Burhanuddin Rabbani a été tué mardi soir dans une attaque à la bombe au cœur de la capitale afghane.
L’ancien président afghan Burhanuddin Rabbani a été tué mardi soir dans une attaque à la bombe au cœur de Kaboul. Selon la police, cependant, il s’agissait d’un attentat-suicide.
Rabbani, qui était aussi le chef du Haut Conseil Afghan pour la paix (HPC) – il avait été nommé à ce poste il y a un an par le président Hamid Karzaï – était en réunion avec deux émissaires des talibans lorsque l’attaque a eu lieu, rapporte la BBC.
Hamid Karzaï a souligné à plusieurs reprises que le Conseil afghan pour la paix était «le plus grand espoir du peuple afghan». Il a appelé à maintes reprises les talibans à saisir cette occasion pour conduire le pays vers l’unité et la réconciliation nationale. Malgré ces bonnes paroles, le HPC n’a pas réalisé de grands progrès.
Burhanuddin Rabbani œuvrait pourtant sans relâche à cette réconciliation. Il savait que pour cela, il était crucial d’impliquer tous les protagonistes de la région, notamment l’Inde et le Pakistan. Le 15 juillet dernier, il s’était rendu à New Delhi. Quelques mois auparavant, il avait été reçu à Islamabad.
Rabbani, un Tadjik, avait été le dernier président d’Afghanistan avant la mainmise des talibans sur Kaboul en 1996. «Sa mort, qui intervient une semaine après un siège de vingt heures au cœur de Kaboul, en plein quartier diplomatique, est un nouveau revers pour la sécurité dans le pays», indique un observateur européen.
(avec le figaro)