L’indiscipline est à la base de tous ces accidents, aucune réglementation n’est respectée.
La voiture est un outil extrêmement dangereux, extrêmement rapide et lourd. Son utilisation est assujettie à une réglementation très précise, très sérieuse et très stricte qui est le Code de la route. Il faut voir le nombre d’infractions sur les routes simplement, si elles étaient sanctionnées, il y aurait moins d’accidents.
Le Code de la route interdit le dépassement sur le passage piétons, les motos dépassent sur les passages piétons et c’est une infraction très grave. C’est réservé exclusivement aux piétons et elles s’y engouffrent à tout moment. Et surtout éviter de dépasser un véhicule qui laisse passer des piétons, ça peut créer des accidents mortels.
Il faut prendre des mesures strictes pour éviter le surnombre». Le pire, c’est que certains Sénégalais sont inconscients des dangers de la surcharge. Souvent, on voit des bus pleins, mais il y a des clients qui vont continuer à embarquer c’est vraiment désolant.
L’indiscipline de l’homo senegalensis est favorisés par la tolérance sur l’application des lois.
Le Sénégal se trouve aujourd’hui dans une situation charnière entre périr et vivre.
Il faut que les autorités étatiques, religieuses, traditionnelles et coutumières mutualisent leurs efforts pour éduquer la population sans complaisance dans les valeurs ancestrales, et appliquer rigoureusement et strictement les lois sans aucun clientélisme politico-religieux.
Les lois sont faites pour faire plier et non pour faire plaisir.
Le constat amer est qu’à chaque fois qu’un drame se produit, les autorités annoncent des mesures répressives mais elles ne s’appliquent que conjoncturellement et sporadiquement.
Les gros porteurs ne respectent généralement pas le tonnage de chargement autorisé, les conducteurs du transport en commun continuent à presser les voyageurs comme dans des boîtes de sardines avec le système de «Versailles» dans les cars (purement sénégalais) et ne respectent point le code de la route. Les conducteurs des motos Jakarta refusent de porter une casquette sous le prétexte de la chaleur.
En pleine ville, sur les corniches, sur la Vdn à Dakar, les charrettes, les voitures de luxe, les vélos, les motos, les bus de Dakar Dem Dikk, les taxis clandos, les taxis bagages ou urbains, rivalisent incorrectement la priorité de passage ou le droit de stationnement.
Une Nation ne se construit jamais dans l’indiscipline. Celle-ci est le vice de tout progrès et de tout développement d’une société.
PAPA NDIOUGA DIOP
CONSULTANT EN COMMUNICATION