La cérémonie de dédicace du livre du journaliste-écrivain, Moriba Magassouba intitulé « Tchad-Sénégal La Machination acte II », a eu lieu ce samedi 15 août à l’hôtel Térou-bi, en présence d’anciens ministres, d’écrivains, de journalistes et de ressortissants du Tchad. Après son premier ouvrage intitulé « La Machination acte I », Moriba Magassouba revient en entreprenant un travail sur la période d’après renversement de Hissène Habré.
Dans son livre de 186 pages, l’auteur est revenu sur péripéties de « La Machination », qui a abouti au procès de Hissène Habré, devant les Chambres africaines extraordinaires (Cae). Le journaliste-écrivain a évoqué l’histoire politique du Tchad, avant le renversement de l’ex-homme fort de N’djamena. Avec l’ouvrage « Tchad-Sénégal La Machination acte II », l’auteur propose une analyse plus élargie des étapes du « deal » pour se débarrasser de l’ « ennemi juré » qu’était devenu Hissène Habré, vingt-cinq ans après son départ en exil.
« Idriss Déby, avec la complicité agissante du chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, est en passe de réussir son pari », a écrit l’auteur dans le quatrième de couverture de son livre. Dans son ouvrage, l’auteur a pu décortiquer ce qu’il appelle « la sordide machination ourdie contre Hissein Habré par le duo Deby-Macky Sall ». Les deux chefs d’Etat, poursuit-il, sont soutenus par une coalition internationale formée de quelques pays occidentaux, dont la France.
Le travail de l’auteur de l’ouvrage concerne, en réalité, tout ce qui est susceptible de toucher le « parcours exceptionnel », selon l’auteur, de l’ancien président Hissène Habré. Pour le journaliste-écrivain, l’ex-homme fort de N’djamena « demeure auréolé de l’immense prestige que lui a valu son éclatante victoire sur les forces d’occupation libyennes aujourd’hui encore ». « J’ai voulu retracer la carrière exceptionnelle de l’homme d’Etat hors norme qu’est Hissène Habré. J’ai voulu aussi démonter la machination sordide. Hissène Habré est à mon sens le dernier résistant africain », estime le journaliste-écrivain.
Pour rappel, le journaliste-écrivain, Moriba Magassouba avait révélé, dans son premier ouvrage, un « deal » orchestré depuis la France, avec la complicité de l’ancien président français François Mitterrand, qui avait, à l’époque, « trouvé un allié de circonstance » en la personne du colonel Mouamar Kadhafi, président de la Jamahiriya démocratique, arabe et socialiste libyenne, pour détruire un « alliée incommode ».
« Pour parvenir à leurs sombres desseins, Mitterrand et Kadhafi avaient instrumentalisé et armé l’ancien commandant en chef des FANT, le Colonel Idriss Deby, en lui livrant une armée clefs en mains pour renverser son prédécesseur », avait écrit Moriba Magassouba…
Macky Sall a dit, à France 24: « Je me suis engagé à le juger, je vais le faire ».
Une certitude, il ne s’est jamais engagé devant le peuple sénégalais pour cela?
L’argument de la machination, du patriotisme (d’un patriote qui tue ses compatriotes), impérialisme, traîtrise, mascarade, procès politique, justice partielle, manipulée et dirigée, acharnement sur une personne, ce sont là les chants de diversion des partisans de Habré qui n’ont aucun regard pour les victimes, ni un mot. C’est Habré et c’est tout.
Ils n’ont pas changé, en dépit du temps. Hissein lui aussi n’a pas changé. Mais seul importe le fait que le temps a changé et c’est ça qui compte.
La stratégie des habreistes est qu’en parlant de ces sujets sortis de leur contexte, on ne parle pas de Habré, ni de ce qu’il a fait. C’est petit voire naïf. C’est se duper en pariant que les autres en face sont des dupes.
Au premier jour de son procès, Habré lui-même, bien enturbanné s’est autorisé un spectacle auquel il a ajouté »Allah Akbar ». Je me suis dis que l’enceinte de la justice sénégalaise l’a certainement sauvé car aujourd’hui à NDjamena, Il serait déjà mort et enterré depuis longtemps. Condamné à mort au Tchad, Habré doit s’estimer heureux d’être au Sénégal.
Le lion Habré n’a pas rugi une seule fois. Il est devenu homme et a crié, comme beaucoup de ses victimes par le passé. Il a crié et les siens ont pleuré. J’avoue que je ne suis pas resté indifférent. « Nous n’avons pas le goût de la revanche, c’est comme ça. », disent les victimes.
La revanche ? Non. La justice, c’est mieux parce qu’il semble que c’est ce que toutes les victimes recherchent.
Ce lion que j’ai vu lors de son procès, je lui donnerai ma tête sans être intimidé. Hissein Habré n’est plus rien. C’est la vie. Apprenez, mais apprenez bien.