Les médecins résidents algériens ont cassé un tabou. Ils ont organisé une manifestation pacifique dans la capitale Alger, alors que les marches, rassemblements et autres protestations publiques sont interdits dans la capitale algérienne depuis 2001.
Les médecins résidents ont organisé lundi deux rassemblements : le premier devant l’Assemblée nationale et le deuxième dans le quartier de Grande poste, tous deux en plein cœur d’Alger.
Cette action a été décidée à la suite de l’échec des négociations entre les grévistes et le ministère de la Santé.
En fait, la question épineuse relative au service civil relève des prérogatives et compétences du ministre de la Défense nationale.
Les protestataires, en grève depuis 3 mois, ont investi la rue pour appuyer leurs revendications socio-professionnelles.
Ils réclament notamment l’abrogation du caractère obligatoire du service civil, qui leur impose de travailler pendant une période dans les zones reculées et enclavées du pays.
Des députés ont apporté leur soutien aux grévistes, tout en prônant cependant la poursuite des discussions entre les différentes parties, afin de trouver une solution à ce mouvement de grève qui perturbe les établissements hospitaliers du pays.
La grève est suivie par quelque 15.000 médecins résidents, mais elle a été déclarée « illégale » par la justice.
Bbc