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Les patrons des armées de l’Afrique de l’Ouest iront au chevet de la Guinée Bissau. C’est ce qui ressort d’un communiqué issu d’Abuja qui indique que les Chefs des Forces Armées du Cap-Vert, du Libéria, du Togo et du Ghana entameront le mercredi une visite en Guinée-Bissau pour rencontrer les autorités et les membres de la communauté internationale.
Lors de la dernière réunion des chefs des Forces Armées de la CEDEAO tenue à Cotonou au Bénin, le responsable des Affaires Politiques, de la Paix et la Sécurité, le colonel Mahamane Touré, a déploré les événements du 1er Avril dernier en Guinée-Bissau, les considérant comme un « nouvel acte d’impunité ».
Le communiqué de la CEDEAO sur ce déplacement à Bissau note que les quatre officiers militaires vont se réunir avec les responsables de l’ONU à Bissau et les responsables de la mission de la réforme du secteur de défense et sécurité parrainé par l’Union Européenne. Il s’agira de faire le point sur les blocages qui empêche cette réforme d’avoir lieu. Les menaces sur cette réforme sont surtout pressantes depuis le putsch militaire du 1er Avril, qui a conduit à l’arrestation du Chef d’Etat Major des Forces Armées, Zamora Induta, et du premier ministre, Carlos Gomes Junior, libéré quelques heures après.
Les Officiers Supérieurs devront d’ailleurs se rendre, le Samedi, dernier jour de leur visite, à la caserne de Mansoa, où est détenu le chef des Forces Armées Bissau-guinéennes, l’amiral Zamora Induta. La mission devra rencontrer aussi les ministres de la Défense, de l’Intérieur, de l’Economie et des Affaires Etrangères et le putschiste et vice-chef d’Etat Major Général des Forces Armées guinéennes, António Indjai, ainsi que les représentants de la société civile.
Il est prévu aussi des séances de travail avec le Procureur-général de la République, Amine Saad, le président de l’Assemblée Nationale et la ministre secrétaire générale de la Présidence qui va officier pour le premier ministre, absent du pays. Carlos Gomez Junior est à Cuba pour des soins médicaux.
Cette mission s’effectue au moment où il y a toujours une impasse dans le processus devant conduire à la nomination d’un nouveau commandement de l’Armée Bissau-guinéenne restée sans chef depuis le coup de force d’Antonio Injai.
Par Frédéric Tendeng