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Lettre ouverte à son Excellence Monsieur Macky SALL Président de la République du Sénégal,

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Monsieur Le Président de la République,

Permettez-moi de vous transmettre mes salutations, en vertu de la révérence due aux Grands Hommes pour les Hautes charges qui vous incombent aujourd’hui à la tête de notre pays et en Afrique. Je prie Allah le TRES HAUT qu’Il assiste notre pays le Sénégal dans sa marche résolue vers le progrès, la prospérité et la paix.
J’ai pris ma plume pour m’adresser à vous après plusieurs missives, restées sans réponses. Je me prénomme Alboury NDIAYE, je vis en France depuis 15ans dans la ville de Besançon où je dirige un Cabinet de Conseil en ressources humaines dénommé MOSAÏQUE, je suis titulaire d’un Doctorat en Sociologie et Démographie, spécialiste des politiques publiques en matière d’emploi et en développement économique. Je suis lauréat du Concours National Talents des Cités édition 2010, reçu au Sénat et à l’Hôtel de Matignon par le Premier Ministre pour mes solutions concernant le chômage des jeunes. Je suis sénégalais et la situation de la jeunesse du Sénégal m’interpelle.
En effet, lors de la Campagne des Présidentielles de 2012, vous aviez pris l’engagement de créer 500000 Emplois, vous avez été élu sur la base de votre programme jeunesse. Aujourd’hui force est de constater que même si vous déployez des efforts considérables pour sécuriser les parcours professionnels de notre jeunesse, les résultats tardent à venir. Je suis persuadé que vous êtes un travailleur, c’est d’ailleurs votre détermination, votre acharnement qui vont conduit aujourd’hui à occuper la plus haute station du pays. Des efforts considérables ont été réalisés dans le domaine de l’emploi notamment avec la mise en place des Domaines Agricoles Communautaires, la création de l’Agence de la Sécurité de Proximité ou encore le recrutement dans la fonction publique, mais l’Etat peut encore aller bien plus loin.
En effet, le chômage touche de plein fouet la jeunesse sénégalaise et constitue une véritable bombe sociale capable de donner des sueurs froides aux familles et aux pouvoirs publics. L’exemple de la révolte des jeunes de SID BOUZID en Tunisie est encore frais dans nos mémoires.
Les causes de ce chômage galopant pour ne pas dire frénétique sont la crise financière, le démantèlement du tissu industriel,  l’explosion démographique, mais aussi l’absence de vision des  décideurs locaux et l’inefficacité des agences en charges de la politique de l’emploi. De manière générale, nos états n’ont pas pu et n’ont pas su s’affranchir des modèles de gestion conservatrice de la croissance hérités de l’époque des programmes d’ajustement structurel imposés par la Banque Mondiale et le FMI.
« Le monde s’enfonce dans une crise de l’emploi sans précédent. L’Afrique subsaharienne demeure la région du monde la plus touchée par cette crise », prévient Dramane HAÏDARA, spécialiste des stratégies du développement de l’Emploi au bureau dakarois de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Les chiffres confirment les affirmations de l’économiste qui était l’un des principaux invités de la conférence des jeunes leaders panafricains qui s’est tenue à Dakar, du 13 au 17 janvier dernier.
Financée et organisée par les agences des Nations unies, cette conférence consacrée au chômage des jeunes en Afrique avait pour objectif d’évaluer le chemin parcouru par les pays africains pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dont l’un des premiers articles propose d’ « assurer le plein emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un emploi décent et productif ». Selon une enquête réalisée par la Banque mondiale, environ 40% de ceux qui rejoignent des mouvements rebelles et terroristes seraient motivés par le manque d’emplois. Pour les acteurs et observateurs de l’économie africaine qui ont pris la parole à la conférence de Dakar, cette jeunesse désœuvrée est « une bombe à retardement ». Il est urgent d’agir, ont-ils martelé, afin qu’il n’y ait pas d’autres manifestations de mécontentement populaire comme les printemps arabes déclenchés par des jeunes chômeurs désespérés.
Des chiffres alarmants…
Au Sénégal 60 % de la population a moins de 20 ans et les jeunes en âge de travailler représentent plus de la moitié de la population active. Dans les prochaines années, l’Afrique en général, sera la zone géographique ayant la main d’œuvre la plus importante en quantité devant la Chine et l’Inde. L’un des grands défis à relever aujourd’hui au Sénégal c’est de permettre à chaque jeune d’exprimer son talent et d’accéder à un emploi décent ;  dans un pays où près de 2 jeunes sur 3 est au chômage. L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (A.N.S.D) estime que, chaque année, plus de 100 000 nouveaux demandeurs d’emplois entre 15 et 34 ans arrivent sur le marché du travail. Le taux de chômage global, estimé à 49 % selon l’Agence pour le niveau national, grimpe à 61 % pour les moins de 30 ans.
« Un changement  de paradigme » : Vers un Pacte Républicain pour la lutte contre le chômage endémique des jeunes
Selon les prévisions des experts en démographie, il y aura 340 millions de jeunes Africains en plus au cours des deux prochaines décennies. Dès 2035, la principale force de travail potentielle du monde globalisé sera africaine. Ce sera une opportunité unique pour l’Afrique d’avoir une main d’œuvre jeune, éduquée, abondante pour nourrir sa croissance économique. Ce « bonus » ou « dividende » sera un formidable atout, mais ses promesses ne pourront se réaliser que si des investissements nécessaires sont faits en amont en terme d’éducation, de formation professionnelle, de santé et d’emploi.
Face à cette situation toutes les composantes de la Société doivent faire corps avec le Chef de l’Etat pour trouver des solutions. Récemment en France l’Ancien Premier Ministre de Droite Jean-Pierre Raffarin s’est mis à la disposition du Gouvernement de Gauche dirigé par M. Manuel VALLS pour apporter son expertise sur la question du chômage. Au Sénégal, il  nous faut un véritable Plan Marshall pour favoriser l’emploi des jeunes et l’entreprenariat des femmes. Une idée innovante pourrait être : la convocation des ETATS GENERAUX de l’emploi des jeunes élargis aux jeunes eux-mêmes, au patronat, aux partenaires sociaux, aux partenaires de développement, aux spécialistes de la question en Afrique et dans le monde, et aux autorités traditionnelles et religieuses. Aussi nous devons aller vers la création d’un Ministère de l’Emploi des Jeunes et de l’Entreprenariat des femmes qui ne peuvent plus se contenter juste de financements sans véritable projet d’insertion socio-professionnelle.

Un Consensus national pour une question aussi sensible…..
Le Sénégal connu pour être un pays de dialogue par excellence doit aller dans ce sens. En effet, une large concertation doit être menée pour aboutir à une résorption définitive du chômage chronique des jeunes. Il s’agit de bâtir une société plus solidaire. Redonner confiance aux jeunes, c’est d’abord être capable de réduire de manière significative le chômage chronique et de construire un modèle de développement plus riche en emplois et porteur de plus de cohésion sociale et de stabilité. L’éradication définitive du chômage des jeunes doit être pour les autorités de l’Etat, la pierre philosophale et le principal baromètre de leurspolitiques de progrès. De sa réussite dépendra largement l’adhésion des Sénégalais au Plan Sénégal Emergent que vous avez mis en place. L’Emergence c’est aussi la valorisation du capital humain et l’utilisation de toutes les ressources humaines. Des solutions durables pour la résorption du chômage existent, chaque sénégalais est appelé à apporter sa pierre à l’édifice nationale.
Monsieur Le Président je vous souhaite une bonne lecture de cette lettre. Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de bien vouloir agréer l’expression de mes sentiments patriotiques.
Dr Alboury NDIAYE
Citoyen Sénégalais
[email protected]

1 COMMENTAIRE

  1. Maaa waarou teyyy
    Ce gars donnait des lecons, critiquait Macky Sall et se faisait passer pour un presidentiable.
    Maintenant danse du ventre, version Djolof. Arwatam d’enfer.
    Macky doit rire de lui.
    Honte a cette copie d’Alboury…Ndiaye. Eksineu.

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