarations de Mame Mactar Guèye dans la presse d’hier (lundi) ne resteront pas sans conséquences.’’
Cette querelle fait croire à Walfadjri que ‘’la situation politique actuelle, déjà plombée par la babélisation du dialogue annoncé par Me Wade et de sombres prédictions, n’annonce pas des lendemains meilleurs’’.
Ces ‘’accusations aux ras de pâquerettes’’ font que l’un des leaders du M-23, le défenseur des droits de l’homme Alioune Tine, ‘’crie à la diversion et s’en insurge véhémentement’’, rapporte Walfadjri.
Amath Dansokho, l’un des leaders du M-23, ’’n’exclut pas de porter plaintre [contre Guèye] si cela ne dépendait que de lui’’, annonce Walfadjri.
Loin de ces joutes verbales, le président Wade, lui, continue sa bataille politique ‘’sur tous les fronts, dans tous les axes’’, selon EnQuête. ‘’La famille du président de la République est sur le terrain social, politique et sportif pour redorer le blason d’un Wade qui voudrait célébrer en permanence le retour d’enfer du 23 juin 2011’’, observe ce journal.
Aps
Après avoir défenestré le chef de la Brigade nationale de la sûreté de l’Etat (Bnse), le commissaire Djibahir Sarr, le ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, a chamboulé la quasi-totalité des commissariats de Dakar et de l’intérieur du pays. Tous les commissariats des quartiers populaires (Médina, Rebeuss, Parcelles assainies, Guédiawaye, Thiaroye, Rufisque…) sont touchés.
« Chamboulement dans la police : Wade fait quadriller les quartiers chauds », titre« EnQuête ».
« Après le limogeage du commissaire Djibahir, patron de la Brigade national de la sûreté de l’Etat (Bnse), le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom a décidé d’accélérer la cadence. En effet, hier, il a opéré un intense jeu de chaises musicales de commissaires de police, mettant l’accent sur les quartiers chauds », note « EnQuête ».
« L’As » note que « un réaménagement a secoué hier la police nationale, notamment à la Brigade nationale de sûreté de l’Etat (Bnse) et dans plusieurs commissariats. La tête de file des renseignements a été relevée et affectée à Louga, cédant sa place à un jeune loup, Pierre Mendy ».
« L’Observateur » indique que « quatorze officiers supérieurs de la police, issus des commissariats d’arrondissement de Dakar, des commissariats urbains de Kaolack, Louga et Tivaouane, des commissariats spéciaux du Port et de l’Aéroport de Dakar, ainsi que des renseignements généraux ont subi des affectations ».
« EnQuête » note que « ce recadrage survient près de deux mois après les émeutes des 23 et 27 juin dernier à la suite desquelles le président Abdoulaye Wade a déclare : « Nous avons été surpris ». Le chef de l’Etat et patron des libéraux a laissé entendre le 14 juillet, jour de sa première grande sortie publique après les évènements, qu’on n’y reprendrait plus le gouvernement, mettant les manifestations sur le compte d’une manipulation de l’opposition plutôt que d’un sursaut républicain populaire ».
« EnQuête » écrit que « le régime Wadien semble s’apprêter à mater toute velléité populaire de s’opposer à des menées anti-républicaines auxquelles s’opposeraient des citoyens ».
« Walfadjri » pense savoir que « l’escalade verbale (entre le M23 et la Cap21) pourrait échouer au tribunal ».
Selon « Walfadjri », « les accusations de la Cap21 à l’encontre du M23 sont d’une gravité telle que, Amath Dansokho, ancien secrétaire général du Pit, n’exclut pas de porter plainte, si cela ne dépendait que de lui ».
« Le Populaire » informe que « le M23 contre-attaque » et sert une « sommation interpellative à Matar Guèye ». Selon « Le Populaire », « Mes Amadou Aly Kane, Assane Dioma Ndiaye et El Hadji Diouf, avocats du M23, vont sommer aujourd’hui Mame Mactar Guèye de confirmer ou non que « le M23 est infiltré par des lobbies homosexuels et maçonniques ».
Dans « L’Observateur », « Mame Mactar Guèye persiste et signe : 6 membres du M23 sont liés à des lobbies homosexuels ».
« L’Observateur » ajoute que « le khalife des mouride (est) fâché ».
« Le Quotidien » confirme en donnant la parole à Serigne Bassa Abdou Khadre, porte-parole du khalife général des mourides, qui déclare : « les paroles de Iba Der (Thiam) sont irrespectueux ».
« Walf Grand-Place » indique qu’Ousmane Ngom était en visite éclair à Touba« pour réparer la bourde de la Cap21 ».
« Le Soleil » cite le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui déclare : « Je reste à mon poste jusqu’à la présidentielle ».
« Sud Quotidien », pour sa part, écrit que pour la « transparence des élections, Benno corse ses exigences ».
Nettali.net