C’est par respect que je vous ai appelé Monsieur le Ministre. En réalité, c’est à l’ancien instituteur, à l’ancien syndicaliste et au pédagogue plus qu’à l’homme politique que je m’adresse. J’ai moi-même ôté mes habits d’opposant pour revêtir ceux du vieil enseignant, qui a été tour à tour instituteur, professeur, inspecteur d’enseignement. Un enseignant qui, comme vous, a vécu intensément quelques grands moments de l’école sénégalaise, en particulier les États généraux de l’Éducation et de la Formation (Égef). D’ailleurs, pour éviter tout amalgame, toute polémique politique stérile, j’ai changé, la mort dans l’âme, le premier titre de ce texte[1].
Mon cher collègue, la première fois que je vous ai entendu rendre publique cette idée de supprimer le concours d’entrée en 6ème, je me suis dit que ce n’était là qu’une intention, qu’un projet qui allait faire l’objet d’une large concertation regroupant les acteurs les plus avertis de l’école sénégalaise. Grande a été donc ma surprise de constater que 96 % des candidats au concours d’entrée en 6ème de l’année scolaire 2010-2011 ont été déclarés admis ! En d’autres termes,