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L’Éthiopie bloque Internet pour éviter la triche aux examens

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En Éthiopie, l’accès à Internet a été bloqué sur tout le territoire durant la période des examens, qui a pris fin le 8 juin, afin d’éviter les fuites et autres tricheries. Le pays avait déjà eu recours à ces mesures pour des raisons politiques.

Éliminé de la carte Internet. Pour éviter toutes fuites de sujets concernant l’examen équivalent du brevet des collèges, les autorités éthiopiennes ont bloqué l’accès aux réseaux sociaux dans tout le pays durant une semaine. Le blocage semble avoir pris fin en même temps que les épreuves d’examen, jeudi 8 juin.

En effet, l’outil de transparence Google, qui indique en temps réel la fréquentation de ses services dans un pays donné, montre que le trafic sur le moteur de recherche et sur YouTube revient à la normale.

L’Éthiopie n’est pas le premier pays à restreindre l’accès à Internet en période d’examens. L’Algérie, l’Inde et l’Irak ont déjà utilisé les mêmes moyens par le passé pour empêcher leurs étudiants de tricher aux épreuves.

Éviter de reproduire le scénario de 2016

« Ce blocage a pour objectif de prévenir le même genre de fuites que l’an dernier », avait justifié Mohammed Seid, porte-parole du ministère des Affaires étrangères éthiopien, à Reuters, le 1er juin. En 2016, certains sujets avaient été publiés et largement partagés en ligne, tant et si bien que le gouvernement avait été contraint de reporter certains examens.

« Nous nous montrons proactif », voulait rassuré Mohammed Seid. « Nous souhaitons simplement que nos étudiants se concentrent et se libèrent de la pression psychologique et des distractions que [les réseaux sociaux] apportent. »

Si le gouvernement avait affirmé que seuls les réseaux sociaux étaient concernés par la mesure, il semblerait que la coupure ait au final affecté l’Internet. Des internautes éthiopiens, contournant la censure, avaient manifesté leur mécontentement sur Twitter.

Une mesure de plus en plus prisée en Afrique

L’Éthiopie impose un strict contrôle d’Internet depuis plus de dix ans, et des réseaux sociaux tels que Twitter ou Facebook sont régulièrement bloqués lors des manifestations antigouvernementales.

Lors des mouvements dans les régions d’Oromia et d’Amhara en 2015 et 2016, le gouvernement avait également imposé la fermeture de ces réseaux pour museler l’opposition. Un blocage qu’Amnesty International avait alors qualifié « d’atteinte à la liberté d’expression et d’information ».

Dans une résolution adoptée en juillet 2016, l’ONU a déclaré que toutes restrictions de l’accès à internet constituent une violation des droits de l’Homme.

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