La Libye est au bord de la guerre civile, c’est ce qu’a affirmé dimanche soir le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi lors d’un discours à la télévision libyenne. Le fils Kadhafi a reconnu que plusieurs villes du pays étaient la proie d’affrontements : un complot étranger, selon lui, visant à détruire l’unité du pays et instaurer une république islamiste. Il a promis une constitution et de nouvelles lois libérales, tout en menaçant les manifestants : « nous allons détruire les éléments de la sédition ». Selon lui, plusieurs dépôts de munitions auraient été pillés à Al-Baïda.
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Saif el Islam Khadafi, le fils de Mouhamar Khadafi s’est exprimé ce dimanche soir, à minuit, à la télévision d’Etat libyenne, dans une allocution d’une demi heure (un speech enregistré dans la journée, selon la BBC).
Pour Saif el Islam Khadafi, le mouvement qui dure depuis plusieurs jours en Libye est le fruit, en vrac, d’ « agents étrangers », d’ «islamistes liés à Al Qaïda », des médias internationaux qui exagèrent le nombre de morts, de drogués manipulés. « Il y a un complot contre la Libye », estime le fils de Khadafi.
Saif el Islam Khadafi dément l’utilisation de mercenaires par le pouvoir libyen mais confirme les attaques de casernes.
Il a reconnu que « les gens ont le droit d’être en colère à cause du nombre de morts » – un nombre de morts qui doit au fait que la police et l’armée n’étaient pas préparés à ce genre d’affrontements.
« Nous ne sommes pas l’Egypte ni la Tunisie »
« La Lybie n’est pas l’Egypte » a poursuivi Khadafi fils : « La Libye a du pétrole et cela nous unit », brandissant du même coup la menace d’une séparation du pays entre l’Est (où ont démarré les révoltes) et l’Ouest : « On sera divisé, oubliez le pétrole, oubliez l’éducation de vos enfants »… avec le spectre d’une division comme celle « entre la Corée du Sud et la Corée du Nord » ou encore « la Yougoslavie ».
« Une nouvelle Jamâhîriyya »
Le fils de Khadafi a proposé une « initiative historique » avec une constitution, de « nouvelles lois », « la liberté et l’information », « plus de prêts pour les jeunes » pour aboutir à une « nouvelle Jamâhîriyya », « une Libye dont on rêve tous ».
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