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Locales du 23 janvier 2022 : Un test de survie politique pour Aminata Touré et Cie

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Prévues le 23 janvier 2022 prochain, les élections municipales et départementales s’annoncent cruciales pour la classe politique sénégalaise. En effet, au-delà de l’enjeu du renouvellement des exécutifs locaux en perspective des prochaines législatives et la présidentielle de 2024, ces élections sont également un test de survie politique certains compagnons du président de la République Macky Sall mis au frigo depuis le remaniement ministériel de novembre 2019. De Mimi à Boune Dionne, en passant par Amadou Ba, Ngouille et autres.

Les élections municipales et départementales qui seront organisées en janvier prochain s’annoncent cruciales pour la classe politique sénégalaise. Enjambant en effet l’enjeu du renouvellement des exécutifs locaux en perspective des prochaines législatives et la présidentielle de 2024 qui va opposer pouvoir et opposition, ce scrutin est parti pour être également un moment décisif duquel pourrait dépendre l’avenir politique de certains camarades du président de la République, Macky Sall.

Il s’agit autres entres de ses anciens Premiers ministres, Aminata Touré et Mahammed Boun Abdallah Dionne et des ministres Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Mouhamadou Makhtar Cissé et Oumar Youm. Issues d’horizons diverses, ces personnalités partagent aujourd’hui une même histoire : celle de proches collaborateurs de l’actuel chef de l’Etat tombés en disgrâce à cause de leur ambition politique, supposée ou réelle.

En effet, engagée totalement pour la cause du président Sall, la plupart d’entre eux ont été dans tous les combats politiques qui ont abouti à l’accession de Macky Sall à la station présidentielle en 2012 et à sa réélection au premier tour lors de la présidentielle de 2019.

Membres du gouvernement, certains d’entre eux n’avaient pas hésité, au risque de perdre leur portefeuille ministériel en cas de défaite, de descendre dans leur localité, lors des élections locales de 2014, pour enraciner les bases politiques de leur nouvel parti, l’Apr à la tête des exécutifs locaux. Trois ans après, lors des élections législatives de 2017, on a également vu ces mêmes personnalités monter au front comme têtes des listes départementales pour aller arracher une victoire qui n’était pas certaine comme à Dakar, ville considérée par bon nombre d’observateurs comme fief indiscutable de l’ancien maire, Khalifa Ababacar Sall, également en lice.

A l’époque, une réforme de la loi pour permettre aux députés nommés ministres de reprendre leur place à la l’Assemblée nationale après leur limogeage avait été agitée sans que cela ne puisse aboutir à quelque chose de concret. Au lendemain de ces législatives remportées haut la main par la coalition au pouvoir qui a ainsi conforté sa majorité à l’Assemblée nationale, ils ont tous cédé leur poste de député élu à leurs suppléants pour retrouver leur place autour de la table du Conseil des ministres pour quelques temps seulement avant de retourner sur le terrain lors de l’élection présidentielle.
Nommés coordinateurs départementaux de la coalition Benno Bokk Yaakaar de leurs localités respectives, Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, et Oumar Youm s’étaient encore donnés à fond pour conforter l’hégémonie de la mouvance présidentielle à Dakar, à Mbour et à Linguère avec des scores nettement plus confortables que ceux obtenus lors des législatives permettant ainsi au président Macky Sall, candidat à sa succession, de surclasser ses quatre adversaires dans ces localités.

Reconduites dans le premier gouvernement post réélection du président Sall marqué par la suppression du poste de Premier ministre, ces personnalités souvent citées par des observateurs comme de potentiels successeurs du chef de l’Etat ne vont pas tarder à être remerciées par ce dernier après seulement 01 an et six mois passés à la tête de leurs départements ministériels lors du remaniement du 1er novembre 2019 qui a consacré le retour du parti Rewmi d’Idrissa Seck dans l’attelage gouvernemental. Mises au frigo depuis cette date, ces personnalités, présentées également comme des principaux opposants à l’idée d’une troisième candidature pour le président Sall en 2024, devront jouer leur carrière politique lors de ces prochaines élections municipales et départementales du 23 janvier 2022.

Pour se faire, ils devront relever un double défi à savoir: se faire désigner candidat de la mouvance présidentielle mais aussi remporter ces élections pour conforter leur assise politique. Car, une défaite lors de ces scrutins sera tout simplement une double sanction qui va non seulement leur faire perdre leur casquette de leader local indiscutable qu’ils ont jusqu’ici fait prévaloir mais encore hypothéquer leurs ambitions de se présenter candidat lors de la prochaine élection présidentielle de 2024.

2 Commentaires

  1. Une défaite ne peut hypothéquer nullement tout un avenir. Après leur éjection retentissante surprise, une défaite ne serait pas une surprise car ils partent avec un préjugé défavorable dans l’électorat de droite. Tout de même, rien n’est perdu d’avance. Bonne chance

    • Selon une des Lois de Murphy,si la tendance est à la décélération pour une catégorie de groupe humain comme lors d’un crash alors ça devrait mal aller pour ceux-là(si quelque chose est allé mal, alors ça ira mal)

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