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Libération de Karim Wade : mais où va le Sénégal ?

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J’ai débuté l’écriture de cet article à 4h09 du matin, un jour ouvrable. Ecrire un papier sur son pays à une heure aussi improbable alors qu’on doit aller travailler le lendemain ne doit sans doute pas être une pratique courante. Mais je n’ai pas su, je n’ai pas pu m’empêcher de dire ces quelques mots car je souffre, je souffre de voir mon pays s’affaisser. S’affaisser moralement et intelectuellement. Je n’ai presque plus de force, moi qui ne me décourage jamais quand il s’agit de Sénégal et d’Afrique. Moi à qui il arrive souvent de remonter le moral aux autres. Je suis excédé et en même temps presque vidé. Oui, j’ai terriblement mal et je me pose cette question simple : Mais où va le Sénégal ?
M.le Président de la République, M. Macky Sall, vous avez dit, dans une interview accordée à RFI ce 02 Juin 2016, que « La libération de Karim Wade est possible » ,  » qu’il ne faut pas désespérer que cela puisse avoir lieu » et qu’une solution allant dans ce sens serait « certainement » trouvée d’ici la fin de l’année. M. Le Président, j’ai quelques questions pour vous : pourquoi pensez-vous que 10 personnes sont mortes lors des élections de 2012 ? Pourquoi pensez-vous que le peuple, plongé dans le noir, était excedé au point de brûler des maisons de dignitaires politiques le 27 Juin 2011 ? Pourquoi pensez-vous que la majorité des sénégalais ont voté pour vous contre le Président Wade, au second tour, en 2012 ?
Etait-ce parce que votre prédecesseur, surnommé « le bâtisseur », n’avait pas construit assez de routes ? De ponts ? de théatres ? N’avait-il pas sans cesse augmenté le budget de l’Etat ? N’a-t’il pas diversifié nos partenaires stratégiques en développant nos relations avec la Chine et les pays du golfe notamment ? M. Le Président, voyons, nous n’avons pas fait partir Wade car il avait un mauvais bilan économique, que nenni ! Nous avons fait partir le Président Wade car son magistère était devenu celui d’un clan, celui de l’arrogance, de la violence politique avec les nervis libéraux, celui de l’enrichissement supersonique et ostentatoire de ses collaborateurs, celui de l’impunité face à ceux qui assassinaient des sénégalais (à Kédougou, à Mbane, lors de sa candidature forcée en 2012). Nous en avions tout simplement marre, marre à un tel point que des jeunes se sont appropriés ce cri du coeur pour dire qu’ils en avaient marre. Mais ce ras-le-bol, n’ayons pas peur des mots, n’était pas cantonné à quelques rappeurs et leurs amis, il était général. Nous souffrions en silence, comdamnés que nous étions à attendre la Présidentielle pour enfin pouvoir changer de cap après avoir donné un avertissement sévère aux élections locales de 2009. Nous avons enduré la mauvaise gestion, les scandales (Segura, chantiers de Thies, Anoci) et nous attendions tranquillement 2012 pour changer de cap.
Et j’arrive à mon deuxième argument en ce qui concerne le départ du Président Wade et votre élection : une majorité de sénégalais avaient cru percevoir en vous, déjà au 1er tour, un homme courtois, humble, qui était allé à leur rencontre en sillonant le Sénégal et sa diaspora. Un homme qui arborait un cheval fier sur l’écusson de son parti, qui avait des principes, qui ne s’était pas couché face à la Karimisation du PDS et de l’Etat, un homme qui n’avait pas transigé et qui était resté droit dans ses bottes malgré les nombreux appels et intermediations du camp liberal pour vous faire revenir au PDS.
M.le Président, « le peuple est doué de bon sens ». C’est ce que nous rappellait Cheikh Anta Diop il y’a 50 ans, déjà. Le choix porté sur vous n’était absolument pas par défaut, je récuse encore aujourd’hui cette idée, partout où je l’entends émerger, y compris dans mon parti, même si je ne suis pas de votre bord politique. Non, non et non. Le candidat Macky Sall avait la carrure nationale, l’experience gouvernementale, le discours (« Yokkute, ngor, rigueur, ordre, discipline, justice ») et surtout le profil sociologique que les sénégalais recherchaient pour l’après Wade. Nous avions besoin de retrouver un « Président normal » pour reprendre la formule de votre homologue français, M. François Hollande. Nous ne voulions plus du népotisme, de l’arrogance dans l’exercice du pouvoir, nous ne voulions plus des scandales. Bien au contraire, nous voulions des principes, nous voulions répération, nous avions soif de justice. « Macky Sall da fa yaru », « Macky Sall da fa am fullë », « Deful erreurs yi Idy def », « Macky du tontuwante, da fa dal » etc. Ces réflexions courantes à votre sujet n’étaient peut être pas assez perceptibles pour beaucoup d’intellectuels mais les discussions populaires autour de votre personne étaient de cette teneur. Voilà pourquoi 26 % puis 65 % des sénégalais vous ont élu. Ils vous ont élu vous et non Ousmane Tanor Dieng, ni Moustapha Niasse, ni Idrissa Seck et encore moins Diouma Dieng Diakhaté. Vous n’avez jamais été et vous ne serez jamais un Président par défaut !
Mais M.Le Président, 4 ans après votre arrivée au pouvoir, je vous repose ma question initiale : mais où va le Sénégal ? Où, vous qui en êtes le capitaine, se dirige su nu gaal ? Où va notre barque ? Pourquoi ne voit-on pas de changement dans ce pourquoi nous avons voté pour vous ?
Comment la justice de notre pays a t-elle pu laisser Arona Sy, ancien commissaire central de Dakar, sans rien faire alors que la police qu’il dirigeait a tué 9 manifestants en 2012 ?
Comment avez vous pu publiquement encourager la transhumance et recycler dans votre parti des gens qui ont mis à genoux ce pays des gens comme Ousmane Ngom ? Awa Ndiaye avec sa collection de casseroles et de cuillières surfacturées au contribuable ? Comment vos hommes peuvent ils s’inviter sur des plateaux télés à des heures de grande audience pour critiquer durement un rapport de l’OFNAC qui dénonce des malversations, des fraudes et des détournements alors que vous aviez promis une gouvernance « Sobre et vertueuse » ? Comment pouvez-vous accepter que l’argent pourrisse le jeu politique, avec des achats de conscience constatés à base de distribution de billets et de denrées alimentaires lors du dernier réferendum ? Comment surtout pouvez-vous aujourd’hui nous dire que la libération de Karim Wade, jugé et condamné pour crimes liés aux finances publiques, est de l’ordre du possible et même mieux, du souhaitable. Est-ce cela le résultat final de la traque des bien mal acquis ? L’impunité sous forme de grâce présidentielle ou de remise de peine ?
Pourquoi dans ce pays, ceux qui volent, ceux qui violent, ceux qui tuent, ceux qui s’activent dans le traffic de faux billets et qui sont CONDAMNÉS pour ces faits, sont libérés, remis de peine, élargis, grâciés ?
Voilà que moins de 2 mois après la révelation dans le scandale des Panama Papers de l’existence de 3 sociétés offshore détenues par Mamadou Pouye, ami d’enfance et co-accusé de Karim Wade, on décide de lui accorder une remise de peine. Voilà donc libre comme l’air un homme, M.Pouye, alors qu’il avait lui aussi été jugé et condamné par la CREI pour des transcations entre ses sociétés écrans et Dubai Port World (DPW) qui lui payait gracieusement des frais de « consulting » – en réalité des backchichs pour services rendus et signature en 2008 du contrat entre DPW et l’Etat du Sénégal – à hauteur de plusieurs milliards de Francs CFA. DPW qui a aussi versé, via une de ses filiales, deux fois 13 millions de Dollars à Karim Wade selon l’expert comptable Pape Alboury Ndao mandaté par la CREI. Expert attaqué par les avocats de Karim Wade qui ont finalement été déboutés. Mamadou Pouye qui recevait de l’argent dans une de ses sociétés, Seabury, où il partageait l’actionnariat avec trois autres propriétaires anonymes… Mamadou Pouye, Karim Wade et Ibrahim Aboukhalil tous amis et tous détenteurs de comptes dans la même banque, la Julius Baer Bank à Monaco ? Compte de Seabury dans lequel une des sociétés écrans de Mamadou Pouye lui reversait, via un autre gestionniare de compte, 65000 euros par mois au titre de ses fameux contrats de consulting avec DPW. Tout ceci est tiré de documents publiés par le très sérieux Suddeutsche Zeitung et remayés par le non moin sérieux Ouestaf suite au scandale des Panama Papers.
M. le Président , libérer Karim Wade c’est condamner le Sénégal. Le vrai. Pas celui des amis, des hauts cercles confrériques et des professionnels de la politique qui ont mis à genoux ce pays et fragilisé l’Etat depuis les indépendances et qui se retrouvent sous le label de « forces vives de la nation » pour instaurer un « dialogue national » où le masla, cette valeur si positive, sera encore travestie pour reporter aux calanques grecques toutes les ruptures indispensables que nous devons operer dans ce pays. Ce Sénégal là, qui dialogue entre lui et pour ses intérêts, ne me représente pas, ne nous représente pas. Libérer Karim Wade, pour vous qui avez semblé si enclin à respecter l’esprit de la constitution lors de la polémique relative à la durée de votre mandat encours, ce serait utiliser abusivement ce droit de grâce qui dans ce cas précis, s’il venait à être employé, outrepasserait une décision de justice sur un sujet majeur; ce que vous vous êtes refusé de faire lorsque vous étiez face à un avis consultatif du conseil constitutionnel alors que vous aviez le pouvoir de l’outrepasser. Libérer Karim Wade c’est dire aux gens, aux enfants « Sacc leen, dara du leen ci fekk ». M.le Président, ne faites pas cela à ce pays, ce serait lui porter le coup fatal du point de vue de la morale or comme le dit très justement Christian Gaudin « La démoralisation des élites, c’est à dire la perte des valeurs morales qui doivent guider leurs décisions et leurs comportements, entraine une démoralisation chez les masses, c’est à dire un désanchantement, une perte de confiance en l’avenir et face à des situations d’adversité ». Les challenges de ce pays sont tellement immenses que nous ne pouvons pas nous permettre de démoraliser encore des patriotes, dont beaucoup sont déjà écoeurés par les pratiques politiques. Nous ne pouvons nous permettre, au nom de calculs politiques, de récuser les principes les plus élémentaires de la morale et de ce qu’il reste de notre culture qui nous dit in extenso « Allalu mboolo, kenn du ko foowe ».
M.le Président, jarul ñuy naxante : Karim Wade, des transhumants, des membres de votre camp, des membres l’opposition, beaucoup d’individus ont pillé ce pays. Ils se sont enrichis de manière illicite pendant que des hopitaux régionaux se transforment en mouroirs, pendant que plus de 50000 talibés trainent pieds nus dans les rues, pendant que des sénégalais comme vous et moi tombent quotidiennement dans la mendicité. Nous savons tous que le pillage de ce pays est une habitude récurrente chez ses élites : économiques avec la fraude fiscale, mais aussi maraboutiques et politiques qui sont de connivence. Il fallait absoluement mettre fin à ce cycle désastreux, enclenché depuis l’époque PS et ayant atteint son paroxysme sous le PDS. Il fallait le faire en ayant le courage politique de condamner, après enquête impartiale, des figures marquantes, et c’est cela qui avait été fait avec Karim Wade et ses co-accusés. Poruquoi, après quelques années à peine, êtes-vous en train de revenir sur cette promesse et sur cette volonté populaire ? Pourquoi ? J’ai besoin de réponses. Terriblement besoin de savoir.
M. Le Président, je pense humblement que vous faites fausse route et que vous ne pourrez jamais mettre au travail, comme vous le souhaitez, un pays où le peuple est dérouté dans ses valeurs profondes, dans sa croyance en la justice, en l’égalité des chances, un pays où le peuple ne sent pas qu’il récoltera le fruit de son travail en raison de la corruption, du népotisme et du copinage politique. Les sénégalais vous ont élu pour créer ce pays post-Wade, post-PS débarassé de ses tares. Car c’est bien l’état d’esprit d’une population, sa confiance en ses dirigeants, sa confiance en l’avenir, son assurance de voir le mérite récompensé et non les ponts ou les pôles technologiques qui sont le carburant éternel de la prosperité, du bien être ou de l’émergence qui vous est si chère. De nombreux actes posés jusqu’ici nous font douter du fait que vous ayez pris la ferme résolution de bâtir ce Sénégal que nous avons appelé et que nous appelons encore de nos voeux. Nous doutons. Mais libérer Karim Wade, après que la justice ait déjà accordé la liberté à ses co-accusés, ce serait pour nous le coup de grâce. Ce serait porter le coup fatal à notre pays, ce Sénégal qui agonise déjà dans bien des domaines et surtout celui, vital, des valeurs et de la morale.
Il est 7h07 du matin, surement l’heure du point du final.
Fary Ndao
Citoyen et Membre du PDR-Parti Demain la République

20 Commentaires

  1. M fary quel est ton problème, c’est la libération de Karim ,qui n’empêche de dormir, et de te réveiller à 04h 09 du matin ,pour nous intoxiqué avec ton plume, c’est vraiment honteux, attend je vais te dire qui tu est, tu es mauvais, et tu as la haine contre Karim ,on la accusée sans preuves, condamné cela fait 3ans , qu’ils est en prison ,Il n’a jamais demandé une grâce, et si se connais rien de président veux le gracier, c’est que ton putain de parti PDR , le connais pas ou ils vas , mais la plupart des sénégalais savent ou ils vont ,puta merda

  2. Les conseils à Macky, je les étale depuis 2012. Le conseil, c’était déjà de ne pas penser réussir par l’utilisation du mensonge. Cela ne réussira jamais. Ce que les livres religieux nous ont révélé, on est libre de ne pas y croire, mais on ne verra jamais un exemple contraire. Pharaon n’a pas réussi par le mensonge, et il était 10000 fois plus puisant que Macky. Personne ne réussira par le mensonge. Les petites illusions de réussite du mensonge qui trompent les benêts parmi les humains ne durent pas le temps d’une rose. Et lorsque malgré toutes ces vérités, Macky s’est engouffré dans l’utilisation de la diabolisation contre son opposition, et au vu de la grosseur des mensonges, j’ai tout simplement prédit la suite. Et c’est ce que tous ceux qui passaient leur temps à m’insulter sont entrain de vivre, ne leur déplaise. Quand Dansokho disait que 4000 milliards ont été détournés, il savait absolument que c’était faux. Mais en même temps il savait qu’il y a assez de benêts qui y croiront, et un autre groupe de personnes qui n’y croira pas mais qui y prend plaisir (on se drogue du mensonge comme on se drogue de la cocaïne), et la seule chose qui intéresse Dansokho, dans ces deux groupes, c’est leurs cartes de vote. Quand le procureur spécial disait, en conférence de presse qu’il y avait 700 milliards détournés par Karim, il savait pertinemment que c’était faux. Quand Me Moussa Félix Sow disait que 430 milliards ont été parqués dans des banques arabes, il savait qu’il ne le prouvera jamais. Mais tous ces gens là travaillaient pour fournir à la presse les titres nécessaires pour colorer le cerveaux d’une certaine catégorie de sénégalais.
    Voilà ce que j’ai dénoncé pendant, presque, 5 ans, sous les insultes des fanatisés.
    Maintenant, comparez la situation actuelle avec lorsque Macky bombait le torse pour crier: « Ils feront mieux de chercher de bons avocats », ou lorsqu’il disait à l’adresse de l’émir de Dubaï: « les choses ne se passent pas à Dubaï, mais au Sénégal », et poser la question de savoir comment il pouvait ignorer que c’est obligatoirement ceci qu’il aura en issue. Comment Macky Sall pouvait-il croire qu’il fera triompher, sur la vérité, les mensonges des Jules Diop, Latif, Madiambal (qui s’est terré), Yakham et autres plumitifs ? Vous pensez qu’il y croyait ?
    Et dans tout cela, c’est au Sénégal que Macky Sall fait perdre 5 ans de sa vie (celle du Sénégal). Si dés 2012, Macky avait commencé son règne par un dialogue nationale, est ce que la haine se serait autant développé dans le Sénégal. Macky serait -il un gouverneur qui ne saurait prévoir ?
    Autant de choses qui me font croire que c’est seule la peinture médiatique qui couvre Macky.

  3. Mais Fary toi aussi ne te fatigue pas. Ici au Sénégal, les individus sont beaucoup plus importants que le pays. Toute personne que l’on aime peut voler, mentir, violer, tuer et se faire applaudir. Personne n’a le droit de sanctionner personne au Sénégal.

    Au Sénégal la loi populaire veut qu’on fasse tout pour permettre aux gens de voler et de faire tout ce que l’on veut. C’est le pays de la promotion des anti valeurs, de la médiocrité, de l’anti – progrès. C’est un pays de vol et de voleur. C’est un pays de vol et de voleurs pour beaucoup de personnes.

  4. Mes félicitations Mr Ndao,tout sénégalais épris de justice et d’amour pour son pays devrait partager votre message..Mais hélas tu seras insultes par les ba.tards,les maniaco-dépressifs,les assoiffés de l’illégalité bref les » amis « du pds ou de lapr..je partage le même sentiment que vous!il ne nous reste qu’à se battre et foutre ce boufon du palais démocratiquement.

  5. C’ est à croire que c’ est un Alboury Ndaw qui parlerait à la place d’ une mimi Touré… Non, mais wréman, amneu ay xoll you binégarr!!!

  6. Un excellent article de M. NDAO. Ce qui est choquant, c’est le défilé honteux des larbins à la Présidence, non pas pour dialoguer, mais pour chanter les louanges du prince. J’en ai la nausée. Tous les voleurs doivent rendre gorge!
    Un jour viendra, Dieu nous observe. Karim a bien volé, mais il n’est pas e seul! PS, AFP, PDS, APR, regardez-vous dans la glace de 1960 à maintenant.
    Wal khasst!!!

  7. Un excellent article de M. NDAO. Ce qui est choquant, c’est le défilé honteux des larbins à la Présidence, non pas pour dialoguer, mais pour chanter les louanges du prince. J’en ai la nausée. Tous les voleurs doivent rendre gorge!
    Un jour viendra, Dieu nous observe. Karim a bien volé, mais il n’est pas e seul! PS, AFP, PDS, APR, regardez-vous dans la glace de 1960 à maintenant.
    Wal khasst!!!

  8. Excellent Fary. Excellent vraiment. Nous devrions tous nous indigner comme lui. TOUS et maintenant.vAvant que ce deal ne survient. trop de mensonge. Macky a perdu lecNord.

  9. AU NOM DE L’ÉQUITÉ, IL FAUT AMNISTIER KARIM WADE ET SUPPRIMER LA COUR DE RÉPRESSION DE L’ENRICHISSEMENT ILLICITE (CREI) !!!
    Personnellement, je pense que tel devrait être l’aboutissement de ‘’la traque des biens supposés mal acquis’’ entreprise par le pouvoir. Oui, sans préjuger de la culpabilité ou non de Karim Wade et compagnie, il est devenu évident pour tous que la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) est instrumentalisée. Il est étonnant qu’une telle cour de justice, manifestement inique et liberticide, car se fondant sur le renversement de la charge de la preuve, soit ressuscitée dans notre pays qui dispose pourtant de juridictions et de corps de contrôle qui devraient pouvoir prendre en charge toutes nos préoccupations, en ce qui concerne la bonne gouvernance. En vérité, l’Exécutif a profité de l’euphorie de la victoire pour faire passer son plan machiavélique, dont le seul but était de régler des comptes politiques et de tenir en respect, tant les alliés que les opposants. Ainsi, cette traque des bien supposés mal acquis s’est révélée n’être qu’une escroquerie politico-judiciaire ; et de plus en plus de compatriotes épris de paix et de justice découvrent avec beaucoup d’amertume qu’ils ont été abusés, et restent convaincus qu’un tel ‘’maquis juridique’’ n’a plus sa place dans le contexte démocratique actuel et d’harmonisation des droits et qu’elle ne pourra jamais garantir un procès juste et équitable. Et plus grave, du fait de l’assistance quasi obligatoire des occidentaux dans cette traque, la plupart de nos dirigeants qui ont des patrimoines en Occident ont véritablement perdu leur indépendance, car pouvant être victimes de chantage – Une autre forme de ‘’néocolonialisme’’ ; une autre version de la ‘’françafrique’’.
    https://docs.google.com/document/d/1QKbDNSHsvOMATM8ZTXZ-rf-sWg1Mt_pHrdgaqfDDvuQ/edit?usp=sharing

  10. Mr Ndaw, le deal c’est incarceration de Karim et non sa liberation. comment pouvez vous donner du credit au rapport de Alboury Ndaw et a toutes les calomnies et mauvais proces de Lati Koulibali sur l’OCI pour ensuite pretendre etre credible? de tout ce que vous reprochez a Karim il n’y a jamais eu de preuve. oui, je crois que comme l’a dit quelqu’un vous avez la haine a la bouche.

  11. « Bo khamoul foo dieum, nga deelou fi nga diogué ! », comme le conseille l’adage ?
    Effectivement, le prétendu « dialogue national » n’est rien d’autre qu’un habillage, même pas machiavélique, pour sortir des enchevêtrements et casseroles, des impasses, mensonges et incompétences du régime de Macky Sall. Le zèle servile en faveur des intérêts français et le népotisme débridé, d’un côté, et, de l’autre, les seules promesses solennelles et sournoiseries (pour les Sénégalais), l’achat des postures de certaines élites traditionnelles, le chantage et les intimidations pour les maillons faibles, les humiliations et la répression rancunière et partiale (pour les adversaires irrécupérables, avec l’emprisonnement de certains lampistes et bouc-émissaires) : Tout cela n’est pas un Programme politique solide, vecteur de développement du pays. Encore moins une garantie de second mandat, l’unique obsession du chef, de son clan et des profiteurs de son système. Les satellites et transhumants de BBY (s‘)étant disqualifiées depuis belle lurette (ce qui a d’ailleurs valu à Macky Sall d’être élu, « faute de mieux », croyait-on), les seules offensives de Com’ des Jules Diop, Kassé, Fall et autres Mbaye et Thiam s’étant vite révélées puériles et élimées, les pions et chien de garde (Latif, Mimi, Cissé-Lô, etc. ) ayant atteint leurs limites et plutôt mis à nue les instruments et leurs commanditaires, il faut, semble-t-il, changer son fusil d’épaule.
    Mais la volte-face du Prince menace des intérêts, trajectoires et perspectives, dans son camp et en dehors, sur question de vie ou de mort des impostures, ambitions et investissements. Alors que, de l’autre côté, l’autre fils de Wade, Idrissa Seck, se voit entrebâiller les portes de Rebeuss, il est compréhensible que beaucoup d’individus-G.I.E s’indignent du « complot » et, en amont, de l’éventuelle libération du fils Wade, à l’unisson des succursales, portefaix et béliers des lobbies et officines d’Otre-mer dans les pseudo-ONG, et dont c’est le « travail » et le gagne-pain bien rémunéré.
    Mais, et comme pour Karim, les Sénégalais (et, en première ligne, les « marabouts ») vont-ils encore une fois (se voir) tronquer une hypocrisie pour une autre? Si Karim sort, ce ne sera que justice, mais si Idy entre, ce sera une autre double morale. Autrement dit, indépendamment de l’incompétence notoire et du fait que tout ce qui avait été reproché à Wade ait été – en moins d’un mandat, même non raccourci – multiplié par dix, non plus par le facteur « Karim », mais par celui du « Faye-Sall » et des maquillages en tout : Complot ou pas, trêve de duplicité ! Tant que Macky Sall, soi-même, n’est pas inquiété, personne de l’ancien régime ne doit l’être, aujourd’hui comme demain !

  12. des routes, des écoles, en somme des infrastructures, Abdoulaye wade en a construit à la pelle; cela ne l’a pas empêché de quitter le palais en 2012.
    Le problème du peuple avec les élites reste la conformation du discours aux actes. On ne peut bâtir un pays, armer moralement les citoyens, les pousser à se surpasser s’ils sentent que leurs dirigeants ne croient pas en ce qu’ils leur disent chaque jour.
    La libération de karim wade n’est pas une mauvaise chose car après 3 ans de détention, la loi prévoit des mécanismes pour son cas, le problème est que ce régime est tellement empêtré dans des choses nébuleuses à relents népotiste et clientéliste que même s’il fait un acte pour la bonne cause, le peuple y voit du mal.
    Voila ce que ça coûte de dire des principes et de ne pas se les appliquer quand on est au sommet

    • Exactement: « Menteur n’est jamais écouté, même s’il dit la vérité », comme l’avaient apris les plus anciens d’entre nous dans un texte de « La Famille Diawara », en troisième, à l’École primaire.

  13. Soyons positifs et fraternels.Travaillons au grand rassemblement des dignes et fiers enfants de la nation,main dans la main pour nous concentrer sur l’essentiel: le développement de notre pays. La réconciliation nationale c’est la clé des portes de toutes les merveilles.Applaudissons la magnanimité,la grandeur et la noblesse de cœur de notre Président Macky Sall , intègre, visionnaire et maestro dans l’art de la gouvernance efficiente,transparente,vertueuse et sobre

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