XALIMANEWS: Mamadou Lamine Diallo est resté toujours sur sa faim, concernant le «limogeage»du Chef d’Etat-major général des Armées (CEMGA), le Général d’Armée Cheikh Wade, débarqué de la tête des Armées sénégalaise au lendemain de la fête nationale de l’indépendance. Ce mardi, lors d’une conférence de presse organisée par le Congrès pour Renaissance Démocratique (CRD), le député est revenu à la charge.
«Nous sommes conscients de l’appel de nos guides religieux, sur la paix. Nous avons écouté le président de la République la fois dernière. Il dit effectivement qu’il est prêt à discuter avec les forces vives de la nation. Il n’a pas dit l’opposition ; mais nous considérons qu’on est dedans», souligne Mamadou Lamine Diallo.
Toutefois, le président du Mouvement Tekki se dit inquiet de l’acte posé par le chef de l’Etat, Macky Sall, au lendemain de la fête nationale de l’indépendance. «Ce qui nous a inquiété, au lendemain de la fête nationale de l’indépendance, il a limogé le Chef d’Etat-major des Armées sénégalaises, le Général Cheikh Wade. Il l’a relevé au grade de Général d’Armée. Oui ! Mais après, il l’a enlevé là-bas. Mais, cela nous a inquiétés parce que, quand-même, la fête de l’indépendance s’est bien passée», dit-il.
Avant de se demander : «Est-ce que parce que la DIRPA, sous la plume du Colonel Moussa Koulibaly, a sorti un communiqué disant des choses auxquelles nous sommes tous d’accords, que l’Armée doit être à équidistance des acteurs politiques, que l’Armée est nationale, que l’Armée est républicaine ? Mais, c’est ce que nous voulons au Sénégal. Si, c’est la raison de son limogeage, ils n’ont qu’à nous le dire. S’il s’agit d’une autre chose également, qu’ils nous le disent. Parce qu’aujourd’hui, on parle de sécurité au Sénégal, mais également dans la sous-région notamment en Gambie, en Guinée, au Mali et Guinée-Bissau».
D’après l’honorable député, «limoger comme ça notre Chef d’Etat-major général des Armées, alors qu’on n’a pas entendu ce qu’on lui reproche, surtout qu’il a réussi sa fête de l’indépendance, çà, ça pose des problèmes. Et nous allons poser cette question, évidement c’est notre rôle.»
Concernant, cependant l’appel au dialogue, lancé par le président Macky Sall, le 3 avril dernier, Mamadou Lamine Diallo et le CRD, qui n’hésiteront pas à aller répondre à cette main tendue du chef d’Etat, disent ne pas croire en lui. «Le président Macky Sall a dit qu’il veut dialoguer. Personne n’a jamais refusé de dialoguer, dans le passé. Mais, quand-même, j’espère que si nous disons la vérité, personne ne croit en lui. Parce que c’est lui qui avait dit qu’il n’avait pas droit à une 3ème candidature. C’est lui qui l’a écrit dans son ouvrage. Mais, si on lui demande, il dit : «ni oui, ni non». Des gens dans BBY (Bennoo Bokk Yaakaar, ndlr) sont limogés s’ils sont contre le 3ème mandat. Par contre, tous ceux qui sont favorables au 3ème mandat sont renforcés», fait constater Mamadou Lamine Diallo.
Il faut noter que le député s’était posé les mêmes questions le jour même où le communiqué de ce changement à la tête des armées a été rendu public. D’ailleurs, il avait promis de poser une question écrite au gouvernement, car l’affaire étant sérieuse
avec Sud Quotiden