« Le Chef de l’Etat demande aux membres du Gouvernement, chacun en ce qui le concerne, d’examiner avec attention, et de prendre en charge avec diligence les recommandations des rapports de l’Ofnac » lit-on sur le communiqué du Conseil des ministres.
Au regard des cas traités dans son rapport, l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption a adressé 3 recommandations phares au gouvernement du Sénégal. L’office préconise l’allongement de la prescription en matière de corruption à une durée de 7 ans.
La prescription se rapporte au délai durant lequel une victime peut porter plainte ou le ministère public peut entamer des poursuites. Il peut aussi signifier le délai durant lequel la justice peut faire exécuter une peine.
L’Ofnac demande, d’une autre part, à l’Etat du Sénégal d’adopter une loi sur la transparence du financement des partis politiques. L’organe de contrôle a, de même, requis du gouvernement la finalisation et l’adoption de la loi sur l’accès à l’information.
Ces recommandations entrent en droite ligne avec la volonté de Macky Sall. Le président a exprimé « son attachement particulier à l’éradication de la corruption à travers la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption (2020-2024) ». Le Sénégal va ainsi appliquer cette politique de lutte validée depuis septembre 2020. Le coût d’exécution de la stratégie s’élève à 5 milliards 764 millions de francs Cfa.
L’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac) a synthétisé 3 ans d’activités dans un rapport. Le document qui trace les enquêtes de 2019, 2020, 2021 a été, ce 10 mai, remis au président de la République Macky Sall,
L’Ofnac a traité de 100 plaintes au cours de l’année 2021. Ce chiffre porte à 1750 l’ensemble des plaintes jusque-là reçues par l’organe de contrôle. Les plaintes concernaient principalement les délits de détournement de deniers publics, de corruption, de mauvaise gestion, de fraude, d’abus de pouvoir, d’enrichissent illicite et de litige foncier. Les enquêtes de ces dossiers ont été conclues et confiées aux autorités compétentes pour leur traitement.
le Quotidien