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Les réserves de phosphates de Taïba s’épuisent : Les Industries chimiques du Sénégal menacées de fermeture

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Les réserves de phosphates de Taïba sont en train de s’épuiser, a averti hier Babacar Diouf, ingénieur à la Direction des mines et de la géologie, au sortir d’une visite guidée sur le site. Selon lui, si l’on se cantonne aux réserves actuellement disponibles, les gisements de Taïba s’épuiseront à l’horizon 2025.

‘Dans 25 ans, les réserves de phosphates dans la zone de Taïba seront épuisées’. C’est du moins l’avis de Babacar Diouf, ingénieur à la Direction des mines et de la géologie, à l’occasion d’une visite guidée effectuée hier sur le site de Taïba. Lequel épuisement de la ressource minière devrait entraîner l’arrêt des activités d’exploitation à moins que d’autres réserves ne soient trouvées. Pour l’heure, fera-t-il savoir, les exploitations qui ont commencé depuis les années 50, ont fini d’extraire le minerai des deux panneaux de Ndomor Diop et de Keur Mor Fall et ont entamé, depuis 1999, le troisième et dernier panneau qui est celui de Tobène. Ce dernier panneau est estimé autour d’une trentaine de millions de tonnes. Pour dire, poursuit-il, que si l’on part d’une exploitation tournant autour d’une trentaine de million de tonnes, la réserve devrait s’épuiser dans 20 ou 25 ans.

Toutefois, Babacar Diouf précisera qu’il devrait en principe rester d’autres petits panneaux, mais qui ne sont pas assez substantiels pour supporter une exploitation. Aussi dira-t-il que, face à cette menace, il faudra un programme de retour sur les anciens stocks qui contiennent encore quelques pourcentages de phosphate. Lequel programme va s’accoupler avec la recherche pour l’identification d’autres gisements. Mais, soutient-il, si on se cantonne aux réserves disponibles, l’horizon 2025 est celui d’épuisement des gisements de Taïba.

Toutefois et ne voulant certes pas faire dans le fatalisme qui décrèterait l’arrêt de mort des Ics dans 25 ans, l’ingénieur géologue dira que tout espoir n’est cependant pas perdu. Car il espère que d’ici 25 ans, avec le développement des technologies, les données voulant que tout gisement n’atteignant pas un taux de 25 % de minerai ne peut pas être considéré comme mine, soient revues. ‘D’ici là, les technologies peuvent être assez performantes pour exploiter à 15 ou 10 %. Dans ce cas, une reprise des panneaux déjà exploités peut être envisagée et les réserves repoussées’.

S’agissant de la prospection dans la zone de Taïba-Lam Lam, l’ingénieur à la Direction des mines et de la géologie fera savoir qu’il n’y a pas, pour l’instant, de gisement reconnu d’envergure bien qu’il y existe des poches qui ne sont pas exactement identifiées. Aussi fait-il savoir que les extensions de phosphates sont attendues dans le bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien qui s’étend jusqu’à la région de Diourbel. Des extensions qui vont jusqu’à Matam et même en Mauritanie. ‘Les géologues sont aujourd’hui unanimes à croire que le bassin est favorable. C’est une question de recherche et de technologie’.

walf.sn

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