Si le ministre des Transports s’est enorgueilli de l’avancée des travaux de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) de Diass, des villageois, à l’exemple de ceux de Len, dont les terres ont accueilli les sites de recasement, ne sont pas contents du tout. N’ayant toujours pas reçu leurs indemnités, ils ont profité de la présence d’Oumar Guèye dans lesdits sites de recasement pour héler la presse et exprimer leur colère.
Le chef de village de Len, Aliou Ciss, qui a conduit cette délégation a martelé : «Depuis 2007, on attend les indemnisations. On veut être dédommagé comme tout le monde». Représentant les jeunes du village de Len, Ousseynou Diouf de vociférer à son tour qu’on leur a pris toutes leurs terres.
Pis, ajoute-t-il, «depuis 2007, on n’a pas pratiqué l’agriculture. Trois personnes seulement ont été indemnisées dans notre village. Ces cités sont construites sur nos anciens champs. On réclame notre dû».
Interpellé sur cette situation, le ministre a assuré que «pour l’indemnisation, l’Etat a pris toutes les dispositions. Il y a un circuit administratif qu’il faut suivre. Mais c’est sûr que les villageois vont être indemnisés. Et on ne peut parler de modicité d’indemnisation, non. C’est aux normes internationales d’ailleurs».
Le Dg de l’Aibd, Abdoulaye Mbodj, de conforter les propos du ministre en soulignant que ces villageois recevront plus que ce qu’ont reçu les personnes affectées par l’autoroute à péage. Mais ce ne sont pas les seules plaintes qui ont été émises, hier.
En effet, le porte-parole des 14 familles recasées, Aliou Ciss, a saisi l’opportunité pour dire au ministre que l’éclairage public et l’eau ne sont pas encore sur place. Aussi, réclament-ils que les équipements sociaux, tels que les écoles, les cimetières et les mosquées soient une priorité dans les constructions. En réponse, Oumar Guèye d’indiquer que l’électricité, l’eau, etc, suivent leur cours.
D’ailleurs, révèle-t-il, «le Dg m’a confirmé et certifié que toutes les dispositions sont prises» pour leur effectivité.
Malheureusement, ces populations ont, me semble-t-il perdu confiance à tout ce qui se rapporte à l’administration, mais vraiment il n’y a pas de quoi s’alarmer outre mesure!
Dans le cas des indemnisations en cas d’expropriation, le Sénégal a donné l’exemple à beaucoup de pays d’Afrique qui avaient l’habitude de faire fi des droits des occupants des terres dont les Etats avaient besoin pour l’intérêt national.
Comme le dit monsieur le Ministre Guèye, ces dossiers passent par un circuit obligatoire, comme ce fut le cas pour les occupants des emprises sur le tracé de l’autoroute à péage dite « Abdoulaye Wade » qui fait la fierté de tout un peuple!
Les « sachant » devraient s’approcher de ces populations inquiètes de ne voir la couleur de ce qui leur est dû.