Me Mbaye Jacques Diop, ancien député pendant 23 ans dit ne pas être d’accord avec la banalisation de la levée de l’immunité parlementaire des députés.
« La levée de l’immunité parlementaire est quelque chose qu’il faut faire, comme le faisait Montesquieu en tremblant parce qu’après tout un député, c’est quelqu’un qui a été élu au suffrage universel par ses populations », s’est emporté l’ancien maire de Rufisque.
Selon lui, depuis 1789 à nos jours, les députés sont protégés pour pouvoir parler et dire « sans être inquiétés ».
Toutefois, il reconnait que quand maintenant, le député est poursuivi pour un délit ou un crime, le parquet demande la levée de son immunité parlementaire aux fins de poursuites.
C’est pourquoi la levée de l’immunité parlementaire revêt un caractère sacré, sacro-saint, indique le maire honoraire de Rufisque qui rappelle que le parlementaire doit se défendre.
« Pour autant, le député peut être poursuivi s’il commet un délit et aussi il faut qu’il soit entouré de garantie lui permettant d’être défendu », marque-t-il sur Rfm en demandant des réforme à cet effet.
« Je crois que comme en France, le moment est venu de réformer les dispositions concernant la levée de l’immunité parlementaire des députés au Sénégal, dit l’ex-président du CRAES, indiquant que notre démocratie gagnerait à être encore renforcée par la difficulté qu’elle aura à enlever l’immunité parlementaire des députés, en sorte que ce soit difficile de lever l’immunité parlementaire d’un député ».
A noter que le bureau de l’Assemblée nationale doit sed réunir ce jeudi pour donner suite à la requête du ministre de la Justice qui lui a demandé de statuer sur les cas des parlementaires issus de l’ancien régime et suivis dans la traque des biens soupçonnés mal acquis. Le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, le coordonnateur du parti démocratique sénégalais (Pds) et le libéral, Me Ousmane Ngom sont concernés.
Ferloo
