Et hop revoilà la violence politique ! À peine la campagne demarre et malgré tous les appels lancés allant dans le sens d’oeuvrer pour la paix, la violence a repris de plus belle comme si nous étions dans une jungle aux allures électorales.
Des observateurs vont jusqu’à assimiler à « une campagne des sauvages ». Pourtant depuis plusieurs mois, autorités religieuses et coutumières, membres de société civile ont repris leur bâton de pélerin pour sillonner le pays et appeler à la responsabilté et à la retenue afin de décrisper le climat socio-politique.
Ce qui s’est passé dans les localités de Mbacké, Dagana, Mbour, Ourossogui, Ouakam ou à la Médina pour ne citer que ces zones, occasionnant plusieurs blessés et des dégâts matériels est à banir avant les joutes électorales de Février prochain.
La violence, de quel bord qu’elle peut provenir, qu’elle soit physique ou verbale, cela n’honore pas et c’est véritablement l’arme des faibles.
Il n’y a que ceux qui sont à cours d’arguments qui oeuvrent dans la violence.
C’est une coutume en période électorale chez les hommes politiques, de battre campagne et de faire des promesses, mais de grâce qu »ils s’abstiennent des injures et autres invinctives.
C’est de manière civilisée et courtoise que l’on remporte une élection pour pouvoir bien gouverner.
Ce qui se passe sur le terrain politique, à quelques encablures des territoriales est inadmissible, il n’y a plus de fair-play, c’est des muscles bandés par-ci, des jets de pierres et des insultes par-là.
Entre militants de partis politiques adverses, on doit arrêter de se regarder en chiens de faïence et se déchirer jusqu’à se blesser.
Des cas d’achats de conscience se sont fait signaler. Les affichages sauvages sur d’autres ou sur des fassades des maisons d’autrui sont aussi à déplorer.
La violence est on ne peut plus présente partout et on la laisse étendre ses tentacules sans rien faire. Stoppons l’hémorragie pendant qu’il est encore temps.
On ne le dira jamais assez, le temps est venu de reconstruire l’espace politique et retourner aux valeurs et pour cela il faut organiser des assises nationales pour une introspection générale dont le seul but sera de calmer les ardeurs.
Hélas, la vie en société est souvent source de conflits en raison des intérêts divergents, des besoins et des valeurs qui ne sont pas toujours les mêmes.
C’est pourquoi les manifestations de la violence sont diverses et les causes multiples.
Mais l’agressivité et l’animosité n’ont jamais résolu un problème.
L’opposition réunie autour de « Yéwwi Askan Wi » et la majorité « Benno Bokk Yaakar » s’accusent mutuellement. L’on se demande finalement à quoi avait servi l’engagement à signer une charte de la non violence que l’on ne respecte pas.
Pourtant beaucoup avaient salué
cette initiative qui promeut la paix civile et la culture des rapports cordiaux ou encore évite tout ce qui pourrait nuire ou péjorer l’existence des sénégalais. Mais hélas l’appel est tombé dans l’oreille d’un sourd.
Nous devons dialoguer pour l’apaisement et nous mettre dans la tête qu’au soir du 24 Février le seul vainqueur sera le Sénégal.
La paix et la cohésion sociale doivent être au cœur des préoccupations de tous.
Aly Saleh Journaliste/ Chroniqueur