XALIMANEWS : Me Abdoulaye Wade a rendu un hommage posthume à l’endroit de son collègue et ami, Samir Amin, rappelé à Dieu. L’ancien doyen de la faculté tient à exalter l’immensité de l’oeuvre Samir Amin. Voici, in extenso, le contenu du message :
« Samir fut un aimable et brillant collègue. Il avait la particularité d’être un économiste qui se battait pour le Tiers Monde, pour reprendre le mot d’Alfred Sauvy. Nous étions collègues à la Faculté de droit et des Sciences économiques de l’Université de Dakar, les deux seuls enseignants africains noyés dans l’assistance technique.
Samir écrivait beaucoup et vite. Si on discutait d’un sujet le soir, quelques jours seulement après, il nous présentait le livre traitant la question. Je ne suis pas sûr qu’un seul de ses nombreux disciples ait lu tout ce qu’il a écrit. En bon enseignant, il cultivait les formules frappantes qui se répétaient facilement. A force de travail et d’être sur tous les fronts, au cœur du groupe des économistes du Tiers monde et d’une économie du Tiers Monde, il était devenu célèbre aux quatre coins du monde.
Personnellement je n’ai jamais appartenu à ce groupe dit des économistes ‘’Tiers mondistes’’. Le néoclassique que j’étais usant dans l’analyse de forces mathématiques, trouvait peu rigoureuse une approche qui nous paraissait relever plutôt de l’incantatoire que de la science. Je suis resté ricardien et, par la suite, keynésien. Je suis même le dernier keynésien qui s’attache au maître quand tout le monde déclare l’abandonner. Je dis bien ‘’déclarent’’ car, en fait, ils font tous du keynésianisme comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir.
Samir est parti après une vie de lutte contre l’exploitation.
Empruntons pour lui ce dicton béninois, ‘’personne n’a les fesses assez larges pour occuper sa place’’. Il reste parmi nous. »
Professeur Abdoulaye Wade
Ancien Doyen de la Faculté de droit et des Sciences économiques
de l’Université de Dakar, Sénégal ;
Ancien Président de la République du Sénégal.
Dubaï 18 août 2018 «
Est-ce vraiment un hommage que vous lui rendez avec cette phrase assassine: «Son approche Tiers-mondiste peu rigoureuse une approche qui nous paraissait relever plutôt de l’incantatoire que de la science»?
Wade ne parle pas de l’approche de Samir Amin mais de l’approche du groupe des économistes «Tiers-mondistes».
non, xalima ! ce n’est pas l’hommage posthume de Wade à Samir Amin ! il ne s’agit pas d’un hommage d’outre-tombes ! Wade est encore vivant ! alez donc à l’étymologie du mot « posthume » :
posthume : adjectif
1. Qui est né après la mort de son père.
Enfant posthume.
2. Qui a vu le jour après la mort de son auteur.
Œuvre posthume publiée après la mort.
longue vie au Pape du Sopi !
Mon cher ton approche étymologique est interessante.Et si On disait : ABDOULAYE WADE, ÉLOGE FUNÈBRE DE SAMR AMIN.?
Mon cher vous avez tout faux quand même de penser que cet emploi est futif.D’abord vous n’avez pas expliqué ou donné l’étymologie.Vous avez juste exemplifié.Et ces exemples sont contextualisés car le champ sémantique de cet adjectif est trés vaste..Posthume veut dire post inhumation,donc aprés enterrement.Sous ce rapport,il faut comprendre que l’hommage écrit par Wade s’est fait aprés la mort de Samir Amin,donc un hommage post mortem.Par contre,il aurait été plus simple d’écrire;Wade rend hommage à Samir Amin.
Mais Me Wade le met dans ce groupe : » au coeur du groupe des Economists du Tiers Monde etc… »
Anonyme a bien vu ! Ceci ressemble davantage a un reglement de compte posthume qu ‘ a un Eloge funebre.
C’ est le Moi qui est vraiment haissable. Et celui de Wade, plus que tout autre. C’ est moche d’ ecrire de pareilles lignes.
@1&3
Tant que la terre continue d’ exister, on trouvera toujours des poux! Facile comme bonjour!!!
-Mais, que ceci est beau… « Empruntons pour lui ce dicton béninois, « personne n’a les fesses assez larges pour occuper sa place’’. Il reste parmi nous. »!
@1&3
Tant que la terre continue d’ exister, on trouvera toujours des poux! Facile comme bonjour!!!
-Mais, que ceci est beau… « Empruntons pour lui ce dicton béninois, « personne n’a les fesses assez larges pour occuper sa place’’. Il reste parmi nous. »!
Ça se comprend Wade est un vieux sénile…
Il ne faut jamais lui tourner le dos quand il prétend t’avoir comme ami. Sinon il te canarde comme il le fait ici.Il n’a rien écrit et toujours en train de se gonfler d’orgueil et d’amour propre. Le ridicule ne le tue pas cet homme usé du passé qui traîne encore sa carcasse devant les médias aulieu d’aller au moins écrire ses Mémoires
C’est quand même triste!Pourquoi vous voulez voir du noir partout.Ce Wade qui rend hommage n’est pas votre égal.Celui la est l’agrégé,le professeur,l’économiste qui révèle un pan de son histoire avec Samir Amin.Il n’est pas dans la dithyrambe post mortem.C’est juste un écho des polémiques doctrinaires qui animaient leur vie d’universitaires.Vous ne voyez pas qu’ll l’appelle Samir.Ce témoignage trés beau pourrait bien trouver sa place dans une biographie.
C’est difficile de se faire l’avocat du diable. Il faut comparer ce qui est comparable.Il ne lui arrive pas à la cheville.Qu’a t-il écrit à part sa thèse dont il a fait un livre?.On le connait autant que toi sinon plus
Cet Anonyme ne peut être qu’anonyme dans ses répliques et analyses.Franchement,vous êtes hors sujet,dés lors que vous êtes dans une logique de comparaison ou de compétiton à la conclusion dépréciative entre Wadd et Samir Amin.Sauf si vraiment vous savez pas faire une lecture contextualisée.Dommage,Wadd est économiste,Samir Amin était aussi économiste.Au revoir.
Nul n’a le monopole de la connaissance. L’économie est une science sociale et non exacte comme il le prétend, Ce qui ne veut pas dire que les mathématiques y soient absentes. Un rappel succinct. L’œuvre de Keynes intitulée «Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie» visait avant tout à la résolution de la crise de 1930 même si le keynésianisme a évolué depuis dans ses concepts. Dans la théorie keynésienne, il incombe au gouvernement d’atténuer les irrégularités des cycles économiques. Une intervention de l’état se traduit par des programmes d’investissement massifs et un allègement de la fiscalité dans le but de stimuler la demande quand l’économie ralentit. Inversement, quand l’économie va bien, l’état réduit ses dépenses et augmente les impôts afin de maîtriser l’inflation. La théorie de Keynes s’oppose à celle des classiques de la main invisible, laisser-faire, laisser passer, d’Adam Smith et notamment de J.B.Say. C’est bien le Pr Wade qui compare son approche soi-disant keynésienne à celle des Tiers-mondistes en fustigeant leur approche qu’il considère comme non scientifique et relevant plutôt de l’incantatoire. Qu’il nous dise quel pays du Tiers monde est sorti du sous-développement par cette approche. L’interventionnisme des états dans les années 1960 à 1980 chez nous en Afrique a eu pour conséquences les programmes d’ajustement structurels et la dévaluation. Il se pose toujours pour nous la recherche d’une définition de la question centrale de stratégie globale de développement
Bravo ! La réplique est d’une envolée thesarde incontestable.Bravo encore pour le souci pédagogique et le questionnement critique de la fin .Tout cela c’était intellectuel.Merci
Notre libéralisme de 40 années écoulées toujours en cours ne s’est pas avéré créateur d’entreprises nationales significatives jusque- là d’où la question de la fin. Bravo à vous pour votre probité intellectuelle. Vous faites accoucher l’esprit de vos interlocuteurs. comme Jadis Socrate. Merci et bravo !