La fin du colonel Mouammar Kaddafi « est très proche » et sera sans doute « catastrophique », a estimé samedi le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, qui a confirmé des « contacts avec le premier cercle » du « Guide » libyen.
« Nous avons des contacts avec le premier cercle du colonel Kaddafi (…). Tout montre que la fin est très proche, avec l’aide de Dieu », a déclaré M. Abdeljalil au cours d’une conférence de presse.
« Si Kaddafi veut quitter le pouvoir, nous voulons qu’il l’annonce lui-même (…). Mais nous pensons qu’il ne le fera pas », a-t-il poursuivi. « Je m’attends à une fin catastrophique pour lui et pour les siens. Je m’attends aussi à ce qu’il créé une situation (d’anarchie) dans Tripoli. J’espère que je me trompe », a ajouté le président du CNT, l’organe politique de la rébellion libyenne, basé à Benghazi.
Brega sous le contrôle des rebelles
Les rebelles libyens ont affirmé samedi contrôler tout Brega, théâtre de violents combats depuis des semaines sur le front Est, après s’être emparés des installations pétrolières de la ville. « La zone industrielle (de Brega) est sous notre contrôle, tout Brega est désormais sous notre contrôle », a affirmé une source militaire haut placée au sein de la rébellion, qui a requis l’anonymat.
« Les forces de Kaddafi sont en train de se retirer vers l’ouest, vers Bishr », a précisé la même source. Depuis presque un mois, la rébellion, appuyée par les avions et hélicoptères de l’Otan, tente de s’emparer de ce port situé à environ 240 km au sud-ouest de Benghazi (est), autrefois principale voie de sortie par la mer du pétrole pompé dans le centre du pays.
En pleine zone désertique, Brega est une cité pétrolière avec une raffinerie, un port, une zone résidentielle et des infrastructures industrielles. Elle s’étend sur une dizaine de kilomètres d’est en ouest au milieu de dunes de sables, le long des côtes de la Méditerranée.
Les rebelles s’étaient emparés il y a une dizaine de jours de la majeure partie de la zone résidentielle, dans l’est de Brega. Ils progressaient depuis lors lentement, faisant face à une forte résistance des soldats pro-régime dissimulés dans les infrastructures industrielles à l’abandon.
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