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L’intégralité de la Déclaration de politique générale du PM

Date:

Voici l’intégralité de la déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba, à l’Assemblée nationale.

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Mesdames, Messieurs, les Ministres,
Mesdames, Messieurs, les représentants des corps constitués de l’Etat,
Excellences, Mesdames, Messieurs, les Ambassadeurs,
Messieurs les représentants des autorités religieuses et coutumières,
Sénégalaises et Sénégalais, mes chers compatriotes,

C’est pour moi un grand honneur, autant qu’un privilège
immense de me retrouver, aujourd’hui, devant vous, dans ce
temple de la démocratie, pour sacrifier à la traditionnelle
déclaration de politique générale du Gouvernement.
C’est un exercice auquel je me consacre avec humilité, mesurant
le privilège que m’offre le Président de la République, Son
Excellence Monsieur Macky Sall, de servir le Sénégal sous sa
Haute Autorité, et la gravité de la responsabilité qui est mienne
de donner corps à sa vision, lui que ses compatriotes ont élu pour
les conduire sur la voie d’un Sénégal émergent, dans l’équité
territoriale et la justice sociale : le Sénégal de tous, le Sénégal
pour tous.


Je saisis cette occasion solennelle pour rendre grâce à Dieu et
exprimer ma profonde gratitude au Chef de l’État Macky Sall,
pour la confiance constante qu’il a toujours manifestée à mon
égard. Je lui exprime ma vive gratitude avec respect et

considération tel qu’il sied à la dignité de l’Institution suprême
qu’il incarne dans notre pays, pour lui renouveler mon
engagement et ma loyauté sans condition, à servir, sur la base
de ses orientations éclairées et éclairantes, les intérêts supérieurs
du Sénégal, de ses populations et de sa diaspora à travers le
monde.


Au regard de la continuité de l’État, je rends hommage à mes
illustres prédécesseurs, hommes et femmes d’État de grande
valeur, qui se sont succédé du haut de cette tribune, pour
indiquer la trajectoire de notre cher pays à un moment donné de
son histoire.


J’exprime mes hommages déférents à l’ensemble de nos illustres
Guides religieux et leur exprime notre reconnaissance pour les
ferventes prières qu’ils formulent quotidiennement pour le bien
et la paix du Sénégal et de ses populations. J’y associe tous nos
chefs traditionnels, les leaders d’opinion, les anciens combattants
ainsi que nos ainés, hommes et femmes qui aujourd’hui sont
admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite après
de loyaux services dans l’État, le secteur privé et les
organisations de la société civile.


J’exprime mes sentiments respectueux aux forces de défense et
de sécurité pour leur esprit républicain et leur engagement
héroïque et patriotique, notamment pour la défense de l’intégrité

du territoire et la sécurité des personnes et des biens, tout
comme leur contribution aux missions de maintien de la paix
dans le monde.


Ma solidarité va à l’ensemble de nos compatriotes de la diaspora
qui sont nos vaillants ambassadeurs à travers le monde, pour
leur soutien multiforme à l’effort de développement national par
leurs investissements et leur esprit solidarité.


J’ai une pensée émue pour toutes les personnes, sénégalaises ou
étrangères, qui sont en souffrance ou en difficulté dans notre
pays, aux personnes malades dans les maisons et dans les
structures de santé, aux femmes victimes de violence ou qui
perdent la vie en la donnant, à toutes les personnes vivant avec
un handicap ou qui nous ont quittés dans des situations tragiques
ainsi qu’aux personnes qui purgent des peines dans les
établissements pénitentiaires.


Honorables Députés du peuple,
Avec vous toutes et tous, je partage le privilège qui m’échoit de
conduire la présente équipe gouvernementale car je suis sorti de
vos rangs. Du fond du cœur, j’adresse mes chaleureuses
félicitations à chacune et à chacun d’entre vous, honorables
représentants du peuple, pour votre élection à l’Assemblée
nationale, à travers un scrutin dont la liberté, la sincérité et la

transparence ont été reconnues de tous, confirmant par-là que
la démocratie sénégalaise est à la fois majeure et mature.
La configuration actuelle de l’Assemblée nationale nous lance un
énorme défi de conscience, de responsabilité et nous invite à
cultiver l’art du dialogue contradictoire. Autant que cela sera
nécessaire, les lois et décisions d’importance cruciale seront
prises à ce que je pourrais appeler « la majorité responsable et
consciente ». Je pense à cette majorité qui a la capacité de
s’élever pour transcender les clivages crypto personnels, les
divergences partisanes, l’adversité gratuite et les intérêts
éphémères, pour mettre au-dessus de toute considération en vue
de le faire triompher, l’intérêt supérieur du Sénégal.
 

Au demeurant, le Président de la République Macky Sall, dont je
connais le profond attachement au fonctionnement régulier des
institutions de la République, engage le Gouvernement à exercer
l’action publique de façon concertée au service d’un Sénégal uni,
au-delà de sa diversité. Car, je reste convaincu que, dans le
cadre du vote des lois, du contrôle de l’action du Gouvernement
et de l’évaluation des politiques publiques, chacun d’entre vous
apportera son expertise, son histoire, son expérience pour servir
l’intérêt général et dont la synthèse fera éclore le Sénégal de nos
espérances.


Honorables Députés du peuple,

Lorsque nous sollicitons les suffrages de nos compatriotes, nous
le faisons sous la bannière de nos partis ou coalitions de partis,
mais le choix du peuple possède cette magie de transformer l’élu
partisan en député du peuple. C’est une opportunité inédite qui
nous est offerte pour prouver à la Nation l’amour que nous lui
portons.


Plus d’une fois dans l’histoire, les Sénégalaises et les Sénégalais
ont su faire preuve de grandeur pour taire les divergences du
moment, au prix du sacrifice de leurs intérêts ou au péril de leur
vie, afin de privilégier la concorde, la paix et la cohésion. Chacune
et chacun d’entre nous est interpellé, en son âme et sa
conscience, sous le regard vigilant et lucide de nos compatriotes,
mais aussi de la communauté internationale qui nous observent.
 

Ce regard doit nous rappeler tous qu’une nation ne se bâtit pas
sur la haine et l’adversité, la colère et les calomnies, les invectives
et les médisances, les subversions et les transgressions. Pour
être durable et vivre en paix, une nation se construit avec
l’énergie de l’amour de soi et des autres nourri à l’aune de
l’amour inconditionnel de la patrie.


C’est avec cette résonance positive que l’on peut créer des
synergies vivantes et dynamisantes, source de vitalité, de
créativité et d’épanouissement pour le plus grand nombre.

C’est à cette hauteur de vue que vous convie le Président de la
République Macky Sall ; c’est à ce défi que le Gouvernement,
dont j’ai la mission de coordonner l’action, vous invite, pour
travailler ensemble, en républicains clairvoyants, en patriotes
authentiques, pour rivaliser dans la bienveillance et l’élégance,
quelles que soient nos colorations politiques et nos ambitions
personnelles. La devise du Sénégal nous enjoint de garder
présent à l’esprit que la séparation est une illusion, que la
conscience de l’interdépendance est une sagesse puisque que
nous formons un Tout indivisible : « UN peuple, UN but, UNE
foi ».


Nous pouvons ne pas être d’accord et c’est cela même qui fait la
force de notre nation. Pour utiliser avec efficience la richesse que
constitue la diversité de nos pensées et de nos stratégies, de nos
opinions et de nos croyances, de nos rêves et de nos ambitions,
nous avons besoin de nous écouter, de nous respecter, d’être
solidaires et compatissants devant les joies et les souffrances
vécues par les populations.


Je suis de nature calme et je m’évertue en conscience à répondre
positivement, même à celles et ceux qui se comportent
différemment à mon endroit. Je les respecte et ne les juge pas,
car j’ignore les raisons qui les poussent à se projeter ainsi,
comme du reste, je puis comprendre que ma manière de faire,
dans certains de ses aspects, ne puisse leur convenir. J’ai pu
conforter cette vision du monde auprès du Président de la
République Macky Sall en termes de sérénité et de maitrise de
soi, car comme vous le savez, rien, mais vraiment rien, ne peut
le détourner de ses objectifs dans la recherche de la satisfaction
des intérêts des Sénégalais en général, des femmes et des
jeunes en particulier.


Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Je viens avec humilité et sérénité, devant cette auguste
Assemblée, pour sacrifier au rituel républicain de la déclaration
de politique générale du Gouvernement prévue à l’article 55 de
la Constitution. La sacralité des institutions de la République et
particulièrement de cet hémicycle, fait vibrer mon être et me
conditionne au respect et à la bienveillance. Je suis convaincu
que vous savez en faire autant que moi au regard de la force de
vos engagements qui vous valent de représenter le peuple à
l’Assemblée nationale.
C’est avec un grand honneur et un privilège immense, disais-je
que je sacrifie donc à la tradition d’ouvrir un dialogue républicain
avec le peuple et devant la nation, à travers vous, leurs
représentants, qui incarnez la sagesse du législateur, garantissez
le fonctionnement de notre démocratie et assurez la continuité
de l’État.


Ce dialogue, pour institutionnel qu’il soit, se doit aussi d’être
fraternel, positif et constructif au-delà de la diversité de nos
styles et de nos personnalités. Je souhaite que la solennité qui
s’attache à l’exercice n’enlève rien à la cordialité qui était et qui
reste celle de nos relations. Je demeure convaincu qu’une
démocratie moderne, comme la nôtre, ne peut se passer d’une
représentation nationale capable d’exprimer les besoins et les
préoccupations des populations dans la diversité de leurs
situations, de leurs caractères et de leurs convictions.
 

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
Mes chers compatriotes,
Nous sommes là pour répondre aux exigences immédiates de nos
concitoyens et pour préparer leur avenir. La mise en œuvre de
l’ambitieux programme de réformes que le Gouvernement vous
propose, requiert l’efficacité et la cohésion des pouvoirs publics,
efficacité et cohésion qui reposent sur le bon fonctionnement des
institutions.

La tâche du présent Gouvernement sera de continuer l’œuvre du
précédent, de la conforter et de l’approfondir. Nous voudrions
bien adresser toutes les priorités, tout de suite. Mais le réalisme
nous exige de procéder avec organisation et méthode ; les
objectifs ne pouvant être atteints que graduellement.
 

Conformément aux directives du Président de la République, les
mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi
et à l’entreprenariat des jeunes, la lutte contre les inondations,
la cherté du loyer restent la priorité des priorités.
 

Pour faire face à ces priorités et à ces urgences, le Président de
la République a mis en place un Gouvernement d’action, un
Gouvernement de combat : combat CONTRE la cherté de la
vie, les inondations ; combat POUR l’emploi, la souveraineté
alimentaire, la croissance en un mot, pour la satisfaction des
besoins des populations.


Pour transformer les espérances des populations en victoires, j’ai
l’honneur de vous partager l’état d’esprit qui anime l’action de ce
Gouvernement de combat :
? notre Gouvernement sera nécessairement un
gouvernement de consolidation, en résonance avec les
réalisations majeures déjà enregistrées ;
? notre Gouvernement sera aussi un gouvernement en
synergie avec les populations, à l’écoute de leurs besoins ;

? il sera enfin un gouvernement résolument engagé, qui trace
un sillon vers l’émergence.
Telles sont les trois orientations primordiales qui fondent la
cohérence des politiques, des stratégies, des réformes, des
programmes et projets que nous allons élaborer et mettre en
œuvre ensemble pour le bien du Sénégal.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
Mes chers compatriotes,


I. LE GOUVERNEMENT DE COMBAT SERA D’ABORD ET AVANT
TOUT UN GOUVERNEMENT DE CONSOLIDATION


Le Gouvernement, dont il m’incombe de coordonner l’action, sera
avant tout un Gouvernement de consolidation : consolidation des
performances économiques, diplomatiques, sportives ;
consolidation des acquis sociaux ; consolidation de l’État
républicain.


Deux ans après son élection à la tête de l’État, le Président de la
République Macky Sall avait conçu un instrument essentiel que
le Gouvernement était chargé d’exécuter pour accomplir les
tâches qui lui incombent : c’est le Plan Sénégal émergent (PSE)

dans lequel sont présentés le cadre et les objectifs de l’avenir du
pays à l’horizon 2035. La mise en œuvre du PSE, notamment le
premier plan d’action prioritaire, avait créé une dynamique de
croissance forte et soutenue sur cinq années consécutives.
C’est ainsi que sur le plan économique, le PSE a permis de
renforcer le cadre macroéconomique et de réaliser des
performances en termes de croissance.


Cette nouvelle trajectoire de développement nous a valu des
progrès significatifs, avec une hausse du PIB réel moyen de 5,6%
sur la période 2014-2021 (et 6% avant la COVID-19) contre
3,07% sur la période 1980-2013. En 2023, le taux de croissance
du PIB est projeté à 10,1% contre 4,8% en 2022.


L’attractivité économique de notre pays s’est traduite par une
forte hausse des investissements directs étrangers qui étaient en
moyenne de 23,4% entre 2014 et 2021 contre 3% sur la période
1980-2013. Les crédits au secteur privé sur PIB qui étaient de
19% sur la période 1980-2013 sont passés à 28,5% entre 2014
et 2021.


En ce qui concerne le budget, les recettes ont connu une hausse
constante. Il est passé de 2 345 milliards en 2012 à 6411
milliards en 2023. Ce qui démontre, à suffisance, la performance
de nos administrations financières. L’accompagnement de nos

partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre
réussie du PSE a eu également un impact très favorable. Ces
résultats ont pu être réalisés grâce à un cadre budgétaire assaini,
une situation financière maîtrisée, un endettement efficient.
 

À propos de la situation sociale, la masse salariale connait un
accroissement exceptionnel. En 2023, elle s’établira à 1 273
milliards. Cette forte augmentation traduit le recrutement en
masse des jeunes dans la fonction publique. Non seulement, le
nombre de salariés a beaucoup augmenté, mais les salaires aussi
ont évolué de manière substantielle. Le Président de la
République a revalorisé significativement la rémunération de
l’ensemble des agents, en 2022, à hauteur de 120 milliards, dans
le but de lutter contre l’érosion de leur pouvoir d’achat.
Ce choix volontariste du Président de la République traduit sa
fibre sociale, pour que la redistribution des fruits de la croissance
passe aussi par l’amélioration des conditions de rémunération
des agents publics, d’autant plus que le succès du PSE est
également tributaire d’une administration compétente et
motivée.


L’enveloppe des bourses d’étude a été sensiblement augmentée.
Elle est passée de 24 milliards en 2011 à 68 milliards en 2023 ;
les bourses étrangères étant de 7 milliards par an.

Les retraités ont également vu leurs pensions nettement
améliorées, de même que les militaires en situation d’invalidité.
Enfin, de multiples emplois ont été créés dans le secteur privé,
notamment grâce à la robustesse de la demande intérieure
privée, aux grands chantiers, à l’essor de nos exportations. Entre
2012 et 2018, 367 356 ont été créés. Cette tendance se poursuit
en 2019, avec 65 404 emplois créés ; 63 490 emplois en 2020 et
69 866 emplois en 2021.


Sur le plan diplomatique, l’expression du leadership international
du Président de la République Macky Sall nous honore,
notamment avec son élection à la présidence de l’Union Africaine.
 

Il a brillamment contribué à davantage faire entendre et
considérer la voix du continent sur des questions multilatérales
d’importance cruciale, telles que la réforme de la gouvernance
mondiale, spécialement le Conseil de Sécurité des Nations Unies,
l’architecture globale de la santé, la réallocation de droits de
tirage spéciaux à l’Afrique, l’octroi d’un siège permanent au G 20
pour l’Union africaine, la promotion de la paix et de la sécurité
dans le monde, la transition économique juste et équitable, le
respect de nos valeurs de culture et de civilisation.


Quant au sport, le Président de la République a réussi à
construire un système sportif performant qui contribue au
développement économique et social de notre pays et à son

rayonnement culturel. Nos investissements utiles effectués se
sont traduits, entre autres, par la mise en service du Dakar Arena
et du Stade Abdoulaye Wade, ainsi que de l’arène nationale qui
a été pendant longtemps une sollicitation des amateurs de lutte
et qui permet de valoriser notre sport national.


Les travaux de rénovation des stades : Léopold Sédar Senghor,
Lamine Guèye, Ély Manel Fall et Aline Sitoé Diatta ont démarré
en 2022, tandis que les travaux de mise aux normes se sont
poursuivis pour le stade Lat Dior et ont permis son homologation
par la CAF et la FIFA en 2022.


D’autres projets d’infrastructures sportives devront être exécutés
en 2023, il s’agit des stades de Bambey, Ngéniène, Tivaouane,
Malika, sans compter la réfection de plusieurs infrastructures
sportives, notamment la piscine olympique, les stades de
Cambérène, des Parcelles Assainies, d’Alassane Djigo de Pikine,
de Caroline Faye de Mbour.
Sur le plan des compétitions internationales dans plusieurs
disciplines sportives, notamment les sports de combat, le
handball, le beach soccer ou le football, des niveaux de
performance jamais atteints, auparavant, ont été réalisés. S’y
ajoute l’heureuse perspective pour notre pays d’accueillir, pour
la première fois en Afrique, les Jeux olympiques de la Jeunesse
en 2026.

Je profite de l’occasion pour adresser mes chaleureuses
félicitations à notre chère équipe nationale de football pour sa
participation plus qu’honorable à la Coupe du monde
actuellement en cours au Qatar. La joie et la fierté que vous avez
apportées au peuple sénégalais sont encore vives dans nos
cœurs et dans nos esprits lorsque vous avez gagné pour la
première fois de notre histoire le trophée continental.


Mesdames, Messieurs, honorables Députés du peuple,
Les premiers succès du PSE se sont matérialisés par des
réalisations tangibles. Assurément, les infrastructures
économiques de notre pays ont été fortement consolidées, grâce
à la mise en œuvre des grands projets du Chef de l’État Macky
Sall, notamment les programmes d’équité territoriale.
 

Le Programme d’Urgence de Développement Communautaire
(PUDC), avec ses 4 volets : allègement des travaux des femmes,
hydraulique rurale, pistes rurales et électrification rurale, a été
conçu en 2015 en vue d’éradiquer la pauvreté et les inégalités.
Ses performances en ont fait un modèle dans la sous-région. Il a
bénéficié de financements à hauteur de 220 milliards de francs.


Le PROMOVILLES, comportant trois volets : voirie urbaine,
assainissement et éclairage public a été lancé en 2016, il a eu
des résultats satisfaisants en termes de développement des
infrastructures, d’aménagement et d’appui aux collectivités
territoriales et a bénéficié d’une enveloppe financière globale de
151 milliards de francs.
 

Le PUMA qui intervient en zone frontalière pour satisfaire les
attentes légitimes des populations, lancé en octobre 2016 sur
financement interne de l’Etat, vise l’équité territoriale par la
modernisation des axes et territoires frontaliers et l’amélioration
des conditions de vie des populations dans ces zones. Son bilan
est satisfaisant avec une mobilisation de ressources internes de
15 milliards dans les volets : santé, hydraulique, éducation,
désenclavement, et agriculture.


Ces programmes ont permis de moderniser et d’étendre les voies
de communication. Les réseaux routier et autoroutier ont été
densifiés. Ainsi, l’autoroute Ila-Touba, les routes du sud, du
Dandé Mayo, le pont Nelson Mandela de Foundiougne, celui de
Marsassoum et les 18 autoponts de Dakar constituent de
véritables leviers économiques pour ces zones à fort potentiel.
 

Par ailleurs, 6673 kilomètres de pistes rurales ont été réalisées
pour désenclaver les territoires de l’intérieur. Le Train express
régional Dakar-Diamniadio fait le bonheur quotidien des
populations de Dakar et de ses environs. La finalisation du
dossier de l’autoroute du nord est en cours, en même temps que
l’exécution de celle de Mbour-Fatick-Kaolack.

Le développement et la restructuration du réseau électrique a
permis d’atteindre un taux d’électrification au niveau national de
80% en 2022. Le taux d’électrification rural est passé de 27 à
58%.


L’équité territoriale a été incontestablement renforcée par
l’élargissement de la carte scolaire. C’est ainsi que 35 897 salles
de classe, 64 daaras modernes, 5 instituts supérieurs
d’enseignement professionnel et 14 espaces numériques ouverts
ont été construits et équipés, depuis 2012.


L’équité sociale et l’efficacité du système de santé ont été
largement améliorées, spécialement, à travers le recrutement
important de professionnels, la mise en service de nouvelles
structures : 300 postes de santé, 18 centres de santé et 9
hôpitaux, notamment à Sédhiou, Kédougou, Kaffrine et Touba.
 

Grâce à ces investissements, le secteur a connu une
augmentation de la capacité litière et permis la mise à disposition
de spécialités jusque-là inexistantes dans ces zones depuis
l’indépendance. La vigilance et la sécurité ont été renforcées
dans nos structures sanitaires pour éviter les accidents qui ont
eu à être notées.


La résilience des ménages et l’inclusion sociale ont été
considérablement raffermies. Conformément aux indications du
Président de la République, le pouvoir d’achat a été soutenu pour
réduire considérablement les inégalités. En définitive, en 2022,
les subventions ont couté 717 milliards, soit 4,4% du PIB.
 

C’est ainsi que le secteur de l’énergie a bénéficié de subventions
directes de 300 milliards. Celles-ci ont permis de maîtriser les prix
de l’électricité, du gaz butane et du carburant, particulièrement
le gasoil qui constitue le produit pétrolier le plus utilisé par les
consommateurs aux revenus les plus modestes.
 

La stabilisation des prix des produits de grande consommation
des ménages aura coûté un montant global de 157 milliards en
2022. Les principaux produits concernés par ce soutien direct aux
ménages sont le blé, l’huile, le sucre, le riz et le maïs.
 

Un montant de 450 milliards est prévu au titre des subventions
pour l’année 2023 dont 350 milliards pour l’énergie. En tout état
de cause, en 2023, les subventions ne dépasseront pas 2,2% du
PIB. Parallèlement, des mesures spécifiques sont prévues pour
les réduire, notamment dans les domaines de l’électricité et du
carburant, afin d’éviter des dérapages susceptibles de porter
atteinte aux équilibres budgétaires. Mieux, la distribution des
subventions sociales sera davantage ciblée. La différentiation
sera opérée entre les bénéficiaires, de sorte à fournir plus d’aide
à ceux qui en ont le plus besoin.
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En outre, la gouvernance de la SENELEC sera réformée à travers
sa restructuration qui est déjà en cours. Ainsi seront créées une
holding qui sera le concessionnaire vis-à-vis de l’État et ses
filiales. La séparation comptable est effective depuis 2019. La
séparation juridique et organisationnelle sera finalisée au cours
du premier trimestre de l’année 2023.
 

L’action de rétablissement des grands équilibres qui a été initiée
à travers la mise en œuvre du PAP-2A et les programmes de
relance et de redressement, commence à porter leurs fruits.
Notre économie est non seulement en phase d’absorber les chocs
exogènes, mais elle est en train d’engranger les dividendes d’une
politique cohérente de résilience et de consolidation des acquis.
La bonne nouvelle est que les perspectives pour les mois
prochains sont nettement meilleures. Grâce aux sacrifices de
l’État et des partenaires sociaux lors des concertations citoyennes
contre la vie chère, le Président de la République Macky Sall a
baissé les prix des produits et des services de grande
consommation. J’adresse un appel solennel aux industriels et aux
commerçants à maintenir cet élan patriotique pour l’amélioration
du pouvoir d’achat des ménages.
 

En tout état de cause, le Gouvernement se fera fort de protéger
davantage les consommateurs, surtout les plus vulnérables. C’est
ainsi que, sur instruction du Président de la République, le
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Gouvernement, tout en privilégiant le dialogue et la concertation,
va garantir le respect de la règlementation. Il procédera au
recrutement de 1 000 volontaires de la consommation dans le
but de renforcer le contrôle des prix.
 

Le Président de la République Macky Sall veut un Sénégal de
tous, un Sénégal pour tous, voilà pourquoi, il a mis en place
d’importants programmes d’équité sociale. Il a instauré une
Bourse de sécurité familiale pour les familles défavorisées,
conditionnée à des critères de revenus, d’inscription et
d’assiduité à l’école des enfants, afin de combattre les injustices
sociales et les inégalités pour une meilleure répartition des
richesses nationales. Ce programme, lancé en 2013, a bénéficié
jusqu’en 2021 de 164 milliards de francs, ce qui a permis de
mettre à la disposition de plus de 316 mille ménages démunis,
une bourse de 25 mille francs par trimestre pendant 5 ans, soit
100 mille francs par an pour renforcer leurs moyens d’existence
et capacités éducatives et productives. En 2022, à travers les
bourses de sécurité familiale, l’État a soutenu financièrement les
543 mille familles les plus vulnérables, à hauteur de 42 milliards
pour consolider leur pouvoir d’achat.
 

Quant à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, l’esprit
d’entreprise a été libéré. Le Gouvernement a mis en œuvre divers
programmes dédiés à l’insertion professionnelle, à la promotion
22 de l’auto-emploi des femmes et des jeunes, notamment avec le
programme « Xëyu ndaw ñi », doté d’une enveloppe de 450
milliards. La Délégation à l’entrepreneuriat rapide des femmes et
des jeunes (DER/FJ) a octroyé entre 2018 et 2022 des
financements à hauteur de 100 milliards de francs au profit plus
de 204 mille bénéficiaires dont plus de 75% de femmes. Ces
financements ont touché 552 communes touchées des 46
départements du pays. En plus de cet accompagnement
financier, la DER/FJ assure à ses bénéficiaires un appui non
financier. Ainsi, 10 259 entrepreneurs ont bénéficié de
formation ; 4 559 unités économiques ont été immatriculées ;
415 startups du numérique sont suivies.
 

Le PSE a aussi permis de renforcer les institutions de la
République. C’est ainsi que notre Gouvernement se fera fort
d’affermir l’État républicain. Cette consolidation passe par la
modernisation de l’Administration, l’amélioration du
fonctionnement de la Justice et le renforcement de la sécurité et
de la stabilité sociale qui sont les fondements d’une paix durable.
 

La modernisation et l’amélioration de la performance de
l’Administration sénégalaise constituent le premier facteur de
consolidation de l’État républicain. En effet, l’Administration
publique reste le bras séculier de l’État. Le Gouvernement va
continuer l’effort de modernisation de notre Administration pour
23 en faire une véritable Administration de développement, une
Administration au service du développement.
 

Je crois profondément aux femmes et aux hommes qui travaillent
dans notre Administration, parce que je reconnais leur sens élevé
du service public. Je ferai en sorte qu’ils soient une véritable force
d’action, convaincu que je suis par leur aptitude à s’organiser, à
réfléchir et à proposer des solutions pragmatiques à partir de leur
expérience du terrain.
 

Nous le savons tous, notre Administration a toujours constitué le
socle de notre unité nationale, le gardien de notre stabilité et le
régulateur de nos transitions politiques. Elle soutient de façon
indéfectible la mise en œuvre de nos politiques publiques. Elle
contribue aussi à maintenir notre nation au rang de démocratie
majeure et apaisée.
 

Par ailleurs, l’amélioration continue des conditions de travail des
agents est une exigence pour permettre la délivrance de services
adéquats aux usagers. L’Administration sera renforcée aussi bien
dans ses moyens que dans son organisation. J’en prends
l’engagement devant la représentation nationale, car j’entends,
depuis le plus profond de nos territoires, une demande pressante
de transformation du secteur public.

 

Le Gouvernement ira encore plus loin et cela passera
principalement par la poursuite des efforts de formation et de
renforcement des capacités, la promotion de l’éthique et de la
déontologie, le dialogue et la collaboration permanente avec les
partenaires sociaux mais également la dématérialisation des
procédures administratives. A ce propos, le Programme d’appui
à la modernisation de l’Administration sera renforcé pour
permettre une plus grande efficacité de l’action
gouvernementale.
 

De nos jours, plus que par le passé, la communication est la
pierre angulaire des relations entre l’État et les citoyens.
 

L’efficacité du lien qui les unit repose sur la compréhension
mutuelle. L’Administration doit être l’oreille d’un État à l’écoute
de son peuple et surtout l’artisan des réponses aux besoins
exprimés par les citoyens et les usagers.
 

Pour cela, la communication gouvernementale et administrative
va miser sur une approche pédagogique moderne, à travers
l’accessibilité et la diversification des canaux de communication,
grâce notamment aux opportunités que nous offrent le
numérique et les réseaux sociaux.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
 

Le deuxième facteur qui va contribuer à consolider l’État
républicain consiste à moderniser la Justice et à apporter plus de
célérité dans son fonctionnement.
 

Les attentes légitimes du corps social envers notre système
judiciaire sont de plus en plus grandes. C’est ainsi que
l’amélioration des conditions de fonctionnement du service public
de la Justice constitue une priorité de l’action gouvernementale.
Le bon fonctionnement de cette institution doit se traduire par
un service aux usagers accessible, efficace et efficient. Il est alors
primordial de consolider l’action de la Justice au service de nos
concitoyens.
 

À cet effet, les conditions de travail des magistrats, des auxiliaires
et des travailleurs de la Justice seront améliorées à travers la
modernisation des infrastructures judiciaires. En outre, la mise
en œuvre du projet de construction et d’équipement de l’École
de la Magistrature et des Professionnels du Droit permettra de
recruter et de former plus d’agents de la Justice afin de réduire
la durée des procédures.
 

Afin d’aider la Justice à faire jouer à la prison sa véritable mission
qui est de protéger la société, d’assurer la sanction du condamné
et de préparer sa réinsertion socio-professionnelle, le
Gouvernement va améliorer les conditions matérielles de
détention, ainsi que les conditions de travail des agents de
l’Administration pénitentiaire. En outre, il va continuer de lutter
contre le surpeuplement carcéral. C’est ainsi que l’utilisation du
bracelet électronique, comme alternative à la détention
provisoire et comme mode d’aménagement des peines, sera
effective dès le début de l’année 2023. Le Centre de surveillance
électronique mis en place à cet effet a été inauguré le mois
dernier.
 

Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Le troisième élément consolidant l’État républicain est le
renforcement de la sécurité et la stabilité sociale, gages d’une
paix durable.
 

La liberté d’expression est le fondement de toute démocratie. Il
ne saurait y avoir de pleine démocratie sans accès à une
information transparente et fiable. Notre pays a une longue
tradition de protection des droits fondamentaux, notamment la
liberté d’expression, la liberté d’information et la liberté de la
presse. Ces droits ne sont, cependant, pas absolus. La
responsabilité et la redevabilité en sont les corollaires. Ils
s’exercent dans le strict respect des lois en vigueur et en
conformité avec les règles d’éthique et de déontologie.
 

Nous savons que le recours aux médias classiques n’est plus
obligatoire pour communiquer publiquement. Les réseaux
sociaux constituent une incontestable avancée pour la liberté
d’expression. Ils ont révolutionné l’industrie des médias et les
modes de communication en offrant aux citoyens et à la société
civile une diversité des supports d’expression.


En revanche, force est de constater que les libertés de
communication et d’expression offertes par les réseaux sociaux
génèrent des abus inacceptables : violation de la vie privée,
messages de haine, fausses informations, diffamation,
harcèlement, appels à la violence, propagande terroriste, etc.
Face à tant de dérives malheureuses, notre société s’interroge,
s’inquiète et s’alarme. Elle exige de vous et de nous tous, des
mesures fortes pour combattre les abus de quelque nature et de
quelque origine qu’ils soient. Fort de cela, le Président de la
République Macky Sall, a donné instruction au Gouvernement de
réfléchir à un dispositif de régulation des réseaux sociaux et du
cyberespace.
 

De toute évidence, l’intervention publique doit reposer sur un
équilibre entre une politique ferme, indispensable pour lutter
efficacement contre les auteurs des abus et une logique de
responsabilisation accrue des acteurs. Celle-ci passe par
l’éducation, la sensibilisation et l’engagement citoyen des
internautes.

 

Dans cette perspective, le Gouvernement va initier de larges
concertations entre les acteurs dans le but de concilier la liberté
d’expression avec le droit d’être protégé contre la manipulation
de l’information, le droit de ne pas être diffamé, injurié ou harcelé
sur les réseaux sociaux.
 

Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Assurément, l’atout indéniable de notre pays se trouve dans la
diversité des opinions. L’acceptation de la différence, le respect
de chacun et la présence au sommet de l’État d’un pouvoir garant
de ce qui est essentiel pour la Nation comme pour la République
sont des facteurs d’équilibre, de stabilité et de progrès.
Nous partageons tous l’idéal de liberté qui a toujours guidé les
pas de notre nation, sans hésitation ni incertitude. Cet idéal sera
protégé, tout comme l’ordre public sera maintenu en tout temps
et en tout lieu.
 

Pour mieux assurer la sécurité et la tranquillité publiques et le
maintien de l’ordre, les effectifs de la Police et de la Gendarmerie
ont été relevés, et le seront davantage. Dans le même temps,
plusieurs brigades, commissariats de sécurité et postes avancés
aux frontières ont été rendus opérationnels, parallèlement à la
montée en puissance de la police scientifique ainsi que la création
d’unités d’intervention spécialisées. Et pour mieux tenir compte
de l’impact des technologies numériques sur notre sécurité, le
Gouvernement renforcera le cadre stratégique et opérationnel de
la cybersécurité et organisera la prévention et la gestion des
crises cyber.
 

C’est ainsi que le combat contre l’insécurité sera poursuivi et
accentué. L’insécurité, si elle se développe, pourrait menacer
l’équilibre même de notre corps social. Elle doit donc être traitée
avec détermination. Chaque Sénégalais mérite de se sentir en
sécurité sur l’étendue du territoire de la République. Pour cela, la
violence sera combattue sous toutes ses formes. Le
Gouvernement continuera de veiller à ce que toute personne
vivant dans notre pays soit en sécurité et ait la chance d’y vivre
en paix.
 

Au demeurant, la paix en Casamance sera définitivement
entérinée par une démarche qui prend en considération l’intérêt
de nos chers compatriotes établie dans cette belle région du
pays. Le potentiel économique et le patrimoine culturel
inestimables de cette région naturelle du Sénégal seront
davantage exploités au profit de ses dignes fils et de l’ensemble
de la population.
 

Par ailleurs, la sécurité civile sera renforcée pour accroître la
résilience des populations, de même que la prévention et la lutte
contre les accidents de la circulation. Le Gouvernement va
30
finaliser et exécuter la stratégie nationale de protection civile
pour l’adapter aux enjeux et défis d’un monde confronté à un
nouveau cycle de catastrophes liés au dérèglement climatique.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Les défis sécuritaires persistent dans la région du Sahel, en
raison de la recrudescence des attaques terroristes et de
l’élargissement progressif des zones d’influence des
organisations extrémistes violentes. Au plan politique, des coups
d’État ont affecté l’ordre constitutionnel dans certains pays de la
sous-région. Même si, des avancées ont été notées dans les
processus de transition, ces derniers mois, principalement, en
raison du rôle éminent joué par la CEDEAO et l’Union africaine.
Soyez rassurés que la défense de l’intégrité du territoire sera
garantie, car il s’agit d’un principe inaliénable et non négociable.
Vous savez que la sécurité du pays est vitale pour notre survie
en tant qu’État et en tant que nation. De la sorte, aucun
compromis ne sera acceptable et aucune concession ne sera faite
dans ce domaine.
Le Gouvernement veillera à ce que les forces de défense et de
sécurité soient en mesure d’accomplir leur mission. Notre
appareil de défense et de sécurité national sera ainsi dans la
posture adéquate pour pouvoir répondre, comme il se doit, à
31
toute mission aussi bien sur le plan national que dans le cadre
d’opérations conjointes reposant sur des alliances ou sur des
mécanismes de sécurité collective.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
Mesdames, Messieurs,
 

II. LE GOUVERNEMENT DE COMBAT SERA DONC UN
GOUVERNEMENT DE CONSOLIDATION. IL SERA AUSSI UN
GOUVERNEMENT À L’ÉCOUTE DES POPULATIONS.


Nous sommes convaincus que la satisfaction de la demande
sociale doit être la mère des batailles. L’écoute des populations
fait connaître au Gouvernement les besoins sociaux et les
préoccupations de la jeunesse de notre pays. Sur cette base, il
va garantir les solidarités essentielles à notre société, tout en
offrant aux jeunes une place de choix dans ses politiques.
Les ressources humaines sont la principale richesse de notre
pays. Aussi, la vision du Chef de l’État Macky Sall, est-t-elle de
faire de la croissance projetée, une croissance quantitative, mais
aussi une croissance qualitative, à travers le renforcement du
capital humain. La qualité de la croissance passe par la redistribution de ses fruits à toutes les couches sociales, surtout

aux plus démunies. Sous ce rapport, l’éducation, la santé, l’accès
au logement, la protection des consommateurs seront au cœur
des préoccupations du Gouvernement. Un effort particulier sera
accordé à l’éradication de la faim et de l’extrême pauvreté.
Être à l’écoute des besoins des populations signifie, pour le
Gouvernement, combattre la faim et lutter contre l’extrême
pauvreté. Notre pays a déployé des décennies d’efforts pour
réduire la pauvreté. Le Président de la République Macky Sall
nous a donné instruction de poursuivre le combat avec une
vigueur nouvelle. II n’est pas concevable que tant de gens vivent
dans un tel dénuement. Le Gouvernement va s’atteler à accélérer
l’éradication de la faim et de l’extrême pauvreté dans les zones
touchées.
 

De 2012 à maintenant, l’État du Sénégal a réalisé gratuitement
133 956 raccordements au réseau d’eau grâce à sa politique de
branchements sociaux qui a permis à près de 1,4 million de
personnes d’accéder à l’eau courante. À ce titre, il est également
prévu d’accroître ce dispositif d’ici 2026, d’au moins 30% dans le
périmètre urbain, à travers un projet de 70 mille branchements
et plus de 1 000 kilomètres d’extension de réseau en cours de
finalisation.

 

La mise en service de la première phase du projet KMS-3, le 28
avril 2021, a permis d’apporter une production journalière
additionnelle au triangle Dakar-Mbour-Thiès de 130 millions de
litres d’eau par jour, soit 65 % de sa capacité maximale de
production. Ces volumes supplémentaires ont permis d’améliorer
considérablement la desserte en eau potable de Dakar et sa
banlieue. En effet, une bonne augmentation de la pression et la
disponibilité de l’eau de manière continue est notée dans
l’écrasante majorité des localités desservies.
 

Le Gouvernement finalisera la deuxième phase du projet KMS3 avant la fin de l’année 2023. Il s’agit du surpresseur de Mékhé pour transporter vers Thiès, Dakar et Mbour les 100 millions de
litres d’eau par jour. Les travaux complémentaires amélioreront
la qualité de l’eau à Mbacké, Sadio, Taïf, Baïla et Darou Rahmane
à travers le système de transfert d’eau douce à partir de la
localité de Sadio. Cette opération sera poursuivie jusqu’à
Diourbel.
 

Les travaux du Projet de renforcement de la résilience des
écosystèmes du Ferlo dont la première phase d’un coût de 166
milliards va démarrer en 2023. Le projet prévoit un transfert
annuel de 530 millions de m3 d’eau par an depuis le Lac de Guiers
jusqu’à Linguère à travers des canaux à ciel ouvert sur un linéaire
de 115 km, en vue de mettre en valeur un potentiel annuel de
mille hectares pour promouvoir et redynamiser les activités
agrosylvopastorales dans le Ferlo


Le Gouvernement va réaliser également de nouveaux systèmes
de production d’eau, renouveler et réhabiliter de 55 forages,
étendre et densifier les réseaux avec 50 km dans la zone sud, 35
km dans la zone nord, 45 km à Touba et surtout développer un
important programme de branchements sociaux dans les régions
du centre. Ainsi, 39 731 branchements sociaux seront
subventionnés, 91 mille personnes seront nouvellement
desservies à l’eau potable et le taux moyen de disponibilité des
forages ruraux passera à 96%.


La conjugaison de toutes ses réalisations aura un impact
significatif sur les indicateurs sectoriels. Ainsi, pour 2023, le taux
d’accès à l’eau potable ciblé est de 100% en milieu urbain et 97%
en milieu rural.


La solidarité donne tout son sens au respect de la dignité
humaine. Dans la continuité de la politique de soutien aux
ménages les plus vulnérables décidée par le Chef de l’État Macky
Sall, notre Gouvernement poursuivra les mesures de soutien
direct à travers, entre autres, les bourses de sécurité familiale, la
couverture maladie universelle, l’appui aux filets sociaux, pour
préserver ces segments de la société de la précarité, au nom des
principes d’équité, de solidarité et de cohésion sociale.

La mise en œuvre du Programme de Couverture maladie
universelle à partir de 2015, en vue de porter le taux de
couverture de couverture du risque maladie de 20% à 53,2% et
d’améliorer l’accès aux soins pour tous et de relever le taux de
couverture de l’assurance maladie de 20% à 75%, a mobilisé des
ressources internes de 118 milliards de francs sur la période
2015-2021.


Ces concours financiers ont permis de porter le nombre de
mutuelles de santé à 675 et d’enrôler 2,5 millions de bénéficiaires
dont 1,5 millions membres des ménages bénéficiaires du
Programme national de bourses de sécurité familiale et 17 mille
détenteurs de la Carte d’égalité des chances. Ces cartes
permettent aux personnes handicapées d’accéder aux services
essentiels relatifs à la santé, à la réadaptation, aux transports,
aux finances, à l’éducation, à l’emploi et à la formation.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,


Pour le Gouvernement, être à l’écoute des populations se traduit
aussi par la correcte prise en charge des besoins éducatifs des
jeunes de notre pays. L’éducation et la formation pour demain et
pour aujourd’hui constituent un pilier fondamental de la stratégie
gouvernementale de satisfaction de la demande sociale.
L’éducation joue un rôle essentiel dans le développement
économique et social de notre pays. C’est pour cette raison,
qu’elle constitue un des fondements majeurs du Plan Sénégal
émergent. Le Gouvernement, sous l’autorité du Chef de l’État
Macky Sall, n’a pas de plus haute ambition que de préparer
l’avenir du pays. Cet avenir se construit à travers l’éducation et
la formation de nos enfants.


L’éducation sera ainsi au premier plan de notre action et
j’entends m’y intéresser personnellement, d’abord par conviction,
et ensuite par devoir.


Le Gouvernement s’attellera à bâtir « l’école du futur », comme
l’a indiqué le Chef de l’État. À cet égard, Il poursuivra l’œuvre de
rénovation entreprise afin de mettre en valeur notre plus
importante ressource : le capital humain. Le numérique éducatif,
la réforme des curricula doivent aider à former les Sénégalais de
demain, pour faire d’eux, des citoyens engagés, des travailleurs
qualifiés et des génies innovateurs, capables de faire face aux
exigences de leur époque. Voilà l’enjeu et voilà, pour le
Gouvernement, ce qui constitue un réel défi.


Le Gouvernement veillera à intégrer les nouveaux métiers dans
la perspective de la mise en adéquation des formations avec les
exigences réelles du marché. En effet, notre économie ne peut
se développer sans une main d’œuvre compétente, en nombre
suffisant et disponible préalablement à la création des emplois.

 

Du reste, le Sénégal est aussi un pays profondément religieux.
Le Président de la République Macky Sall demeure sensible aux
vertus et principes qui ont fait rayonner notre pays dans le
monde. C’est ainsi d’ailleurs qu’il a donné instruction au
Gouvernement de procéder au recensement des daaras et de
leur affecter 20% de la subvention destinée aux établissements
d’enseignement.


Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Un Gouvernement à l’écoute des populations est un
Gouvernement qui prend à bras-le-corps leurs préoccupations en
matière de santé. La santé pour tous constitue un pilier non
moins essentiel pour faire de la croissance, une croissance de
qualité.


Ma conviction profonde est que la santé n’est pas un bien
marchand, encore moins un luxe ; il s’agit d’un besoin humain
fondamental et un droit social. C’est la raison pour laquelle, le
programme de la carte d’égalité des chances sera évalué et
étendu. De même, la prise en charge médicale des soins coûteux
des personnes et groupes vulnérables sera renforcée.
La CMU a permis de prendre en charge 11 mille femmes dans le
cadre de la gratuité de la césarienne ; 2,5 millions d’enfants de
moins de 5 ans pour une gratuité des soins. Elle a également
permis d’alléger la prise en charge des personnes souffrant de
l’insuffisance rénale chronique, par la gratuité de l’hémodialyse.
La prise en charge de ces dépenses onéreuses par l’État, est une
vraie bouffée d’oxygène pour des milliers de Sénégalais. L’État a
accompagné cette mesure de gratuité par la construction et
l’équipement de centres de dialyse pratiquement dans toutes les
régions du Sénégal.


La politique de prévention est la base de la politique de santé
publique du Gouvernement. Elle est tributaire, en tout premier
lieu, de l’hygiène publique et des comportements alimentaires.
 

L’offre de service de santé sera améliorée en quantité et en
qualité ; elle sera élargie et rendue plus accessible. Le
Programme de digitalisation du système de santé va bénéficier
d’un budget de 34 milliards. La réforme hospitalière va renforcer
la territorialisation de l’offre de soins et la création de centres
d’excellence pour une spécialisation et la modernisation des
services des urgences.


De 2012 à maintenant, 9 nouveaux hôpitaux, 18 centres de
santé, 300 postes de santé et 21 centres de dialyse ont été
créés ; la gratuité des soins assurée pour 2,5 millions d’enfants
de moins de 5 ans. Cet effort sera accentué, notamment avec la
construction du Centre polyclinique de l’Hôpital Principal, des
centres hospitaliers nationaux El Hadji Malick Sy de Tivaouane,
Alioune Badara Cissé de Saint-Louis et d’Oncologie de
Diamniadio et du centre hospitalier régional de Ourossogui.
 

En matière de soins de santé de base, la mise à niveau des blocs
opératoires et des services de néonatologie sera poursuivie.
L’ouverture de blocs et centres de santé est prévue à Thiadiaye,
Mékhé, Mbour, Thiès et Kanel. La construction et la réhabilitation
des centres, postes de santé et brigades d’hygiène et le
renforcement du Programme élargi de vaccination, figurent aussi
en bonne place dans l’agenda gouvernemental.


Toujours dans le but d’améliorer sensiblement la santé de nos
concitoyens, le Gouvernement se fera un point d’honneur
d’appuyer le déploiement et le développement d’entreprises
pharmaceutiques. La relance de l’industrie pharmaceutique est
sur de bons rails. L’Agence de régulation pharmaceutique a été
créée en avril 2022. Elle a pour objectif d’assurer, à l’horizon
2035, la production locale de 50% des vaccins, des médicaments
et autres produits essentiels.


Enfin, l’amélioration de la santé de nos compatriotes passe par
l’augmentation de la qualité des ressources humaines du secteur.
En effet, les actions de relèvement du plateau médical seraient
vaines sans un personnel de qualité, en nombre suffisant et
motivé. Le Gouvernement poursuivra les efforts de renforcement
des effectifs du personnel médical.

Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Les inondations constituent un défi majeur que nous impose le
dérèglement climatique à l’échelle mondiale. C’est une
préoccupation commune au Chef de l’État et à vous-mêmes,
honorables élus du peuple, c’est aussi celle de tout le
Gouvernement. Le combat contre les inondations constitue un
autre élément important de la demande sociale à laquelle le
Gouvernement prête une oreille attentive. Le Gouvernement va
poursuivre vigoureusement les actions de prévention et de lutte
contre les inondations.
 

La bataille contre les inondations ne peut être conduite que d’une
façon résolue, mais elle ne peut être livrée que sur la base d’une
stratégie concertée. À cet effet, une politique ferme
d’aménagement du territoire est indispensable.


Le Gouvernement a mis en œuvre un Programme décennal de
gestion des inondations, couvrant la période 2012-2022, et
évalué à 767 milliards de francs, qui a abouti à des progrès
notoires. Dans le cadre du sous-programme « Gestion des eaux
pluviales », la réalisation d’infrastructures de drainage des eaux
pluviales à hauteur de 439 milliards a permis de réduire
efficacement l’impact des inondations dans plusieurs zones de la
région de Dakar et dans d’autres régions comme Kaolack,
Diourbel, Thiès, Sédhiou, Kaffrine, Fatick. En 2022, l’Etat a
mobilisé un montant de 26 milliards qui seront portés à 47
milliards destinés à la prévention et à la gestion des inondations.
Mieux, le Gouvernement va formuler un nouveau programme
multisectoriel de lutte contre les inondations 2023-2033 après la
finalisation des travaux d’évaluation du programme décennal
2012-2022.


Les travaux de restructuration du système de drainage des eaux
pluviales du bassin versant de la Zone de Captage d’un coût de
16 milliards vont démarrer, de même que le Projet intégré de
sécurité de l’eau et d’assainissement avec une dotation de 5,7
milliards en 2023 qui impactera Koumpentoum, Goudiry,
Ourossogui, Kanel et Ranérou. À travers ces différents
programmes, le Gouvernement entend porter le taux d’accès à
l’assainissement à 72% en milieu urbain et 59% en milieu rural.
 

Enfin, les travaux d’assainissement des eaux usées du PEAMIR
contribueront à améliorer le cadre de vie des populations de
Gandiaye, Nioro du Rip, Guiguinéo, Koungheul, Malem Hodar,
Diourbel, Birkilane. Il en sera de même à Pikine-est, Rufisque,
Cambérène, Touba, Matam, et Tambacounda.


Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,

L’accès à un logement décent reste aussi au cœur des
préoccupations gouvernementales, parce que le Président de la
République en porte la vision.


Le projet des 100 mille logements est une des composantes du
Programme « Zéro bidonville », une initiative au cœur du dispositif
opérationnel de la nouvelle politique de l’habitat du
Gouvernement. Il connait un début d’exécution satisfaisant avec
le démarrage des aménagements, des constructions, du
développement de l’écosystème de la construction. Les premiers
lots seront livrés avant le 31 décembre 2023.


Les prix des loyers avaient continué de connaître une poussée
inflationniste qui affecte considérablement les revenus des
ménages et qui anéantit les efforts faits pour accroître le pouvoir
d’achat des Sénégalais. Les concertations contre la vie chère vont
aussi permettre de réduire les prix des loyers des locaux à usage
d’habitation, soulageant du coup, les budgets des ménages d’une
charge jusqu’ici pesante et incompressible.


Mieux encore, la mise en œuvre du Plan national d’aménagement
et de développement territorial et l’application de la loi
d’orientation pour l’aménagement et le développement durable
des territoires permettront à notre pays de renouer avec la
prospective territoriale.

Le Programme d’appui aux communes et agglomérations du
Sénégal rural (PACASEN- Rural), financé à hauteur de 352
milliards sur la période 2023-2027 par l’État et les partenaires au
développement, sera suivi avec diligence dans le but d’améliorer
le bien-être des populations par l’accès universel aux services
publics de base, notamment. L’espace urbain fera l’objet d’une
gestion rationnelle pour lutter contre le désordre de l’occupation
spatiale. De même, la gestion des ordures ménagères sera mieux
prise en charge.


Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
 

S’agissant de notre jeunesse, la prise en compte de ses
préoccupations et la préparation de son avenir traduisent la
volonté du Gouvernement d’être à l’écoute des populations. En
effet, ce dernier entend libérer le potentiel de la jeunesse de
notre pays.


La jeunesse sénégalaise, consciente et exigeante, est un atout
lorsque toutes ses potentialités sont valorisées à travers sa réelle
implication dans le développement de la société. Sous ce rapport,
le Gouvernement va développer une synergie positive dans le but
de mieux impliquer toute la jeunesse et chaque jeune dans
l’entreprenariat et la création d’emplois, la valorisation de notre
culture, la protection de notre environnement, le renforcement
de la cohésion sociale.


Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
L’impossibilité de trouver du travail est souvent perçu, à tout âge,
un drame personnel et familial. C’est pourquoi, le développement
de l’emploi doit être notre combat commun. Les Sénégalais
s’attendent à nous voir travailler ensemble pour le gagner.
Augmenter l’emploi suppose à la fois des créations d’entreprises
notamment manufacturières et améliorer les compétences
techniques de nos jeunes concitoyens.


L’emploi et l’auto-emploi des jeunes font partie des
préoccupations majeures que le Président de la République
Macky Sall nous a demandées de prendre à bras-le-corps. C’est
pourquoi le Gouvernement fait de la qualification professionnelle
et de l’accès à l’emploi une priorité, en particulier dans les
banlieues et les zones rurales.


Le Gouvernement continuera donc la mise en œuvre des
politiques de jeunesse conçues par le Chef de l’État Macky Sall,
en termes d’éducation, de formation aux métiers, à l’image du
3FPT qui a pris en charge la formation professionnelle et
technique des jeunes pour un montant cumulé de 167 milliards
entre 2015 et 2022. Pour 2023, un montant de 30 milliards est
inscrit au budget.


Pour les emplois de base, occupés souvent aujourd’hui par des
personnes n’ayant pas bénéficié d’une qualification suffisante, le
Gouvernement va lancer un vaste dispositif de certification
professionnelle, visant à accroitre le niveau des savoir-faire et à
aider au passage vers l’économie formelle. Ce dispositif visera de
très nombreuses professions : transports, beauté, bâtiment,
tourisme, des métiers de bouche, de la sécurité, etc. Il s’agira de
mettre en place un système de formation par l’apprentissage, en
partenariat avec les entreprises, en vue de faciliter la
reconnaissance des compétences acquises par le marché du
travail.


Il a paru au Gouvernement que rien ne serait, en réalité, plus
justifié que de redynamiser le secteur privé et assurer son
redéploiement dans les secteurs primaire et secondaire pour
créer des emplois au profit de nos jeunes. À cet effet, l’impact de
la DER/FJ sera renforcé afin de permettre aux jeunes de créer
davantage d’activités génératrices de revenus.


La DER/FJ a créé, depuis 2018, plus de 100 mille emplois directs
et de 200 mille emplois indirects. Elle va continuer, en plus du
nano-crédit et de l’autonomisation, ses actions de financement
des projets structurants. La DER/FJ va renforcer l’entrepreneuriat

dans les chaines de valeur agricoles et artisanales, notamment
avec des programmes de renouvellement des camions
frigorifiques, de financement des boulangeries, de
renouvellement du matériel agricole motorisé et de mise à
disposition d’engrais et de semences certifiées.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
 

Les jeunes de notre pays sont les garants de la perpétuation de
notre culture et de nos modes d’expression culturelle. Le
Gouvernement les accompagnera à travers la valorisation de
notre patrimoine historique et la matérialisation de la volonté
politique du Président de la République de doter notre pays
d’infrastructures culturelles ayant un fort impact mémoriel et
économique. C’est le cas du Mémorial Joola qui sera réceptionné
avec des équipements et des contenus muséographiques de
référence.


Le secteur créatif constitue un gisement important pour l’emploi
et la création de richesses. Il constitue également un facteur de
préservation de la diversité culturelle et de la promotion de la
culture sénégalaise. Le Gouvernement va structurer l’écosystème
des industries culturelles et créatives par la mise en œuvre
d’incubateurs de projets, notamment dans le domaine de la
culture urbaine.
 

Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Le sport des jeunes constitue une des priorités majeures dans le
programme de développement de notre pays. Dans le but
d’accroître le prestige et l’image du pays, les participations aux
compétitions internationales seront davantage considérées. C’est
ainsi que le Gouvernement entend maintenir la dynamique de
performance du sport sénégalais, en l’amplifiant.


Mieux, il va favoriser les emplois sportifs et développer les
emplois dans le sport à travers la professionnalisation et
l’organisation de grands évènements. Dans le même temps, la
modernisation des infrastructures sportives sera consolidée,
l’offre sportive sera diversifiée et sa qualité améliorée.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
 

Comme vous le savez, la jeunesse de notre pays, comme celle
du monde, est très sensible à l’environnement, car elle est
consciente que son avenir sur la planète est en jeu. Un nouveau
modèle de développement économique doit tenir compte, bien
plus que par le passé, de la préoccupation de défense et de
protection de l’environnement.


C’est ainsi que le Centre de suivi écologique, entité accréditée
dispose d’un fonds de 7 milliards, financé par le fonds vert climat
pour les porteurs de projets verts. Le BRT, du fait de son label
de protection de l’environnement dispose d’un financement
vert de 37 milliards de francs.


Le PSE met la question environnementale au centre de sa
stratégie de développement, par la promotion des cultures moins
consommatrices en énergie et en eau, mais aussi par l’imposition
aux sociétés extractives de cahiers des charges exigeants sur la
remise en état de leurs zones d’activité.


Le Gouvernement mettra davantage de cohérence dans sa
politique climatique dans le but de renforcer la protection de nos
écosystèmes environnementaux, avec une stratégie particulière
de protection des milieux marins, surtout dans un contexte
d’exploitation du pétrole et du gaz offshore. Dans le cadre de
l’emploi des jeunes, il est prévu pour le Ministère de
l’Environnement du Développement durable et de la Transition
écologique sur la période de 2021-2024, un montant de 28
milliards de francs.


Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
L’ambition du Gouvernement, le désir du Chef de l’État est de
maintenir et consolider la cohésion sociale de notre pays. C’est
une condition de la démocratie et une exigence de notre marche
vers l’émergence. Cette cohésion sociale tire ses racines du plus
profond de notre histoire et de notre héritage, elle doit être
préservée à chaque instant.


Nos compatriotes ont clairement exprimé leur attachement à la
paix et à la démocratie. Il nous incombe de ne pas les décevoir.
La tâche qui est devant nous est immense ; la division entre
Sénégalais serait un handicap insurmontable.
 

Les jeunes de notre pays seront le ciment de la construction et
du renforcement de la cohésion sociale. Ils sont amenés à jouer
un rôle prépondérant dans la vie de la nation. Le Gouvernement
mettra en place un cadre favorable à l’émergence d’une jeunesse
résiliente et responsable qui s’investit pleinement dans la
construction de notre pays, dans la paix et la stabilité.


Si l’on veut mener à bien les réformes importantes pour notre
avenir, nous ne devons pas apprendre aux jeunes à cultiver des
divisions. Nous devons nous rassembler autour de l’essentiel. Il
nous faut marcher ensemble, la main dans la main. Quoi que
puissent être nos opinions et nos divergences politiques, tout ce
que nos concitoyens souhaitent, c’est que les « choses
marchent » ; que l’économie se développe, que les entreprises
prospèrent, que des emplois se créent, que les jeunes travaillent
et que tout le monde puisse s’épanouir. Nous devons tous y
travailler quelle que soit notre appartenance sociale, politique ou
religieuse.

 

Partout, et tout d’abord dans les écoles et les quartiers, les
valeurs du Sénégal seront promues pour vulgariser l’esprit de
tolérance, les principes démocratiques du vivre ensemble.
Naturellement, la jeunesse de notre pays est sensible à
l’exemplarité. Dès lors, le Gouvernement appelle tous les acteurs
de référence de la vie politique, économique, sociale et culturelle
à donner l’exemple d’un comportement éthique dans les
domaines du respect de l’ordre constitutionnel et dans celui de
la confrontation pacifique des idées.
 

La politique que le Gouvernement vous propose, conformément
aux instructions du Président de la République Macky Sall, est
celle du progrès économique et social, dans la paix et la stabilité.
Elle doit s’appuyer sur l’ensemble des forces vives de la nation.
Notre méthode sera celle de la concertation et du dialogue avec
tous. Le Gouvernement prendra toute sa part dans cette
démarche exigeante. J’ai demandé à tout le Gouvernement et à
chacun des ministres d’être constamment à l’écoute de la
représentation nationale et des populations, surtout les jeunes.
 

Le Sénégal dont nous rêvons, c’est le Sénégal que nous
construirons ensemble avec notre jeunesse. Pour réaliser nos
ambitions, conformément aux instructions du Chef de l’État
Macky Sall, nous proposons aux jeunes et nous proposons à
l’ensemble des Sénégalais, la promotion de notre modèle de
dialogue social solidement ancré dans le consensus et le sens des
responsabilités.
 

Dans cette perspective, le Gouvernement est disposé à écouter,
à dialoguer et à bâtir des consensus. Il ouvrira, chaque fois que
de besoin, des concertations avec tous les acteurs de la vie
économique et sociale. Dans le cadre de ces concertations
permanentes, toutes les questions pourront être abordées et
résolues pour libérer notre potentiel, notre créativité et nos
talents dans tous les domaines de la vie de notre chère nation.


Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
Mesdames, Messieurs,


III. LE GOUVERNEMENT DE COMBAT SERA DONC UN
GOUVERNEMENT DE CONSOLIDATION, UN
GOUVERNEMENT À L’ÉCOUTE DES POPULATIONS. IL SERA
ENFIN UN GOUVERNEMENT RÉSOLUMENT ENGAGÉ VERS
L’ÉMERGENCE.


À ce titre, il se fera fort de restaurer et accentuer la dynamique
de croissance. Les crises internationales ont fini de convaincre
les plus sceptiques que nous vivons dans un monde
profondément interdépendant. En réalité, le Sénégal, à l’instar
des autres pays du monde a fait face, simultanément, à quatre
crises combinées : crise sanitaire, crise économique, crise
énergétique et crise climatique. Ces crises, d’origine externe,
sont autant de défis pour le Gouvernement, dont le rôle de
protection des citoyens et des entreprises a été sollicité à un
niveau jamais égalé. Le Président de la République Macky Sall, a
déployé des efforts exceptionnels pour soutenir les populations
et maintenir l’activité économique durant les crises.
 

À présent, l’économie nationale a besoin d’un regain de
dynamisme. Dès lors, une tâche historique de progrès attend le
nouveau Gouvernement. Il est vrai que beaucoup a été fait. Je
dirai que je suis parfaitement conscient de l’œuvre immense qui
a été accomplie. Mais ces efforts ne doivent pas masquer
l’ampleur des réformes que le pays espère et que nous allons
entreprendre avec vous. Au lieu de se complaire dans
l’autosatisfaction, le Gouvernement dont j’ai l’honneur de
coordonner l’action, est résolument tourné vers la recherche du
mieux au profit des Sénégalais.


Au demeurant, l’ensemble des réformes envisagées seront
évaluées et intégrées dans la nouvelle version du PSE. Car, en
vérité, au moment de la conception du Plan Sénégal émergent
que nous implémentons depuis bientôt 10 ans, il avait été fait,
volontairement, abstraction des découvertes pétrolières qui
venaient d’être effectuées.


Maintenant que l’exploitation pétrolière et gazière va entrer dans
sa phase active de production, le moment est venu de prendre
en considération, dans une démarche prospective et inclusive,
l’impact direct et indirect de ces ressources sur notre économie
et donc sur le PSE qui constitue le référentiel unique de nos
politiques publiques et le cadre d’action du Gouvernement à
l’horizon 2035. Cette adaptation notable du Plan Sénégal
émergent est d’autant plus nécessaire que les crises et les
mutations notées aux niveaux sous-régional et international ne
sont pas sans effet sur la réalité économique et sociale interne
de notre pays.


Pour prendre en compte l’ensemble de ces changements
majeurs, mais aussi procéder à une évaluation d’étape, il est
primordial d’actualiser le PSE, de l’adapter aux circonstances
nouvelles et de le réorienter pour qu’il continue d’être cette
boussole qui nous permet de naviguer, d’avancer et surtout, de
tenir le cap, conformément à la vision ambitieuse d’émergence
proposée et portée par le Président de la République Macky Sall.
Aussi, le Gouvernement va-t-il procéder à la réécriture du Plan
Sénégal émergent. La nouvelle version du PSE sera finalisée au
courant du premier semestre de l’année 2023. Et comme pour la
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version de base, l’ensemble des acteurs : administrations,
universités, société civile, patronat, syndicats, partis politiques,
ainsi que les partenaires au développement seront impliqués. Ce
projet sera présenté à l’Assemblée Nationale. Les ressources
nécessaires au financement de la phase 3 seront intégralement
mobilisées.


Pour renouer avec une croissance forte et constante, le
Gouvernement va générer une marge de manœuvre budgétaire
significative, renforcer le développement du secteur privé et faire
profiter davantage notre économie du rayonnement du Sénégal
sur la scène internationale.


Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
 

Le premier facteur qui va conforter le Gouvernement dans son
engagement résolu vers l’émergence est l’amélioration de la
gestion des finances publiques, dans le but de renforcer notre
système économique et asseoir les bases d’une croissance
soutenue. Dans ce cadre, la volonté du Gouvernement est de
dégager, sans tarder, des marges de manœuvre budgétaires
fortes permettant de réaliser une croissance économique plus
robuste. C’est, pour nous, une priorité absolue. Le
Gouvernement est déjà à pied d’œuvre pour vous proposer une
série de projets de réforme pour améliorer la gestion budgétaire
et fiscale.
 

La maîtrise des dépenses publiques s’impose car tout
alourdissement de la dette publique affectera notre croissance
économique. C’est ainsi que le Gouvernement va continuer sa
politique d’optimisation de la dépense publique, à travers,
principalement, la réduction de son train de vie et la
rationalisation de son mode de gestion. Dans ce cadre, des
économies substantielles ont déjà été réalisées sur certaines
dépenses, telles que les charges en téléphone, logements
conventionnés et véhicules. Le Président de la République Macky
Sall m’a donné instruction de poursuivre cette rationalisation
pour augmenter les marges de manœuvre budgétaires de l’État.
 

En outre, il est nécessaire d’accroître la qualité de la dépense. En
effet, il est vital que le Gouvernement élimine certaines dépenses
publiques, rende les prestations de services plus efficaces et
réaffecte les ressources publiques à des usages plus productifs.
 

Aux ministres et directeurs généraux, je ne donnerai qu’une
consigne : ne dépensez pas plus, dépensez mieux !
Toujours dans le cadre de la continuation de l’assainissement
budgétaire, la dette publique sera stabilisée. Notre pays continue
de bénéficier de la confiance de la communauté financière
internationale. Il présente un profil de risque modéré, grâce à
une gestion prudente de son endettement, notamment. Le
Gouvernement a reçu mandat du Président de la République
Macky Sall, de poursuivre sa politique prudentielle d’endettement
privilégiant le recours aux emprunts concessionnels.
 

La création de marges budgétaires importantes passe aussi par
une mobilisation accrue des ressources intérieures. C’est ainsi
que le Gouvernement va accélérer la mise en œuvre de la
stratégie des recettes à moyen terme qui fédère et coordonne
l’action des services de l’État pour une mobilisation efficiente des
ressources publiques et finaliser les réformes des administrations
fiscale et douanière, notamment par l’atteinte de la maturité
digitale dès 2023.


En outre, le Gouvernement va initier une réforme en profondeur
de notre système fiscal. Dix ans après la dernière réforme fiscale,
l’heure est venue de procéder à l’évaluation et d’adapter le Code
général des impôts aux enjeux de l’heure. De larges
concertations seront ouvertes, dans une démarche inclusive,
pour associer l’ensemble des partenaires à la réflexion et à
l’incubation de ce qui sera le nouveau dispositif fiscal.
 

Par ailleurs, conformément aux engagements du Président de la
République Macky Sall, le Gouvernement travaillera à mobiliser
davantage de financements extérieurs en les alignant sur les
politiques nationales de développement et en veillant à la viabilité
de nos finances publiques.


Enfin, le Gouvernement va réadapter les instruments de mesure
et de prospective. Ainsi, dès le début de l’année 2023, il sera
procédé, conformément aux standards statistiques, au
changement de l’année de base des comptes nationaux. Le
« rebasing » permettra de remplacer la base référentielle 2014,
afin de refléter au mieux la structure actuelle de l’économie et le
niveau du produit intérieur et de ses composantes.


En outre, le 5e recensement général de la population et de
l’habitat sera effectué en 2023, afin que tous les projets et
programmes sociaux annoncés par le Gouvernement soient
mieux éclairés par un système d’information moderne et fiable.
Il sera établi un diagnostic exhaustif du volume, de l’état et de la
structure de la population résidant sur le territoire national, ainsi
que des flux migratoires. Le recensement permettra également
de renseigner les indicateurs pour le suivi et l’évaluation du PSE,
de la capture du dividende démographique, ainsi que l’évaluation
des projets et programmes de développement.


Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
 

Le deuxième élément qui va renforcer l’engagement résolu du
Gouvernement vers l’émergence et permettre à notre économie
de renouer avec la croissance, consiste à consolider le
développement du secteur privé et favoriser la vitalité de nos
entreprises.


L’effort entrepris, à ce sujet, par le Gouvernement précédent sera
continué et accru. La stratégie de développement du secteur
privé a été élaborée dans une démarche participative et inclusive.
Elle sera adossée à une loi d’orientation en cours d’élaboration.
Nous allons poursuivre la profonde transformation structurelle de
notre économie voulue par le Président de la République Macky
Sall et engagée à travers le Plan Sénégal émergent.


Le Gouvernement va accroître les infrastructures pour relancer la
dynamique de l’économie et générer des emplois. Au fait, des
infrastructures de qualité représentent un avantage compétitif
décisif pour l’économie. La construction de routes, de voies
ferrées ainsi que des équipements de production, de réseaux de
distribution d’énergie et d’eau est une base importante pour
notre développement. Le Gouvernement continuera la tâche
entreprise dans ces domaines.


La modernisation des infrastructures routières et ferroviaires
exigera un service de transport adapté à la nouvelle plateforme
infrastructurelle. Dans ce cadre, il sera mis en place un
programme de restructuration du réseau de transport urbain et
semi-urbain, avec le renouvellement des parcs automobiles,
notamment les taxis et les gros porteurs, en conformité avec la
redéfinition de l’organisation et du fonctionnement du CETUD (le
Conseil exécutif des transports urbains de Dakar).
 

Le Gouvernement veillera particulièrement à ce que les
infrastructures soient mieux gérées pour en garantir la pérennité.
Nous savons tous que, lorsqu’elles sont bien entretenues, les
infrastructures ont des effets importants et positifs sur la
croissance et la réduction de la pauvreté, et procurent des
avantages budgétaires et économiques indéniables à long terme.
Il va de soi que les infrastructures portuaires occupent une
position particulière, eu égard à la situation géographique de
notre pays. Elles seront rénovées et leurs capacités accrues. Pour
le reste, la modernisation des processus et des procédures est
une nécessité pour améliorer la performance et la compétitivité
du port de Dakar. Mais, l’amélioration de la qualité des services
au niveau de Dakar ne peut être assurée que par la mise en
service des nouveaux ports.


Le port du futur à Ndayane et le port minéralier et vraquier de
Bargny-Sendou seront rendus opérationnels, respectivement en
2023 et 2024, pour décongestionner le port de Dakar. L’ambition
est de développer le transport maritime et hisser notre pays à
l’échelle des meilleurs standards internationaux. Toutefois, le
nécessaire développement des capacités portuaires du Sénégal

doit être accompagné d’études d’impact rigoureuses afin de ne
pas causer des dommages irréversibles à l’environnement, et en
particulier, ne pas aggraver l’érosion côtière.


En définitive, ce développement doit reposer sur une stratégie
cohérente et pertinente qui prend en compte toutes les
problématiques inhérentes à la mise en place d’un hub portuaire
au Sénégal. C’est le lieu de rappeler que le Sénégal est un pays
maritime et que nous devons nous approprier ce destin lié à cette
posture géographique pleine d’opportunités, à travers une
politique maritime globale et cohérente qui prend en compte
toutes les dimensions de ce secteur à fort potentiel de croissance
et d’emploi pour les jeunes. En effet, la pêche, les activités
portuaires, la construction navale, le tourisme balnéaire, les
sports nautiques comportent des niches importantes en matière
d’emploi des jeunes.


Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Le troisième facteur de consolidation de l’engagement résolu du
Gouvernement vers l’émergence consiste à soutenir les
entreprises nationales et la production locale.


À ce propos, le numérique constitue une grande opportunité à
saisir, les start-ups, de véritables vecteurs de développement, à
soutenir. Dès lors, j’entends poursuivre et améliorer l’œuvre déjà
accomplie par le Gouvernement précédent dans le domaine de
l’économie numérique. En réalité, pour bâtir une économie plus
résiliente, créer des emplois et faire croître la classe moyenne,
notre pays devra prendre des mesures fermes et audacieuses
afin de soutenir le développement de l’économie numérique. En
effet, le numérique présente d’innombrables opportunités dans
tous les secteurs de la vie économique et sociale, que notre pays
doit saisir.


Le Président de la République Macky Sall a manifesté sa ferme
volonté de promouvoir la créativité, l’innovation, l’utilisation des
technologies numériques. C’est ainsi que, sur proposition du
Gouvernement, votre auguste Assemblée avait voté, en 2020, la
loi relative à la création et à la promotion des startups. La mise
en place du cadre réglementaire sera accélérée suivie de sa mise
en œuvre.


Le développement de l’entreprise et de la production locales
passe aussi et surtout par la promotion de l’industrialisation qui
sera renforcée dans le cadre du démarrage de l’Agropole Sud et
de la seconde phase du projet de plateforme industrielle.
 

Le Président de la République Macky Sall, considère que
l’industrie sera la base économique et le fer de lance de notre
politique de développement, d’autant plus que la demande de
produits industriels augmente sans cesse dans notre pays et au
niveau mondial. C’est ainsi que le développement de l’industrie
de base sera l’épine dorsale du programme économique du
nouveau Gouvernement.
 

Au surplus, le développement de l’entreprise et de la production
locales reste une condition essentielle pour atteindre la
souveraineté alimentaire. Le Gouvernement entend maintenir le
cap pour concrétiser la vision du Président de la République
Macky Sall dans le domaine de la souveraineté alimentaire,
notamment à travers la diversification et la modernisation de
l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.


La stratégie nationale de souveraineté alimentaire connaîtra son
début d’exécution en 2023. Elle permettra d’accélérer la marche
vers la réalisation de la souveraineté alimentaire. Le projet de
deuxième recensement national de l’Agriculture fournira des
données agropastorales, alimentaires et nutritionnelles fiables et
à jour.


Dans le domaine agricole, le Gouvernement a reçu mandat de
sécuriser la base productive et de développer les infrastructures
rurales pour renforcer les productions qui ont permis de couvrir
nos besoins en céréales de 93% et en riz de 63%. En effet, de
405 824 tonnes de riz paddy en 2012, la production est passée
à 1 326 761 tonnes en 2021, alors que la production des fruits et
légumes a atteint 1 583 661 tonnes.
 

Le Gouvernement va augmenter les investissements agricoles.
En ce sens, l’accent sera particulièrement mis sur la consolidation
des acquis de la filière riz pour atteindre l’autosuffisance, la
diversification et le développement des cultures céréalières et de
la filière horticole, l’amélioration de la compétitivité de l’arachide,
la poursuite des actions d’aménagements hydro-agricoles.
En 2023, le Gouvernement va aménager une superficie de 3 709
hectares, à travers le Projet de développement rural de Savoigne,
le Projet de développement inclusif et durable de l’agrobusiness
(PDIDAS), le Projet de production de riz irrigué dans la vallée du
fleuve Sénégal, le Projet d’appui aux exploitations familiales à
Matam.


La SAED mettra en valeur une superficie de 150 millions
d’hectares dont : 110 600 hectares en riz pour une production de
749 175 tonnes de paddy, 3 466 hectares pour 103 980 tonnes
de tomates, 9 883 hectares pour 246 875 tonnes d’oignon, 3 050
hectares pour 97 600 tonnes de pommes de terre, 3 500 hectares
pour 66 mille tonnes de patate douce.


La SODAGRI, à travers le Projet régional irrigation dans le Sahel
va élaborer 10 plans d’occupation et d’affectation des sols
complémentaires au niveau des régions de Kolda, Sédhiou et
Ziguinchor. A travers le Projet de développement agricole en tiers
sud, elle va réaliser des travaux d’aménagement des basfonds de
620 hectares, dès le début du mois de janvier 2023 pour une
durée de 6 mois.


Grâce à la réalisation de ces projets, la SODAGRI pourra en 2023
accompagner la mise en valeur de 250 mille hectares de riz,
poursuivre la diversification avec l’accompagnement de 60 mille
hectares de maïs et 500 hectares de fonio.
Pour la filière lait, la production annuelle est passée de 184
millions de litres en 2012 à 283 millions en 2021 tandis que la
production de viande de volaille ressort à 1 263 tonnes en 2021
contre 548 tonnes en 2012. À ce sujet, l’accès aux ressources
génétiques de qualité sera renforcé. En ce qui concerne la filière
bétail-viande, l’amélioration de la productivité pondérale et
numérique du bétail sera accentuée. À propos de la filière cuirs
et peaux, l’achat de matériel et d’équipement de cordonneriemaroquinerie, la construction d’une tannerie et la formation des acteurs en tannage moderne seront réalisés. Ces démarches
seront complétées par l’organisation de ces filières et la
modernisation des équipements de transformation.
La pêche continue d’occuper une place dans le PSE avec des
exportations en volume de 270 603 tonnes et en valeur de
250 milliards de francs. Quant à la production aquacole, elle
s’établit en 2021 à 1 236,5 tonnes. Ces résultats seront
consolidés grâce à la modernisation et la mise aux normes de
plusieurs infrastructures d’appui à la production et à la
transformation.
 

Notre pays dispose d’atouts majeurs que nous devons davantage
mettre en valeur pour nous doter d’un secteur primaire puissant
et compétitif. Toutefois, nous ne résoudrons pas nos problèmes,
notamment en vue de la souveraineté alimentaire, sans de
profonds changements dans nos habitudes et nos mentalités.
C’est pourquoi, un accent particulier sera mis sur la valorisation
de nos produits à travers la promotion du « consommer local ».
Par ailleurs, le développement de l’entreprise et l’éclosion d’un
secteur privé passent par la promotion de l’artisanat et la
restructuration du secteur informel qui sont de véritables facteurs
de croissance et d’inclusion sociale. La restructuration du secteur
informel va créer des emplois, dans la dynamique de la
transformation structurelle de l’économie induite par le PSE.
 

L’artisanat, en plus de valoriser notre savoir-faire traditionnel, se
présente comme une alternative à la déscolarisation, au
désœuvrement des jeunes, au chômage. Il contribue à la
création d’emplois et au renforcement de l’entrepreneuriat au
Sénégal.


C’est dire que le combat contre le chômage, le sous-emploi et
l’exclusion est la première des urgences. C’est celle à laquelle le
Chef de l’État attache le plus grand prix. La création en 2020 du
 

Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur
informel n’est pas anodine. Sur instruction du Président de la
République Macky Sall, le Gouvernement va réactualiser la
Stratégie nationale de développement de l’artisanat. Cette
stratégie vise à renforcer l’organisation et les compétences
techniques des acteurs afin d’améliorer la productivité et la
compétitivité des entreprises artisanales.


Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
L’éclosion d’un secteur privé puissant et la restauration d’une
croissance durable sont largement tributaires aussi de l’accès au
financement.


Dans la perspective du financement du programme des 100 mille
logements sociaux et de la constitution progressive des fonds de
bonification et intergénérationnel issus des recettes pétrolières,
l’État du Sénégal a une occasion historique de se doter d’une
grande banque publique pour une meilleure inclusion financière.
Le Gouvernement va donc vous proposer la création d’une
grande holding bancaire pour appuyer le développement de nos
entreprises. Cet établissement va intégrer l’ensemble du
portefeuille bancaire de l’État et consolider ses actifs. Il sera
assez robuste pour contribuer de façon substantielle au
financement des champions locaux ainsi que des PME/PMI.
 

La mise en place d’une holding bancaire à capitaux sénégalais
renforcera le niveau d’inclusion financière dans le pays, en
particulier des couches visées par les filets sociaux, fera de notre
pays une place financière forte de la zone UMOA et contribuera
à la restauration de la souveraineté du pays à travers un
renforcement de la compétitivité de nos entreprises.
 

Sous ce même registre, le Gouvernement s’emploiera à mettre
en œuvre sa Stratégie nationale d’inclusion financière 2022-2026
validée en janvier 2022 par Président de la République afin
d’assurer un meilleur accès et une utilisation adéquate de
services et produits financiers adaptés aux besoins des
populations adultes et des entreprises.


L’enquête sur la situation de référence de l’inclusion financière
au Sénégal avait fait ressortir que plus de 50% des ménages et
35% des entreprises au Sénégal n’ont pas accès aux services
financiers.


Avec comme principales cibles les populations rurales, les
femmes, les jeunes et les micros, petites et moyennes
entreprises, la mise en œuvre effective de la Stratégie nationale
d’inclusion financière permettra d’atteindre sur un horizon de 5
ans un taux d’inclusion de 65% des adultes et de 90% des
entreprises.

 

L’économie sociale et solidaire est un facteur d’inclusion
financière et de création d’emplois durables. Elle mérite, de ce
fait, une attention toute particulière. J’engage le Gouvernement
à accompagner ce secteur, porteur d’un modèle de
développement harmonieux et intégral, de le soutenir davantage
dans une dynamique de structuration, d’organisation et
d’expansion. Aussi, le Gouvernement va-t-il renforcer les actions
de promotion et de valorisation de cette forme d’entreprendre
séculaire et bien ancrée dans nos traditions.
 

Le Gouvernement s’engage aussi à financer
l’entrepreneuriat, autrement. Il va davantage renforcer le tissu
entrepreneurial, concourant à l’atteinte des objectifs de
croissance inclusive et de création massive d’emplois viables.
L’assistance technique, la formalisation et l’adoption de
technologies seront renforcées par le biais du fonds à frais
partagés, la formation du 3FPT. L’accès au financement des
jeunes entrepreneurs sera consolidé grâce au concours du
mécanisme de garantie du FONGIP, de l’appui à l’autonomisation
de la DER/FJ, du FONSIS et des subventions de contrepartie de
l’ADEPME.
 

Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,

C’est avec le même souci de regarder vers l’avenir que j’en viens
à l’ère nouvelle qui s’ouvre devant nous, celle de la production
du pétrole et du gaz dans notre cher pays. Il s’agit là, d’une
opportunité énorme pour notre économie, notre secteur privé,
nos entreprises et les travailleurs. Là encore, il nous revient de
dessiner les contours du Sénégal de demain, en organisant le
supplément de croissance autour de la production des
hydrocarbures et une équitable répartition de ses fruits.
 

La politique énergétique qui est en train d’être mise en œuvre se
fonde sur la vision que le Chef de l’État Macky Sall, a déclinée
dans le PSE. C’est ainsi que des chantiers d’envergure sont en
cours, des résultats importants notés et des perspectives
crédibles sont envisagées. Le développement des projets en lien
avec les découvertes avance à grands pas. Le projet Sangomar
est à 67% de taux de réalisation ; la date du first oil est prévue
à la fin de l’année 2023. Le projet GTA a un taux de progression
de 83% à fin août 2022 ; le first gas est prévu au début de
l’année 2024.
 

Par ailleurs, le dispositif d’approvisionnement en produits
pétroliers sera davantage sécurisé, à travers l’augmentation de
nos capacités de raffinage, de stockage et de distribution de
produits pétroliers. En outre, le Réseau gazier du Sénégal qui
constitue l’infrastructure nationale de transport terrestre du gaz
local a été créé en 2019 avec le concours du FONSIS, de la
SENELEC et de PETROSEN.


Avec notre entrée dans le cercle des pays producteurs de pétrole
et du gaz, notre système d’offre d’électricité sera renforcé à
travers le développement de projets de centrales avec des
sources diversifiées, à l’effet de sécuriser la disponibilité de la
fourniture électrique mais également de baisser les coûts. De
nouvelles unités de production utilisant le gaz local seront
construites pour assurer la sécurité énergétique.


De même, les réseaux de transport seront renforcés pour assurer
le maillage du pays et résorber le déséquilibre en matière d’accès
à l’électricité notamment, en milieu rural. L’accès de tous les
Sénégalais à une énergie fiable et à moindre coût reste pour le
Gouvernement un objectif de premier ordre. Enfin, la promotion
de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables sera
renforcée.


Au-delà de la rente des hydrocarbures, l’avantage comparatif
dont va tirer profit notre pays est le développement de
l’écosystème du pétrole et du gaz ainsi que la promotion du
contenu local, gages d’une participation équitable des entreprises
et de la main d’œuvre nationales dans l’exploitation de nos
ressources.
 

Le développement du contenu local va permettre d’accroitre la
participation des investisseurs sénégalais dans le secteur avec
pour effet, un accroissement de la valeur ajoutée dans
l’économie nationale, ainsi que la création d’emplois locaux. Dès
lors, le Gouvernement va favoriser l’utilisation des biens et des
services nationaux, ainsi que de la main d’œuvre locale dans la
chaine de valeur pétrolière et gazière.


Le Président de la République a déjà institué un Fonds d’appui
au développement du contenu local qui a pour objectif de
renforcer les capacités des entreprises et des ressources
humaines locales aux fins de les rendre compétitives sur le
marché pétrolier et gazier. De même, le Fonds intergénérationnel
qu’il a créé va réaliser des investissements au profit des
générations futures et nous préparer déjà à l’après-pétrole.
Notre pays améliore sans cesse la gouvernance économique,
notamment, à travers une meilleure gestion des systèmes de
diffusion et de partage de l’information dans le secteur des mines
et des hydrocarbures. Les avancées significatives dans ce
domaine sont régulièrement saluées par l’Initiative pour la
Transparence dans les Industries extractives (ITIE), à laquelle le
Sénégal adhère depuis 2013.
 

Enfin, la diplomatie sénégalaise constitue un véritable facteur de
croissance de notre économie et un vecteur de l’engagement
résolu du Gouvernement vers l’émergence. Ce dernier mettra la
politique étrangère et la contribution des Sénégalais de
l’extérieur au service de nos intérêts économiques, parce que
justement, l’économie doit davantage profiter du rayonnement
de notre pays sur la scène africaine et internationale.
 

Sur le plan bilatéral, le Gouvernement va diversifier les
partenaires du Sénégal, conformément à la doctrine du
partenariat « sans exclusive, ni exclusivité », dans le seul but
d’attirer les investissements étrangers, créateurs d’emplois et de
richesse partagée. Il travaillera à l’approfondissement de notre
coopération avec les partenaires stratégiques traditionnels. Il
explorera aussi des pistes de coopération avec les autres pays,
tels que les pays émergents d’Asie, de l’Amérique latine et,
naturellement, accentuer nos relations avec les autres pays
africains. À ce propos, le redéploiement du chemin de fer
permettra de mieux connecter le Sénégal au reste de la sousrégion.
 

L’inauguration prochaine de la Maison des Nations Unies à
Diamniadio va renforcer le statut de Dakar comme plateforme
des activités onusiennes en Afrique de l’ouest et du centre.

Au demeurant, la demande mondiale de tourisme a
profondément évolué depuis les années 80 quand le Sénégal
avait bâti sa politique touristique avec succès. À présent, l’offre
mer/soleil n’intéresse que peu les nouvelles populations
touristiques. Elle doit être complétée désormais par une stratégie
axée davantage sur le tourisme vert, le tourisme de découverte,
le tourisme patrimonial, historique, le tourisme culturel,
gastronomique.


C’est pourquoi, le Gouvernement est chargé de mettre au point
ces nouvelles prestations, repenser notre offre et développer de
nouvelles compétences. Un plan touristique « Destination
nouveau Sénégal » sera élaboré, à cet effet. Pour traduire ces
orientations, je souhaite que les partenaires sociaux conduisent
la réflexion en associant les professionnels, les universités et le
système de formation professionnelle.


Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
 

Le Sénégal est l’un des principaux pays africains bénéficiaires des
envois de fonds de ses ressortissants à l’étranger dont les flux
représentent environ 10% du PIB. Ces derniers orientés
essentiellement vers la prise en charge des dépenses sociales des
familles restées au pays sont un vecteur de développement
puissant pour stimuler notre économie.

Le Gouvernement va améliorer la prise en charge des besoins
des Sénégalais de la diaspora. La vision du Chef de l’État Macky
Sall, à ce sujet sera matérialisée par le Plan d’orientation
stratégique qui met en exergue la volonté de faire de nos
concitoyens vivant à l’étranger, de véritables acteurs de
développement. Le Gouvernement continuera d’aider à orienter
les transferts de nos immigrés vers des investissements
économiquement rentables. Il va aussi assurer une meilleure
protection dans le pays d’installation et faciliter le rapatriement
des corps de nos compatriotes décédés à l’étranger.
 

De nombreux compatriotes vivant à l’étranger ayant acquis des
compétences et une expérience qui seraient précieuses pour
notre pays, et qui aimeraient y revenir, ne le font pas, faute de
conditions d’accueil satisfaisantes. Beaucoup souhaiteraient
revenir comme entrepreneur, y compris dans le secteur agricole.
C’est pourquoi le Gouvernement mettra en place un plan
« Retour au pays, comme entrepreneur » visant spécifiquement
les membres de la diaspora qui souhaitent créer leur propre
entreprise.


CONCLUSION


Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
Mesdames, Messieurs les Ministres,

Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
Mesdames, Messieurs,
 

Telle est la substance du programme de travail que le
Gouvernement s’est déjà attelé à exécuter, sous la vision éclairée
de Son Excellence, le Président de la République Macky Sall.
Le Gouvernement placé sous ma coordination privilégiera
toujours le travail sur les activités superflues. Il ne se laissera pas
distraire par les débats sans lendemain. Nous serons jugés sur
les actes positifs que nous aurons posés dans l’intérêt du Sénégal
et non sur les émotions négatives qu’on aura suscitées ou
entretenues. En cas de profondes divergences, ne cherchez pas
à avoir raison mais à être en paix comme nous l’enseignent les
sages.
 

Nous devons bien communiquer avec nos compatriotes sur
l’ensemble des questions dans le respect et la bienveillance. Par
notre conduite exemplaire en tant que ministres parlementaires,
élus locaux, représentants de l’Administration, nous
contribuerons à élever le niveau de conscience républicaine et
citoyenne dans notre pays.


La nation sénégalaise nous observe et attend de nous
responsabilité, détermination et action. Il nous incombe par
l’exemple, de créer les conditions de la réussite.
 

À vous, distingués représentants du peuple qui constituez cette
auguste Assemblée, au regard de vos qualités humaines et
morales, je vous dis dans ce temple de la démocratie qui, depuis
sa fondation le 20 août 1960, impose à ses membres d’être à la
hauteur de leur mission, que le Gouvernement se présentera
régulièrement pour rendre compte de l’avancement du
programme de travail que je suis venu vous exposer aujourd’hui.
 

Je vous exhorte également députés de la majorité, de
l’opposition comme non-inscrits, à exercer pleinement votre
mission de contrôle de l’action gouvernementale, de façon
consciente et responsable, professionnelle et éthique, dans le
respect et la bienveillance.
 

Le Gouvernement qui porte cette mission, sous l’autorité du
Président de la République Macky Sall, est constitué d’hommes
et de femmes de très grande qualité qui ont à cœur de travailler
pour le bien et l’intérêt du Sénégal. Je les invite à se concentrer
sur l’essentiel et à partager l’information dans la clarté et la
transparence. Il n’y a aucun intérêt à dissimuler les difficultés
auxquelles nous sommes confrontés car elles sont la chose la
mieux partagée dans notre village planétaire.
 

Il y a des risques qui pèsent sur notre sécurité dans le Sahel, des
convoitises sont attisées par les nouvelles ressources pétrolières
et gazières, d’autres défis nous interpellent sur les plans
sanitaire, environnemental et de la cybersécurité, et nous devons
les affronter avec courage et lucidité.
 

Le Sénégal est à la fois le pays de la « téranga » et du « jom », de
l’hospitalité généreuse et de l’héroïsme sans complaisance. Il fera
rayonner son génie à la face du monde si ses enfants se
concentrent sur l’essentiel au lieu de s’entredéchirer.
 

L’humanité n’est accomplie que lorsque les femmes et les
hommes placés sur un même pied, se complètent en mettant en
synergie leurs différences. Les Sénégalais ne peuvent se
développer sans les Sénégalaises et vice-versa. Nous devons
davantage écouter les besoins des femmes en termes de
reconnaissance de leur personnalité, d’autonomie et de liberté.
Nos jeunes ont aussi soif de liberté et ont un fort besoin
d’expression de leur génie créatif dans tous les domaines.
Écoutons-les, motivons-les et impliquons-les en confiance. Les
temps changent, le monde évolue très vite et c’est normal qu’ils
veuillent apporter avec leur énergie, leur contribution à l’édifice.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,

Mesdames, Messieurs,
Avec votre permission, je vais clôturer la déclaration de politique
générale par une profession de foi.


Mon engagement est basé sur une conviction forte et un sens
élevé des responsabilités. L’intention qui sous-tend mon action
au quotidien est d’agir au mieux pour contribuer de manière
significative à la satisfaction des besoins des Sénégalaises et des
Sénégalais en traduisant en actes impactants, la vision d’un
illustre parmi nous, le Président de la République, Son Excellence
Monsieur Macky Sall, à qui le Tout-Miséricordieux a confié les
destinées de notre cher Sénégal.


En conscience, je fais mienne cette sagesse d’Amadou Hampâté
Bâ :
Je cite :
« Fais beaucoup de bien,
Puis, va le jeter dans le fleuve.
Si les poissons l’ignorent,
Dieu le saura. »
Fin de citation.


Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple, 

Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
Mes chers compatriotes,
J’ai été particulièrement sensible à votre aimable attention.


Je vous en remercie du fond du cœur

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