Du camp défait par les urnes
En rangs épars, temps diurne
Les rats repus sortent babines
Pour garder les illicites fortunes
Fraudeurs de ports et domaines
Directeurs des joies inhumaines
Celle qui accueille est une reine
De Diouf à Wade elle était renne
Aux cornes aiguës et sans vertu
Marraine des parades aux abus
À tour de rôle les parrains de l’or
La parole suave comme Senghor
La berceuse bernant les électeurs
Un hymne câlin aux transhumants
Une jouissance pleine des truands
Celui qui est en tête est milliardaire
Le corrupteur des nouveaux maîtres
Fatigués des faims de longue galère
Les pots-de-vin pour nanti spontané
Né de la lignée de visites inopinées
Griot faisant la loi de l’arrivée-payée
Et maintenant cent caftans brodés
Paires de chaussures à talons dorés
Ses femmes à Paris, Miami et Dubai
Jacuzzis, massages et joie des fées
Tout ce que le païen ne peut laisser!
Makkane
Les transhumants (Par Makane)
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