Les opérations menées lundi soir contre les forces pro-Gbagbo par les forces de l’ONUCI et de la Licorne constituent une réponse à une demande de la dernière réunion de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a déclaré, mardi à Dakar, le ministre sénégalais des Affaires étrangères Me Madické Niang.
« L’Organisation des Nations unies (ONU) n’a fait que répondre à une demande de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.
Selon Me Niang, la résolution du dernier sommet de la CEDEAO et de l’Union africaine (UA) avait invité l’ONU à s’impliquer en Côte d’Ivoire pour protéger les civils en détruisant les armes lourdes. La CEDEAO avait à l’occasion plaidé pour le renforcement des mandats de l’ONU et pressé à nouveau Laurent Gbagbo de laisser le pouvoir à Alassane Ouattara
« Le Sénégal considère qu’il faut une certaine prudence. Nous avons tenu en compte les arguments de l’ONU et de la Licorne » concernant les frappes aériennes, a cependant indiqué le ministre des Affaires étrangères.
Dans le cadre de ces opérations, les hélicoptères de la force française Licorne ont détruit une dizaine de blindés et quatre canons anti-aériens des forces pro-Gbagbo.
Evoquant la situation des expatriés sénégalais en Côte d’Ivoire, Me Niang a annoncé que cinq ressortissants du pays ont trouvé la mort.
« Nous avons cinq morts. C’est trop (…) Nous en sommes chagrinés. Nous suivons la situation pas à pas. J’ai saisi les Français et l’Organisation internationale pour la migration (OIM) pour le rapatriement de 2.900 ressortissants qui désirent rentrer », a-t-il fait savoir.
« Nous sommes en relation avec les présidents des amicales de ressortissants (sénégalais). Nous n’avons aucun incident signalé. La cellule de crise au niveau de l’ambassade a un répondant au niveau du ministère », a précisé Me Niang.
aps.sn