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Les nouvelles de Yaoundé: « il y aura de la bagarre » selon Pape Diouf

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Rencontré aux côtés des Lions de la Teranga qui s’entraînaient au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, Pape Diouf a bien voulu répondre aux questions de Footafrica365.fr sur le match Cameroun – Sénégal de ce samedi, et sur ce qu’il est devenu depuis son départ de l’OM.

 

Pape, comment entrevoyez-vous le duel des fauves entre les Lions du Cameroun et ceux du Sénégal ce samedi, match capital pour les éliminatoires de la CAN Orange 2012 ?
Ce sera un match difficile, indécis. C’est une rencontre très importante pour les deux équipes. Le Sénégal a fait une phase aller idéale. Il entame la phase retour, qui commence par le Cameroun. Un début difficile mais le maître mot, pour le Sénégal, c’est d’engranger des points. Aujourd’hui, nous sommes sur terrain adverse, dans la tête on se dit que si on remporte une victoire comme on l’a fait en déplacement en République démocratique du Congo, c’est la qualification qui est assurée. On n’ignore pas qu’en face, on aura des Lions du Cameroun qui voudront la victoire à tout prix. C’est un match à haut risque, à grand enjeu, il y aura de la bagarre sur le terrain, situation qu’il faut mettre uniquement dans le cadre purement sportif.

A votre avis, quel est l’élément du match qui pourrait permettre à l’un des adversaires de faire la différence ?
Comme d’habitude, on dit que le match se joue sur des détails. Je dis au contraire qu’il se joue sur l’essentiel, sur la volonté et la détermination de gagner. Il est vrai que le Cameroun est dos au mur, il a l’obligation de résultat, qui ne nous est pas imposée. Il y a donc un surcroit de pression sur ses épaules. Les Sénégalais ont cet avantage psychologique d’une victoire au match aller, ils sont privilégiés aussi au classement. Il ne demeure pas moins qu’au-delà de cet aspect mathématique, la qualification n’est pas encore acquise. Il y a toujours une question de prestige quand deux grandes nations de football se rencontrent.

Les Lions indomptables pourraient être handicapés par les forfaits d’Alexandre Song et de Benoît Assou-Ekotto. Cela peut-il être un avantage pour les Sénégalais?
Je crois que c’est le genre de détails sur lesquels il serait bien que nous ne nous attardions pas. Dans cette situation, pour le Sénégal, la chose la plus importante c’est de penser à soi-même, de se préparer en conséquence, de ne pas trop tenir compte de l’adversaire, puisque, quelque soit le onze que le Cameroun mettra en place, ce sera un onze revigoré, tendu vers la victoire. Donc, pour le Sénégal, peu importe qui jouera ou ne jouera pas. Ce qui est certain, c’est que le Cameroun mettra la détermination nécessaire, il mettra tout en œuvre pour battre le Sénégal.

On est surpris de vous découvrir dans la suite de la délégation sénégalaise. Quel rôle y jouez-vous ?
J’ai souvent, pour ne pas dire toujours, suivi l’équipe du Sénégal dans ses différents périples depuis 2000, même avant. Aujourd’hui, les circonstances m’ont conduit à venir ici. C’est vrai que je suis invité par une entreprise de la place dans le cadre d’un débat. L’occasion m’a donc été offerte d’être ici à Yaoundé, une ville que je connais très bien! On a souvent dit que le Cameroun était ma deuxième patrie parce que très tôt, j’ai eu à faire à des Camerounais, j’ai eu à conduire la carrière de pas mal de joueurs camerounais, à commencer par l’un des plus illustres d’entre eux, à savoir Joseph-Antoine Bell. Il y a eu aussi Omam-Biyik, Kana-Biyk, Jacques Songo’o, le regretté Marc Vivien Foé, Rigobert Song et bien d’autres. Donc, ici je me sens un peu chez moi.

Qu’êtes vous devenu depuis votre départ de la direction de l’Olympique de Marseille ?
D’abord, j’ai ouvert à Marseille avec Jean-Pierre Foucault, un animateur télé bien connu, une école de journalisme et de communication. J’y interviens ponctuellement, je passe dans des salles de classe. Je donne des cours à la fac de droit, en matière d’économie du sport, j’ai un contrat avec la chaîne Orange, je fais beaucoup de conférences, je fais beaucoup de débats, et puis je passe aussi une partie de mon temps à lire tous les livres que j’ai accumulés depuis tant d’années et que je n’avais pas le temps de lire.

Propos recueillis par Paul Nana, à Yaoundé (Rédaction Football365/FootSud)

SÉNÉGAL : SOUS LES YEUX DE PAPE DIOUF

La pluie est décidemment un élément perturbateur dans la préparation du match décisif Cameroun- Sénégal, comptant pour la journée inaugurale de la phase retour des éliminatoires de la CAN 2012. Apres les Lions Indomptables, c’est au tour des Lions de la Teranga de subir les caprices du ciel. Leur séance de reconnaissance de l’aire de jeu du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé a commencé vendredi après-midi sous la pluie. Amara Traoré, le coach, et ses poulains, sont cependant allés jusqu’au bout de leur exercice d’étirement et de footing. Très décontractés, Mamadou Niang et ses coéquipiers ont promis à la communauté sénégalaise présente en nombre au stade, de battre le Cameroun demain, une victoire qui pourrait être synonyme de qualification avant terme pour la phase finale prévue en début d’année prochaine au Gabon et en Guinée Equatoriale.

En plus de la pluie, Pape Diouf était l’autre invité surprise de cette première sortie en terre camerounaise de la sélection fanion du Sénégal. « Je suis venu au stade encourager mes compatriotes qui font un brillant parcours dans cette compétition, mais il faut faire savoir que je suis invité au Cameroun pour d’autres activités », a laissé entendre l’ancien président de l’Olympique de Marseille. Le coup d’envoi de la rencontre sera donné ce samedi à 15h30.

Paul Nana (Rédaction Football365/FootSud)

 


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