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Les sénégalais ont choisi de rectifier l’Alternance plutôt que de l’alterner ! Il faut assumer !!! Par Dr Mouhamadou Bamba Ndiaye

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En vérité, en choisissant un Président de la République qui a eu une responsabilité avérée dans la précédente gestion (8 ans de compagnonnage avec Wade sur les 12 ans du régime de l’Alternance), les sénégalais ne voulaient pas véritablement rompre définitivement avec les libéraux, en dépit de tout ce qu’ils leur reprochaient. Ils ont ainsi choisi de sanctionner à nouveau l’opposants ‘’authentiques’’ ; et de rappeler que ceux-là (les socialistes) avaient été chassés du pouvoir au moment même où ils venaient de réussir le redressement de notre pays au prix de nombreuses années d’ajustement structurel ; et contrairement à Wade, ils nous avaient laissé des caisses pleines et de très nombreux projets déjà ficelés ou en cours d’exécution.

Certes plébiscité au second tour, mais avec un score de 26% au premier tour, Macky est incontestablement le Président de la République le plus mal élu de l’histoire politique du Sénégal ; en effet, seul un électeur sur quatre lui faisait confiance ; ce qui impacte forcément sur sa ‘’légitimité’’ et augure des difficultés certaines ; ce d’autant que son parti (l’APR), insuffisamment structuré et doté en cadres, sera obligé de recourir à la transhumance pour se massifier et faire revenir le PDS autrement – Une calamité ! Ainsi, si Macky avait fait une bonne lecture du scrutin, en vrai démocrate, il devait revoir tout son programme et entreprendre une concertation sincère avec ses alliés, en vue d’un consensus le plus large possible, voire d’une convergence ; en vérité, seule une cogestion du pouvoir par toutes les forces vives pourrait lui permettre de revoir en baisse toutes ses promesses, ce d’autant que l’état des finances du pays n’est guère reluisant.

A notre avis, la responsabilité de la ‘’société civile’’ est manifestement engagée dans la situation cocasse que le pays traverse, parce qu’ils n’ont pas voulu assumer leurs erreurs d’avoir fait élire Wade en 2000 et d’avoir prédit la mort du parti socialiste ; c’est cela qui expliquerait, entre autre, leur soutien à Niasse qui n’avait pas le meilleur profil pour diriger la coalition de l’opposition et qui a donc été manifestement à l’origine sa ‘’faillite’’.

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