Abdourahmane Diouf, porte-parole de Rewmi n’est plus directeur de la Sones. En pleine guéguerre entre Apr et Rewmi déclenchée par les sorties du maire de Thiès, certains interprètent son départ comme un signe avant-coureur d’une rupture inévitable, mais selon Le Quotidien des contradictions entre M. Diouf et Oumar Guèye ont beaucoup contribué à son limogeage.
Le limogeage du porte-parole de Rewmi est une énorme surprise si on se fie surtout à son Cv et à sa compétence présumée. Forcément, l’éviction du porte-parole de Rewmi, Abdourahmane Diouf, de la direction de la Société nationale des eaux (Sones) alimente les débats dans l’opinion et nourrit des interprétations et des commentaires. En ces temps de crise larvée entre le leader de Rewmi et le Président, la sortie de cette éminence de Rewmi renforcerait les polémiques qui éclaboussent les deux partis qui cohabitent dans un même ensemble mais n’arrivent pas à accorder leurs violons pour donner le même spectacle. Cette affaire donne plus de consistance à la probabilité d’une rupture programmée mais qui n’est pas encore fixée du fait qu’elle fait partie clairement de leur agenda respectif.
Mieux, sa remplaçante Anta Seck n’est pas, comme le voudraient les règles de quotas au sein de la coalition Bby, issue des rangs du parti du maire de Thiès. Contrairement à Malick Gackou qui a été remplacé par son camarade de parti Alioune Sarr, c’est un cadre du ministère de l’Hydraulique (Anta Seck) qui prend les rênes de la direction générale de la Sones. Aux yeux de certains, il s’agit du début de l’opération de l’affaiblissement et de l’isolement de Rewmi au sein de la coalition présidentielle où il est considéré comme l’allié le plus gênant.
Bien sûr, le contexte a accéléré la procédure de son limogeage de la direction de la Sones. Mais la rupture était déjà programmée depuis sa sortie lors de l’émission Grand Jury. En constatant que des responsables étaient éclaboussés par certains marchés de gré à gré, le porte-parole de Rewmi avait mis les éventuels ministres coupables de fautes dans l’exercice de leur fonction devant leur responsabilité. Abdourahmane Diouf confiait : «Chaque ministre de Rewmi assumera la responsabilité de ses actes.» Il avait reçu des félicitations de tous les bords pour magnifier cette sortie qui renforce le combat de Rewmi pour le renforcement de la bonne gouvernance.
Elle avait cependant irrité Oumar Guèye au point que celui-ci s’en est ouvert à Idy pour lui demander son limogeage en se plaignant de son attitude. Mais il a été intransigeant en lui disant que sa propre nomination ne dépendait pas de lui et qu’il doit (Abdourahmane Diouf) «le laisser travailler tranquillement». Le destin de M. Diouf a été scellé avant-hier sur proposition de Oumar Guèye qui n’a pas apprécié son indépendance d’esprit et aussi de méthode dans la gestion de la Sones. Pis, il n’a même pas informé Idrissa Seck de ce limogeage.
Très imprévisible à l’instar de son mentor, Abdourahmane Diouf remue la plaie lors de la journée mondiale de l’eau, en décriant la qualité de l’eau en banlieue. «La qualité de l’eau n’est pas bonne dans la banlieue dakaroise», dit-il. Au plus haut sommet de l’Etat, la révélation n’avait pas plu. Une critique à laquelle, outre le ministre de l’Hydraulique, le directeur de la Sde a répondu. En d’autres termes, il voulait surtout exercer de plein droit le «volet contrôle de l’exploitant des eaux dévolu à la Sde» que les ex-directeurs n’ont presque jamais voulu prendre en compte dans leurs prérogatives. Les contradictions étaient devenues trop exacerbées entre les deux responsables de Rewmi pour continuer à collaborer dans le même département. Et Macky Sall a tranché en faveur de son ministre. Ce qui est loin d’être anodin dans le contexte actuel.
Senego
La question que nous devrions nous ^poser est celle-ci : Cette eau rougeâtre que certaines populations de notre pays sont obligées de boire de manière récurrente depuis plus de soixante ans est-elle dangereuse ou pas ?
Nos gouvernants, le Directeur Général de la SDE en donneraient-ils à boire à leurs enfants ?
Je suis sûr que non, parce que moi je n’en donnerais jamais à mes enfants !
Monsieur le Directeur Abdourahmane Diouf n’a fait que se comporter en très bon citoyen qui pense que ce n’est pas bon à donner à ses enfants ne doit pas l’être pour ceux des autres, en particulier aux Sénégalais les plus pauvres!
Je sais que le Président Macky Sall et le Premier Ministre Abdoul M’baye, qui sont loin d’être des criminels ne donneraient jamais cette eau pleine de rouille à leurs enfants, ni à ceux des autres.