Lettre Ouverte A Ngor Mack, De La Republique Du Watiatia

Excellence, Monsieur NGOR MACK
M. Mbaye il a de qui tenir. Bon sang ne saurait mentir.
Mais quand on sort de nulle part, que son éducation a été ratée et que l’on ne s’est pas rattrapé par son instruction, on est pire qu’un animal, surtout si on est frappé par la pire malédiction qui peut toucher l’être humain : la méchanceté. Car contrairement à l’animal qui tue pour vivre et fait en cette circonstance seulement montre de cruauté, parce qu’il obéit à la loi de la nature, l’homme est le seul animal capable de méchanceté gratuite! C’est cette méchanceté qui donne à la bêtise tout son visage hideux, car elle enrobe de principes tous les actes vils que l’on commet pour se donner bonne conscience et jeter à la vindicte populaire d’honnêtes citoyens intègres qui sont en tous points votre mauvaise conscience, car vous n’aurez jamais ce qu’ils ont : la dignité, l’intégrité, la classe, la noblesse de caractère, tout ce que vous avez perdu en chemin, à force de compromissions et de génuflexions et de renonciations, pour emplir la place que vous occupez, comme vous avez passé votre vie à emplir votre panse pour oublier la faim, et votre compte bancaire pour oublier votre misère passée.
Malheureusement, vous ne serez jamais satisfait, et vous brulerez toujours du même feu de rage de voir des gens « bien » pour qui vous développez de puissants complexes d’infériorité car ils sont meilleurs que vous en tous points et ne vous sont redevables en rien, alors que vous désirez par dessus tout nourrir le satisfaction d’avoir pris votre revanche de constater que finalement tout le monde est comme vous, car ceux qui vous font la cour avec force courbettes ont fait pire que vous, pour attirer votre regard de condescendance et obtenir une faveur, quelquefois plus que ce que vous avez sacrifié pour que le sort, votre triste sort car vous n’êtes pas heureux, vous place sur la voie du destin qui est le vôtre!
Alors vous brulez d’envie de les humilier, de les « casser » et vous êtes prêt à toutes les pires manœuvres pour atteindre votre but. Vous êtes si bien engoncé dans vos basses manœuvres, épaulés par des intrigants féroces, que vous descendez de votre piédestal et rampez dans la fange aux abords du chemin, vous n’êtes plus le stratège qui fomente le guet-apens et donne l’ordre de son exécution, vous êtes le sicaire qui l’exécutera personnellement sur le bord du chemin, attendant que la victime de votre abus de pouvoir passe innocemment !
Seulement, au moment où vous vous préparez à cet attentat, vous avez oublié Dieu. Vous avez oublié qu’il n’aime pas l’injustice. Et surtout, vous avez oublié que c’est lui qui vous a donné le destin qui est le vôtre. Et qu’il a permis que vos basses combines et autres compromissions vous conduisent où vous êtes !
Il vous a laissé une chance de lui rendre grâce, et de vous reprendre en mains. Pour cela, il vous avait antérieurement fait le plus cadeau qu’il a fait à l’espèce humaine : le libre arbitre !
Le pouvoir vaut-il tout ce que vous avez sacrifié et continuez de sacrifier pour lui ?
Simplement, malheureusement pour vous, de conscience, vous en manquez certainement. Mais « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », car nous avons un Dieu juste.
Et mon oncle que j’adore parce qu’il est un sage, et surtout parce qu’en pays sérère il est tout pour moi, mon adoré oncle donc que j’appelle affectueusement mon onclami m’a dit un jour ces propos, que je vous redis, cher M. NGOR MACK: « Cissé, maintenant, ROG SENE, Dieu, il a rajeuni. Nous avons un Dieu jeune désormais. Et comme il a le sang chaud, il te règle ton compte tout de suite, ici bas. Il n’attend plus le jugement dernier ! »
Cissé Kane NDAO
Président A.DE.R