Vous avez joué à la roulette sexuelle russe et vous avez perdu. Vous avez maintenant des plaies cuisantes sur les organes génitaux. Vous vous sentez affaibli et fiévreux. Le médecin vous fait passer quelques tests et constate que vous souffrez de l’herpès génital, aussi connu sous le nom d’herpès simplex. Il vous explique qu’il s’agit d’une maladie incurable et que vous en souffrirez toute votre vie. Vous avez l’impression qu’on vient de vous remettre un aller simple vers l’enfer. Heureusement, ce n’est pas le cas. Cessez de vous en faire et voyez plutôt les mesures que vous pouvez prendre pour arranger les choses.
Qu’est ce que l’herpès génital ?
C’est une maladie virale contagieuse qui peut toucher la peau ou les muqueuses. C’est en général une maladie bénigne sauf chez des personnes immunodéprimées, chez les nouveau-nés et les femmes enceintes. Il est du au herpès simplex virus ; le type HSV2 est plus souvent responsable de l’herpès génital ; le type HSV1 est, lui, plus volontiers localisé au niveau du visage et des lèvres.
L’herpès génital est souvent contracté au début de l’activité sexuelle des jeunes personnes. Les organes sexuels touchés sont : les testicules, le pénis, la vulve, le vagin, le col de l’utérus. Il peut aussi se développer sur les cuisses et les fesses, le périnée et la région anale.
La contamination se fait par contact direct avec des légions herpétiques ou des secrétions génitales contaminées, le plus souvent lors d’un rapport sexuel avec une personne porteuse du virus.
Quels sont ses symptômes ?
Beaucoup de personnes infectées par le virus de l’herpès génital ne s’en rendent pas compte car ne présentent aucun symptôme. Ils ont souvent des symptômes bénins qu’ils confondent avec ceux d’autres affections comme l’inflammation de l’aine, les infections aux levures, le feu du rasoir ou des réactions allergiques à des détergents. La seule façon de vérifier avec certitude si vous avez ou non l’herpès génital est de subir des tests.
Les personnes présentant des symptômes peuvent ressentir une sensation de picotement ou de démangeaison dans la région génitale dans les deux à vingt jours suivant une relation sexuelle avec une personne infectée. Il est possible qu’apparaisse une grappe de cloques qui peuvent éclater et laisser des lésions douloureuses pouvant durer deux ou trois semaines. La première poussée peut également occasionner de la fièvre, des maux de tête ou des douleurs musculaires pendant la première poussée.
Après la guérison des lésions de la première poussée, le virus passe à un stade de dormance ; toutefois, les récurrences sont possibles. Certaines personnes ne connaîtront qu’une ou deux récurrences au cours de leur vie, tandis que d’autres en ont fréquemment. Les récurrences sont, en général, plus courtes et moins graves que la première poussée. Le stress influerait sur la fréquence et la gravité des poussées. On note :
* Chez la femme : des lésions à l’intérieur ou près du vagin, sur le col de l’utérus, sur les parties génitales externes, près de l’anus, sur les cuisses ou sur les fesses ; des bosses sensibles à l’aine (adénopathie : gonflement des ganglions).
* Chez l’homme : des lésions sur le pénis, autour des testicules, près de l’anus, ou sur les cuisses et les fesses ; des bosse sensibles à l’aine comme chez la femme.
NB : Quel que soit la personne infectée, des lésions apparaîtront habituellement à l endroit ou près de l’endroit où le virus a été transmis.
Quelles sont les stratégies pour y faire face ?
Gardez la tête haute : Pourquoi ? Tout d’abord, si vous êtes comme la plupart des gens, une fois que vous aurez passé à travers votre première attaque d’herpès (qui aura duré deux ou trois semaines), les suivantes seront peu fréquentes et généralement moins graves que la première. Deuxièmement si vous faites partie des personnes à qui l’herpès semble vouloir causer bien des misères, sachez qu’il existe maintenant un médicament sur ordonnance que je me garderai de nommer, capable de réduire la fréquence des attaques dans une proportion pouvant aller jusqu’à 90%. Dans la médecine traditionnelle, Lannea acida communément appelé soon en wolof pourrait aider à obtenir les mêmes résultats. Bref, en raison de la progression naturelle de la maladie ou grâce à une intervention thérapeutique, l’herpès est loin d’être une maladie sans espoir.
Renforcez votre système immunitaire : Les médecins ne savent pas vraiment ce qui amène le virus de l’herpès à rester inactif pendant de longues périodes pour ensuite refaire surface soudainement et causer tant de dégâts. Bon nombre d’entre ehx croient cependant qu’un affaiblissement du système immunitaire puisse favoriser le retour en force du virus. Peu importe le degré d’exactitude de cette hypothèse, vous auriez sans doute intérêt à garder votre système immunitaire en bon état en adoptant une alimentation équilibrée, en prenant soin de bien vous reposer, de bien vous relaxer et en faisant régulièrement de l’exercice.
Utilisez de l’eau et du savon : En découvrant que vous avez des plaies sur les organes génitaux, votre première réaction sera sans doute de vouloir les traiter avec tout ce que vous pouvez trouver dans votre pharmacie. Ne le faites pas. Comme dans le cas de n’importe quelle autre plaie, l’important est d’éviter qu’une infection (bactérienne) secondaire ne se développe. Pour cela, vous n’avez besoin de rien de plus que de l’eau et du savon pour garder la région exempte de microbes.
N’utilisez pas d’onguents : Les plaies génitales ont besoin d’être aérées pour guérir. La vaseline et les onguents antibiotiques peuvent bloquer la circulation de l’air et ralentir le processus de guérison. N’oubliez jamais un onguent à la cortisone. La cortisone peut inhiber le système immunitaire et favoriser le développement de l’herpès.
Comptez sur la chaleur pour vous soulager : Pendant votre première épisode d’infection herpétique ou pendant des épisodes ultérieurs, vous trouverez sans doute un soulagement en prenant une douche ou un bain chaud, trois ou quatre fois par jour : la plupart des gens estiment que ce traitement leur fait du bien, mais certains personnes disent n’en retirer aucun bienfait.) En sortant de la douche ou de la baignoire, séchez vos organes génitaux à l’aide d’un séchoir à cheveux réglé à une température assez basse. L’air chaud vous soulagera et il peut même accélérer la guérison en asséchant les plaies.
Portez des sous-vêtements amples en coton : Comme une plaie a besoin d’air pour cicatriser, portez uniquement des sous-vêtements en coton et non en tissu synthétique. Si vous portez des collants, assurez-vous que l’entrejambe est en coton. Si le maillot de bain que vous aimez n’est pas doublé de coton, oubliez-le jusqu’à la fin de la crise et mettez-en un en coton.
Rendez vos mictions moins douloureuses : Les personnes qui font leur première infection herpétique, plus particulièrement les femmes, ressentent parfois des douleurs très vives lorsque de l’urine acide vient en contact avec leurs plaies. Servez-vous d’un bout de papier hygiénique pour essayer de diriger l’écoulement de l’urine de manière qu’il ne touche pas à vos plaies. En désespoir de cause, vous pouvez toujours uriner dans la baignoire lorsque vous avez fini de prendre votre bain.
Songez à prendre des suppléments : Certaines personnes et même certains médecins soutiennent que les substances comme le zinc, sous forme d’onguent ou de gélules, de la lysine, un acide aminé, ou de l’hydroxytoluène butylé, un additif alimentaire, peuvent empêcher une infection herpétique de se déclarer. En raison des études incomplètes sur leur efficacité, la vaste majorité des médecins considèrent qu’il s’agit de remèdes non éprouvés ? Si vous décidez de faire l’essai de l’une de ces substances, sachez que celles-ci peuvent être dangereuses à fortes doses et qu’elles ne devront être prises que sous la surveillance d’un médecin. Je conseillerai quand même une infusion de persil qui est riche en zinc.
* Ne faites pas aux autres ce que… Souvenez-vous comment vous avez attrapé l’herpès. Vous avez maintenant la responsabilité de protéger les autres. Lorsque vous avez des plaies, vous êtes très contagieux. Evitez les rapports sexuels.
Pourquoi y-a-il discrimination à propos de l’attaque ?
Qu’est ce qui fait que certaines personnes ont-elles le virus de l’herpès pendant des années sans jamais avoir d’attaque, tandis que d’autres en ont régulièrement ?
La réponse réside surtout dans l’esprit, dit un psychologue. Les personnes qui sont tendues, déprimées et stressées, semblent plus susceptibles aux attaques du virus de l’herpès. On croit que ces attitudes négatives affaiblissent le système immunitaire de l’organisme.
NB : Si vous êtes une femme enceinte, il est important que vous disiez au médecin qui vous suit que vous avez de l’herpès génital, car vous pouvez le transmettre au bébé. On a déjà soupçonné qu’il existait un rapport très étroit, entre l’herpès génital et le cancer du col de l’utérus. On ne considère plus que ce lien soit aussi étroit, mais les femmes qui ont de l’herpès génital devront prendre la précaution de se faire faire un frottis vaginal tous les ans.
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