Le débat sur les statistiques ethniques continue toujours de faire des vagues en France. L’Espace « Timtimol » situé à la zone B., a abrité jeudi dernier, une conférence sur « le retour de la race » en France. Une conférence animée par le professeur Jean Luc Bonniol de l’Université d’Aix-Marseille en France.
Au vingt et unième siècle, le débat sur la race refait surface dans l’Hexagone « au moment où le chef de l’Etat français n’est pas d’origine française, ainsi que plusieurs ministres du gouvernement » constate Jean Luc Bonniol conférencier. Ce n’est pas tout, car, dans l’Equipe Nationale de football aussi, les Français d’origine étrangère sont nombreux. Ce qui soulève périodiquement des scènes de discrimination. Ainsi, des voix se lèvent pour lutter contre la discrimination.
Selon le conférencier, « la lutte contre la discrimination mérite une réflexion ». Le retour de la race dans le débat citoyen peut être un sujet dangereux pour les dirigeants français si l’on sait que les Français d’origine ne sont plus nombreux au pays de Marianne.
Le problème, s’il existe, n’est constaté que par la minorité. A en croire M. Bonniol, « on peut mettre en balance le racial et le social. Le social étant quelque chose de tangible dans l’ordonnancement de la société et le racial correspond à des schémas mentaux »
Il est trop tard de parler du retour de la polémique sur la notion de la race parce que « la France est devenue un pays multiculturel et qu’un tel débat ne fait que cloisonner le pays », confie Jean Luc Bonniol.
Un débat qui ne met pas à l’aise le chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, qui est lui aussi d’origine étrangère. D’ailleurs, une certaine presse écrit que son grand père a dû batailler pour devenir Français.
« Un débat qui pourrait être dangereux s’il est poussé jusqu’à son terme. C’est un peu dommage de vouloir lancer un tel débat », a conclu le conférencier.
Le débat sur le retour de la race transposé au Sénégal, est à même de poser la question de la « sénégalité ».Qui est sénégalais qui ne l’est pas ? Une telle question soulèverait naturellement la colère de beaucoup de citoyens. Dans ce débat, les métisses ne sont ils pas les grands perdants ?
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