L’Islam, les femmes et le pouvoir !!! (Avec la parité, c’est l’échec en perspective !!!) Par Dr Mouhamadou Bamba Ndiaye

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Ce sujet qui fâche est presque toujours éludé par les islamologues ; ils fuient régulièrement le débat du fait de sa sensibilité dans un monde de plus en plus sécularisé (laïcisé) ; et pourtant la position de l’Islam est plus qu’explicite ; il place la femme sous la tutelle de l’homme et l’écarte du pouvoir ; Oui, ‘’avec les femmes au pouvoir (parité, entre autre), c’est l’échec en perspective’’ ! Certes, nous serons peut – être taxés de machiste ou de phallocrate, de taliban ou d’ayatollah, de fondamentaliste ou d’islamiste, et à coup sûr d’iconoclaste ; mais en vérité, notre approche, conforme à tout point de vue avec le Coran et la Tradition du Prophète (PSL), est pour le croyant, la seule à même d’assurer la promotion de la femme et donc son plein épanouissement – quoique cela puisse paraître paradoxal.

En vérité, dans la perspective islamique, Dieu – le Tout-Puissant – a créé la femme avec une force intrinsèque ‘’irrésistible’’, puis l’a handicapée par une certaine prédisposition à l’égarement et l’oblige à être sous la tutelle d’un maître, quelque soit son âge, sa capacité financière ou son degré d’instruction ; oui, le Coran est très explicite sur le leadership de l’homme au sein du couple :

(34) Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. … . (4. Les Femmes : 34 – An-Nisâ’)

(228) … Quant à elles (les femmes), elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles. Et Allah est Puissant et Sage. (2. La Vache : 228 – Al-Baqarah)

Oui, Dieu fait ce qu’Il veut, favorise qui Il veut ; Il est l’Omniscient, le Sage (2. La Vache : 253 – Al-Baqarah) ; c’est ainsi, que la femme musulmane hérite la moitié de la part de l’homme (4. Les Femmes : 11 – An-Nisâ’) ; c’est ainsi aussi que le témoignage d’un homme équivaut, à défaut, à celui de deux femmes (2. La Vache : 282-283 – Al-Baqarah). Oui, telle elle est la loi de Dieu et quiconque la transgresse ne fait tort qu’à lui-même (65. Le Divorce : 1 – At-Talaq).

Ainsi, certaines de leurs sœurs occidentales ou occidentalisées, non-croyantes, parlent de discriminations, d’injustice, d’iniquité, de violation des droits de l’homme et que sais-je !  Elles sont très certainement égarées ; elles se sont très certainement fourvoyées – Une vérité certaine ! En effet, la plupart des gens semblent perdre de vue que toute religion repose essentiellement sur la base de l’épreuve. Oui, l’épreuve est une donne incontournable en matière de religion ; ceci fait que les prescriptions divines s’opposent généralement à nos passions. Ainsi, ce que les détracteurs de l’Islam appellent ‘’discriminations’’ ne sont en fait que des épreuves et ne peuvent pas être qualifiées de violations des libertés individuelles, tant qu’il n’y a pas contrainte dans l’adhésion à la religion. Et il est indéniable que la liberté de culte est un principe sacro-saint en Islam. Comment pourrait-on donc parler de violation des droits de l’Homme ?

En vérité, le slogan « avec les femmes au pouvoir (la parité, entre autre), c’est l’échec en perspective ! » résume parfaitement le point de vue de l’Islam par rapport à la prise du pouvoir par la femme ; oui, il ne fait que paraphraser le Coran et le Hadith :

– Abû Bakra nous a transmis ces propos du Prophète – sur lui la grâce et la paix – : « Un peuple qui a confié ses intérêts à une femme ne réussira jamais ». (Bukhari)

– Abû Hurayra rapporte ces propos du Prophète – sur lui la grâce et la paix – : « … lorsque vos princes seront les pires d’entre vous … et que vous confierez la conduite de vos affaires à vos femmes, alors le ventre de la terre (la mort) sera préférable pour vous. ».

Et ces hadiths que certains féministes contestent ne sont que des corolaires du verset coranique suivant:

(18) Quoi ! Cet être [la femme] élevé au milieu des parures et qui, dans la dispute est incapable de se défendre par une argumentation claire et convaincante ? (43. L’Ornement : 18 – Az-Zukhruf)

C’est là, à l’évidence, un verset qui fâche et qui explique, entre autre, le fait que Dieu n’a pas choisi une seule femme comme prophète sur les 124.000 prophètes qu’Il a envoyés à l’Humanité.

Au demeurant, à propos de l’autorité de l’homme sur la femme, la Bible ne dit pas autre chose : Saint Paul déclare dans son Epître aux Corinthiens : « … Je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c’est le Christ ; que le chef de la femme, c’est l’homme ; et que Dieu est le chef du Christ. (…) Au reste, aux yeux du Seigneur, la femme ne va pas sans l’homme, ni l’homme sans la femme ; car si la femme a été tirée de l’homme, l’homme de son côté, naît de la femme, et tous deux viennent de Dieu … ». (1.Corinthiens 11 : 1-16)

Incontestablement, toutes les religions monothéistes placent l’homme au dessus de la femme ; c’est ainsi que toute idéologie prônant le contraire est forcément d’essence ‘’antéchristique’’ (franc-maçonnique, entre autres) et ne peut prétendre à une universalité, encore moins à une immuabilité. Comment pourrait-il y’avoir une universalité des droits de la femme (ou des homosexuels), en dehors de la religion ?

A l’évidence, nous vivons actuellement une crise des valeurs sans précédent, en rapport avec la ‘’fin des temps’’ (akhirou zamân) et caractérisée, entre autres, par le ‘’règne de la femme’’, mais aussi par une exacerbation de sa vulnérabilité (fragilité psychologique) ; la crise spirituelle est telle que la laïcité s’est imposée presque partout dans le monde ; et par conséquent, une telle situation prévue dans l’Islam, mais comme un mal nécessaire, doit nous imposer réalisme et pragmatisme ; oui, il faut savoir s’accommoder avec son temps et éviter d’apporter un remède pire que le mal ; il est donc important de préciser qu’il n’est point question d’interdire aux femmes l’accès à l’instruction et à des postes de responsabilités, encore moins de les confiner dans les maisons ; elles épauleront forcément (nécessairement) leurs époux, comme l’avait prédit le Prophète (psl) ; mais il n’est pas non plus question de les privilégier, au point de leur donner davantage de pouvoir et d’approfondir et d’agrandir le mal (‘’islamiquement’’ parlant). Il faudra donc nécessairement trouver un équilibre, en fonction des rapports de force et du niveau de conscience islamique du peuple ; et savoir que la laïcité [- ‘’Dieu entre parenthèses’’, en d’autres termes –] nous place inéluctablement sur une trajectoire de perdition ; et que seul le retour à Dieu et son adoration en un culte pur pourront renverser cette tendance. Ainsi, il faut nécessairement une autre approche de l’ « approche genre », prenant en compte la dimension spirituelle, consistant essentiellement à faire prendre conscience aux femmes la réalité de leur spécificité et de leur fragilité psychologique exacerbée dans le contexte spécial de cette ‘’fin des temps’’ (akhirou zamân), et en conséquence, entreprendre avec douceur et sagesse la restauration de leur dignité bafouée, en réhabilitant toutes les vertus qu’elles ont perdues – à savoir, la pudeur, la décence, la patience et surtout la soumission. Oui, l’émancipation de la femme, ce n’est pas un problème de pouvoir, de parité, encore moins un problème économique ; c’est plutôt un problème de changement de comportement moral. En vérité, la condition d’un peuple – et donc celle de la femme en particulier – ne changera pas tant que les comportements ne seront pas changés.

(11) … En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que (les individus qui le composent) ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes (comportement). Et lorsqu’Allah veut (infliger) un mal à un peuple, nul ne peut le repousser : ils n’ont en dehors de lui aucun protecteur. (13. Le Tonnerre : 11 ; Ar-Ra’d)

 

DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE

Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar

Pédiatre à Thiès

Recteur de l’Université Virtuelle ‘’La Sagesse’’ de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).

http://sites.google.com/universitevirtuellelasagesse/

1 COMMENTAIRE

  1. «  »Incontestablement, toutes les religions monothéistes .. »
    Excellent article, vous avez traité un sujet considéré comme tabou par nos intellectuels, c’est tout à votre honneur.
    Cependant il faut préciser qu’il y a qu’une religion, tous les prophètes ont prêché la même religion l’islam avec des législations différentes et sont tous musulmans . Juifs et chreties sont des communautés

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